Pas facile d'être vierge et sans apriori à l'approche d'un nouvel opus des Allemands d'
Iron Savior, et ce, d'autant plus que Piet Sielck, continuera, toujours encore, d'y défendre son immuable vision d'un Heavy Speed
Metal mélodique européen à l'aune de convictions fortes pour lesquelles il n'aura jamais, mais alors jamais, consenti aucune, mais alors aucune, concession. Partant de ce constat aussi convenu qu'habituel, que vous pourrez d'ailleurs sûrement lire dans un autre des articles que j'ai commis concernant cette formation, écoutons donc ce
Titancraft, déjà 11ième album studio de cette formation, en cette année 2016, après une année 2015 chargée puisque ce n'est pas un album de ces Hambourgeois mais deux qui sont sortis, à savoir
Megatropolis 2.0 (une remastérisation suite à la rupture de stock de l'album initiale qui aura permis à Piet Sielck, qui aura longtemps regretté le parti pris sonore de ce disque, de lui redonner un meilleur son et une meilleure cohérence dans l'enchainement des titres) en Avril et un
Live at the Final Frontier en Mai.
Iron Savior n'étant pas devenu le plus ardent défenseur d'une Pop Folk Musette, d'un Black
Metal True Evil ou d'un Death
Metal Old School (cf premier paragraphe de ce modeste pamphlet), il nous propose donc de le suivre, une fois encore, dans les coursives de ce vaisseau connu qui est le sien. De la vivacité, de l'âpreté, de la voix rugueuse, du riff de bucherons germaniques...De la tradition séculaire allemande en somme...Autant d'éléments qui seront le lot de cette nouvelle œuvre. Une routine dans laquelle se glisseront parfaitement les vifs
Titancraft, Way Of The Blade ou encore, par exemple,
Strike Down The
Tyranny. Mais aussi les moins véloces The Sun
Won't Rise
In Hell ou Rebellious. Des morceaux auxquels nous n'aurons pas grand chose à reprocher si ce n'est leur sempiternel conformisme.
Pour ce qui est des quelques titres brisant un peu les chaînes de cette routine trop flagrante, parlons de Seize the Day qui, s'il n'est pas totalement innovant, loin s'en faut, prendra un parti un peu moins grave et sérieux qui apportera un certain vent de fraîcheur à un disque qui en aura bien besoin. Le plus posé Gunsmoke parviendra, lui aussi, à nous détendre les muscles frontaux, pyramidaux et sourciliers et ce, notamment, grâce à ce final à l'ambiance digne d'un Western du grand Sergio Leone.
Beyond Horizon à l'immédiate entame aux chants plus nuancés et aux refrains nettement plus mélodique qu'à l'accoutumée sera, lui aussi, un peu moins habituel. Ces vocaux plus variés on les retrouvera aussi sur la jolie ballade, I
Surrender. Dommage que ces moments ne soient pas assez nombreux et qu'ils ne soient pas encore l'illustration de coups de barre nettement plus francs que ces manifestations timides.
Tout ça est très intéressant mais la question qui se pose aussi, en creux de ce nouvel opus plutôt appréciable, est la suivante: qui arrive encore à différencier les morceaux les plus systématiques de ce collectif les uns des autres?
Pas moi en tous les cas.
Encore un album pas vraiment critiquable mais pas vraiment de nature, non plus, à nous enthousiasmer plus que ça. J'écrivais, concernant le
Rise of the Hero sorti en 2014, j'ouvre mes guillemets et je me cite (j'ai toujours rêvé de faire ça): "Le temps d'une remise en question artistique ne serait-il pas venu?"...Une question qui, malheureusement, est toujours cruellement d'actualité...
Basiquement, et spontanément, j'aurais tendance à dire par les premiers mais je suis presque sûr que Theodrik aura une autre vison( et tant mieux d'ailleurs).
Pour ce qui est des derniers, je n'en sais rien. Depuis Megatropolis, j'ai de plus en plus de mal à les distinguer les uns des autres. Et de ce que je lis, même ceux qui tentent de le faire, ont énormément de mal (c'est pas une attaque mais un constat).
Plus j'y pense et plus je trouve que le tout premier et ces quelques suivants avaient quelque chose que les derniers n'ont plus...mais je reconnais volontiers que c'est très subjectif. Et que les derniers restent de très bons disques dans un genre où il n'y en a pas tant...
En revanche si tu cherches quelque chose d'un peu moins propre et plus velu, je ne saurais que te conseiller les derniers Bat, Hammer Fight ou Macbeth (le groupe de Heavy allemand) qui sont nettement plus intéressants que ce Iron Savior...même si on est pas tout à fait dans le même genre...
Ah merde, encore un pavé...désolé...
Mais comme j'ai aussi attaqué le Power Metal tôt dans ma "metalisation" et comme Iron Savior fut un de mes premiers noms, il est possible que j'ai été plus impressionné à cause de cela. Et que je ne l'aurais pas été en arrivant sur ce groupe plus tard.
Mais bon. Les 4 premiers albums ont les défauts de leur époque, à savoir un mixage très "années 90-début 2000" (avec une guitare un peu en retrait). Les trois premiers ont du Kai Hansen au chant sur certaines chansons ("Watcher In The Sky", "Deadly Sleep", "Solar Wings") et parfois du Hansi Kürsch ("For The World", "Forevermore"), donc si tu aimes Gamma Ray et Blind Guardian, ça peut être un bon point. Mais personnellement, au cours de cette période, c'est peut-être "Condition Red" mon préféré. Il est à mon sens, très équilibré ^^
Puis, le mixage met plus en valeur la guitare, et progressivement les choeurs. Et "Battering Ram" est mon favori de la période. Et aussi mon préféré du groupe. Je crois avoir été assez enthousiaste dans la chronique que j'ai tenu à son sujet :)
A partir de "The Landing", le mixage reste le même, mais on observe un ralentissement des morceaux. Ils ne se font plus un honneur d'aller tous extrêmement vite, mais alternent entre Heavy Metal, Speed Metal/Power Metal, morceaux plus atmosphériques voire assez Hard Rock FM.
Voilà un petit horizon. En fait, tout dépend d'à quel point tu veux mettre les mains dans le cambouis. Si tu cherches un bon album, ou découvrir en profondeur ^^
@Theodrik : Je comprends ton ressenti, j'ai toujours un faible pour 7 Sinners de Helloween, mon premier album metal. J'adore Gamma Ray, je suis moins enthousiasmé par Blind Guardian (là encore, sans doute parce que j'en ai pas assez écouté), donc j'irai sûrement sur YouTube pour écouter les chansons que tu as citées. Merci à toi aussi pour ton analyse des périodes, je tiendrai compte de tout ça lorsque je prendrai le temps d'écouter ce groupe. Je verrai bien jusqu'où j'aurai envie de chercher :)
Je viens enfin de me procurer l'album et j'ai lu que cette chronique serait subjective...
Subjective, subjective... Quand on connait la carrière d'Iron Savior, la chronique de Dark Omens est plutot objective (et même plutot gentille à mon goût). Tcheu c'que j'me suis fais chier en écoutant cet album ! Presqu'autant qu'en écoutant un des derniers Running Wild.
Bordel, même les titres potables ne sont que des semi-repompages (forcément moins bons) d'anciennes chansons. Tout y est poussif, manquant de relief et c'est vraiment dommage parce que les riffs de notre ami Piet ne sont pas piqués des hannetons.
Comme j'aime pas être vachard pour être vachard, je sauve quand même Titancraft, Way of the Blade, Seize the Day, Beyond the Horizon, The Sun Won't Rise in Hell - soit une quasi moitié d'album. Le reste est tellement anecdotique... 10/20 pour ma part, et c'est vraiment parce qu'Iron Savior a toute ma sympathie.
Pour revenir sur les albums à avoir pour découvrir le groupe, j'en nommerais trois : pour la première période, Unification (ou Dark Assault, au choix). Pour la deuxième période, Battering Ram. Pour la période "retour", The Landing (que j'ai adoré pour ma part). Si cette trinité est appreciée, on peut continuer avec avec le premier album eponyme, Dark Assault, le ré-enregistrement de Megatropolis (Megatropolis 2.0, qui est étonnement bien meillleur) et Rise of the Hero (qui est une bonne suite à The Landing).
Albums à écouter en dernier : Condition Red (malgré un premier titre qui dépote) et Titancraft.
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