Véritable renaissance, le groupe n'avait pas sorti d'album studio depuis 12 ans, avant leur précédent "
Scriptures". Nous voici tout de même 5 ans après ce dernier, toujours sur
Nuclear Blast Records et avec le même line up. D'ailleurs, on ne change pas une équipe qui gagne, comme on dit ; nous avons aussi le même illustrateur, Wolven
Claws, et Scott Atkins au poste d'ingénieur/producteur.
Dès les premières notes, nous voilà emportés dans la lignée de "
Scriptures", en terrain connu donc. Mais je ne saurais encore l'expliquer : au lieu d'avoir la sensation d'un opus bis ou celle de connaître l'œuvre avant de l'avoir écoutée, ici cela agit comme un réconfort, une sorte de cocon protecteur. Bizarre, d'ailleurs, pour du death metal. Peut-être en ai-je trop écouté ? Et la folie me guette.
Grâce à une production au top et au talent de composition des musiciens,
Benediction arrive à générer une fluidité musicale impressionnante ; cela s'enchaîne à merveille, une pure machine de guerre. On retrouve le death metal oldschool typique de la formation avec ses influences thrash. Sur le titre d'ouverture, "A
Carrion Harvest", le 2e couplet finit sur un "
Hell Awaits" avec un effet sur la voix rappelant la cultissime compo de
Slayer, comme un clin d'œil ou une sorte de easter egg musical. De plus, elle possède un superbe riff, très entrainant et efficace à 2.20min. De même pour "
Beyond the
Veil", avec un riff écrasant, impitoyable, venant bonifier la chanson.
C'est vraiment du "
Old School Force" ce ''
Ravage of Empires'' ! L'intro de "Genesis Chamber" ou l'écrasante "Deviante Spine" font vibrer les cordes nostalgiques. Les titres déroulent, les références défilent,
Unleashed,
Bolt Thrower,
Sepultura,
Slayer, et beaucoup d'autres vous viendront sûrement à l'esprit.
Les entrainantes "Engines of
War" et "The Finality of Perpetuation", pour leur part, mettent un gros coup de vitamine au milieu de l'opus, et, jusqu'à la fin,
Benediction fait parler la poudre.
Au fil des écoutes, j'y trouve un parfum death thrash très prononcé, et surtout, j'avais peur d'un écœurement rapide. Sans doute avez vous déjà eu cette sensation de "Wouah!" à la première écoute d'un album, pour finalement ne plus avoir envie de l'écouter assez rapidement. Ici, ce n'est pas le cas, mais nous ne sommes pas sur une œuvre très profonde non plus ; elle n'a d'ailleurs pas besoin d'écoutes approfondies et répétées pour accrocher le tympan.
La pochette m'inspire quelques clins d'œil à certaines de leurs oeuvres passées : l'architecture en fond peut rappeler celle de "
Transcend the Rubicon", tandis que certaines couleurs utilisées (le rouge et le jaune) renverraient aux deux premiers albums du groupe. Ce "
Ravage of Empires" sonnerait comme un livre de death metal de la fin des années 80/début des années 90. Une sorte de synthèse accessible, jouissive immédiatement.
L'album est très plaisant, efficace, et gomme les petits défauts du précédent opus. Un des meilleurs albums de
Benediction, pour ma part, qui n'est pas passé loin d'un 17/20.
Ouaih, très bonne chro écrite avec le coeur et les tripes, un vrai ressenti qui effectivement fera que dès que je le trouve dans un bac, je le chope, j espère au pire cet été! Merci pour cette agréable lecture.
Mention au growl, particulièrement expressif ici. Bien loin donc des effets de doublage et d'une monocordie fatiguante. La rage transpire et cela donne encore plus de corps aux compositions.
Excellent disque.
Excellente chronique, je suis du même avis j'étais déjà conquis par l'album précédent et ce nouvel opus confirme la bonne forme du groupe c'est à la fois percutant et très agréable d'écoute. Sans doute une des meilleures sorties death metal de l'année.
J'aime beaucoup ce death metal qui ce dégage de ce dernier Benediction. Il est aussi bien que le dernier album de Legion of Damned.
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