Megatropolis

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16/20
Nom du groupe Iron Savior
Nom de l'album Megatropolis
Type Album
Date de parution 04 Juin 2007
Labels Dockyard 1
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album70

Tracklist

1. Running Riot
2. The Omega Man
3. Flesh
4. Megatropolis
5. Cybernetic Queen
6. Cyber Hero
7. A Tale from Down Below
8. Still I Believe
9. Farewell and Good Bye
Bonustrack (Digipack Release)
10. Hammerdown
Bonustrack (Japanese Release)
10. Iron Watcher

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Iron Savior


Chronique @ dark_omens

12 Juin 2016

Un peu de nuances salutaires...

La véritable difficulté, lorsqu’on tente de mettre des mots sur l’expression créative d'artistes animés par un conservatisme solidement ancré dans leur vécu culturel, réside dans le fait que souvent ces mots deviennent impuissants à détailler des nuances qui sont, somme toute, assez infimes. Ainsi rien ne ressemble plus à une œuvre classique qu’une autre traditionnelle. Cette relative complexité, accrue lorsque l’artiste est allemand, peuple rigoriste et conformiste s’il en est, se voit considérablement alourdie lorsqu’on évoque le cas Piet Sielck. Le musicien et leader charismatique d’Iron Savior, professionnel aux talents immenses dont il est inutile d’encenser les capacités tant elles sont unanimement reconnues, possèdent toutefois une vision très irréductible concernant le Heavy/Speed Metal qu'il veut défendre. Une vision faite de règles immuables qu’il s’applique à respecter sempiternellement sur chacune de ses œuvres.

Et ainsi donc rien ne ressemble moins à un album d’Iron Savior qu’un autre album d’Iron Savior.

Pourtant cette maxime, dont on peut difficilement nier l’authenticité se doit d’être, à la mesure de ce Megatropolis sixième album studio de son Iron Savior, quelque peu nuancée.

Indéniablement, les mélodies, les rythmes et l’âpreté de la voix très particulière de Piet, demeurent des caractéristiques invariablement présentes, prégnantes et symptomatiques de la musique de ces Teutons. Pourtant la volonté, quelque peu nouvelle, d’aller au-delà de cette image sclérosante aux aprioris pesant, est bien présente aussi. Ainsi, outre le trop traditionnelle Running Riot qui débute les hostilités, des titres tels qu’un délicieux Cybernatic Queen et ses voix claires inaccoutumés ou encore qu’un excellent A Tale from Down Below, mid-tempo à l’atmosphère lancinante aux chants moins rugueux, en témoignent admirablement. Evoquons encore un pesant Flesh aux modulations vocales sont intéressantes.

Notons aussi, au chapitre de ces diverses aspirations propices à nuancer cette œuvre, les qualités indéniables de ses refrains. Dans un souci mélodique appuyé, ils s’inscrivent, en effet, dans une démarche tout à fait louable et, surtout, tout à fait appréciable. Evoquons encore un dessein infime mais perceptible d’offrir quelques rares moments aux climats moins immédiatement graves, sérieux et concernés (le remarquable et enjoué Cyber Hero, par exemple).

Bien évidement ces efforts manifestes, s’ils sont des plus respectables, demeurent minimes, et ne parviennent, évidemment pas à dénaturer suffisamment la musique d’Iron Savior pour totalement la libérer de ses lourdeurs les plus méthodiques. De telle sorte que si le résultat apparait comme bien moins linéaire que d’ordinaire, il reste, tout de même, assez convenu.

Quoi qu’il en soit, Iron Savior poursuit dans sa démarche créative inaltérable, à peine corrompue par quelques nuances mélodiques supplémentaires, à défendre les traditions immuables, et ancestrales, d’un Heavy Speed germanique tels qu’il le conçoit en digne héritier des Grave Digger et des Helloween.

Ce Megatropolis s’inscrit donc dans l’étroite continuité de ses prédécesseurs. Il nous propose, fort du talent indéniable de musiciens aguerris, le délicieux condensé d’un genre désuet. Sans fracas et sans bruit Piet Sielck poursuit son chemin, continuant de nous proposer des œuvres pas nécessairement inoubliables mais toujours appréciables. Ce qui, après tout, excepté pour ceux avides de révolutions constantes, demeure une garantie de plaisir amplement suffisante.

3 Commentaires

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samolice - 18 Novembre 2017:

Ce qui est bien quand on a du mal à entrer dans un album, c'est de trouver une chronique qui nous file quelques clés pouvant nous y aider (on se calme Darko je n'ai pas encore dit que c'était le cas ici wink).

En l'occurence, le traditionnalisme que tu décris et auquel semble s'astreindre Slieck pour composer sa musique est quelque chose que je ne savais pas, n'étant pas du tout spécialiste du groupe. Et effectivement, avec cet élément en tête, on peut davantage comprendre le disque comme un "hommage" au heavy-burné (allemand) et passer un moment plus agréable à l'écoute qu'auparavant. C'est mon cas aujourd'hui.

Reste cependant à mes oreilles un album correct qui ne me donne pas vraiment envie d'en entendre plus que ça sur ce groupe. Je trouve notamment que les soli ne sont pas suffisamment marquants pour relever d'un niveau supplémentaire les morceaux (celui de "Megatropolis" excepté). Un dernier point sur les textes que je trouve vraiment nuls pour la plupart. Mais bon, je suis pas bilingue donc on s'en fout.

En fait, si j'osais, je dirai que c'est du même niveau que les derniers Helloween pour moi. Mais je n'oserai pas, je suis toujours aussi peu courageux.

Merci pour la chro!

samolice - 18 Novembre 2017:

Tiens apparemment, y'a un "Megatroplis 2.0" sorti quelques années plus tard. Tu le connais Dark? Et si oui, quelle différence?

dark_omens - 18 Novembre 2017:

Oui, je suis au courant pour le 2.0. Sielck a profité de la rupture de stock de la première version pour réengistrer complètement son chant, complèter quelques arrangements, réagencer l'ordre des titres et retravailler un poil la prod pour la rendre un poil moins brut de décoffrage. Je ne suis pas sûr que ça change fondamentalement le disque. Cela dit, pour être tout à fait franc, je n'ai pas écouté le résultat de ce raffraichissement en profondeur...

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