Lancé dans une longue tournée européenne en 1993 en soutien du terrible
Transcend the Rubicon paru en juin,
Benediction est stoppé peu avant la fin du tour suite au départ de son batteur
Ian Treacy, dans l’incapacité d’honorer les dernières dates prévues en France, Portugal et Irlande. De retour sur ses terres anglaises, le groupe trouve rapidement un remplaçant en la personne de Paul Brookes (aucun lien de parenté avec le guitariste fondateur Darren Brookes) et réserve dans la foulée quelques journées au Rhythm Studios avec Paul Johnson, pour la capture de deux nouveaux titres destinés à un EP à paraître début 94 pour le compte de sa fidèle écurie Nuclearblast.
Dans les tous derniers jours de l’année 1993, avant le lancement d’une prochaine tournée avec son nouveau batteur,
Benediction décide de réaliser quelques petits concerts afin d’habituer son frappeur aux conditions live. Il décide d’un commun accord avec son label de faire d’une pierre deux coups, en capturant quelques morceaux durant ce mini-tour, afin d’une part de compléter son EP et d’autre part de consoler les fans français, portugais et irlandais n’ayant pu voir le groupe live en 93.
Dans la lignée des ogives de son précédent album, The
Grotesque et Ashen
Epitaph (ayant simplement donné le nom de l’EP par juxtaposition) sont deux morceaux puissants, où
Benediction montre encore toute sa force en ce passage entre 93 et 94. Sept minutes studios sont toutefois assez maigres, malgré le calibrage irréprochable de ces deux nouvelles compositions.
Trois titres live complètent ainsi l’EP, chacun étant l’ambassadeur d’un des trois premiers albums de la formation. Ces morceaux ont été capturés en concert avec du matériel prêté par les Rhythm Recording Studios, et se retrouvent à l’arrivée avec un son plus proche du studio que d’une condition live. On peut donc d’un côté profiter de l’énergie et de la clarté de ces trois titres, tout en regrettant par ailleurs le manque de spontanéité et la sueur des concerts. A ce titre,
Visions.. et
Violation.. diffèrent assez peu des versions studios d’origine, tandis que Subconscious.. présente plus d'intérêt, prenant une autre ampleur à comparer avec sa production moyenne sur
Subconscious Terror, un premier album où beaucoup de morceaux ont été réenregistrés au fil des réalisations, tout comme chez
Suffocation réarrangeant régulièrement des titres de son second LP Breeding the
Spawn.
D’une durée de 19 minutes, contenant deux nouvelles compositions et trois titres ‘mi-live mi-studio’, la facture peut paraître assez légère. Les deux inédits sont toutefois sacrément costauds, et entendre par ailleurs un autre titre du premier album avec la voix de Dave Ingram (en lieu et place de Mark Greenway) et avec la production puissante qui lui manquait, reste toujours un vrai plaisir.
Fabien.
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