The Evil Divide

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17/20
Nom du groupe Death Angel
Nom de l'album The Evil Divide
Type Album
Date de parution 27 Mai 2016
Labels Nuclear Blast
Style MusicalThrash Bay Area
Membres possèdant cet album168

Tracklist

1.
 The Moth
 04:38
2.
 Cause for Alarm
 03:21
3.
 Lost
 04:57
4.
 Father of Lies
 05:04
5.
 Hell to Pay
 03:11
6.
 It Can't Be This
 04:16
7.
 Hatred United, United Hate
 05:17
8.
 Breakaway
 04:01
9.
 The Electric Cell
 04:38
10.
 Let the Pieces Fall
 05:56
11.
 Wasteland
 05:18

Durée totale : 50:37

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Death Angel


Chronique @ LeMoustre

27 Mai 2016

Act VIII

Survivant de la seconde vague du thrash metal de la Côte Ouest des USA, Death Angel a eu, comme beaucoup, sa carrière divisée en deux parties. La première durant la seconde partie des 80's, a vu le groupe apparaître comme un grand espoir de la scène. The Ultra-Violence surtout, Frolic Through the Park à un ou deux degrés moindre, puis le subtil Act III sont encore considérés comme des albums de grande qualité, parmi les plus prenants de la fameuse Bay-Area. Ils ont placé Deah Angel en synonyme de thrash metal racé et toujours en équilibre entre agression et mélodies. Depuis sa reformation et la parution du très bon The Art of Dying en 2004, Death Angel a sorti régulièrement des albums qualitativement irréprochables, mais doucement moins surprenants, parfois moins efficaces (Killing Season), voire inégaux, et au son (Suecof aux commandes) toujours plus gonflé, correspondant de moins en moins aux aspirations du canal historique des fans.

Avec ce The Evil Divide, à la pochette peu engageante, qu'attendre des Californiens ? Jason Suecof est toujours à la console, faisant craindre une escalade moderniste dans la production. Le live sorti l'an dernier (The Bay Calls For Blood) a privilégié la seconde partie de la carrière du gang. Autant d'indices ne préfigurant pas d'un retour aux sources, ni sur le fond, ni sur la forme. Et pourtant, contre toute attente, c'est la surprise. L'album possède une coloration très thrash. L'unité de l'album est remarquable, et le son mordant des guitares inespéré. Autant le signaler sans détour, le disque est sans doute ce que Death Angel a fait de mieux depuis Act III. Inspiré, agressif ("The Moth" qui ouvre le disque, la tuerie "Breakaway" et sa furie thrash totale, ou "Cause For Alarm" sont de grands morceaux), subtil ("Lost" où les lignes vocales d'Osegueda font preuve d'une belle émotion), entraînant ("Father Of Lies"), aucun temps faible n'est à déplorer. L'ensemble du groupe est au diapason et chaque membre éclate ici de sa classe cette galette née sous une bonne étoile, et qui renvoie à la 1ière période du groupe.

Bien sûr, l'auditeur se délectera des riffs chaloupés typiques et du sens du groove (le rythmé "It Can't Be This", ou le final "Let The Pieces Fall" aux soli vertigineux) de Rob Cavestany qui s'en donne à cœur joie, mais sans jamais sacrifier ici à l'efficacité. Les morceaux, majoritairement concis, se retiennent facilement, mais sont tout sauf simplistes. Toujours aussi léché et vif à la fois, le groupe semble ici en totale osmose et la section rythmique a semble t-il trouvé ses marques et se permet même quelques gimmicks qui n'altèrent en rien la concision des titres. Mark Osegueda s'époumone et offre à son organe vocal une exposition variée (ses fameux cris, mais aussi son côté enjôleur) comme a ses plus belles heures. On remarquera le clin d'œil au morceau "Thrown To The Wolves" (The Art of Dying - 2004) lors du riff de "The Electric Cell" après ses plans Hetfieldiens qui ouvrent le titre durant 30 secondes. Inutile de le souligner, mais aucun titre de remplissage n'est ici identifié dans cet album.

Les déçus de l'orientation générale depuis quelques années peuvent revenir cramer leur carte bleue. Plutôt court, ô combien efficace et démontrant un groupe en pleine forme, The Evil Divide fait assurément partie des disques qui marquent. A l'opposé de toute démarche passéiste mais sachant se rappeler de ses sources à bon escient, Death Angel frappe un grand coup, simplifiant son propos tout en le magnifiant à la fois. Huitième album studio, et un sacré acte (re-)fondateur dans la galaxie thrash. A l'heure où Megadeth, Destruction ou Anthrax ne prennent plus grand risque, il est temps de constater que les anciens ne vont pas se laisser tous bouffer par les jeunes loups qui n'étaient même pas nés lorsque Death Angel tournait le clip de Voracious Souls. Nom d'une paire de baskets, ça fait du bien.


17 Commentaires

21 J'aime

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Kalamazoo - 26 Août 2016: Merci pour la chronique .Un bonheur, de bon gros riff trashy,des guitares cinglantes, des breaks d'un autres temps et une voix qui suinte les années 80 .Je m'étais arrêté à Act III. C'est bizarre qu' une envie étrange m'est ramené à ce groupe qui à pour moi développé l'essence de la mélodie dans le trash,moins saccadé,plus coulant fluidité et linéarité en harmonie.A contrario du dernier morceau de Metallica que je viens d'écouter,ne présageant rien de neuf rien de bon Sans compter qu'il envoie un premier single rapide mais qui ne sert qu'à attirer les anciens détracteurs .Bref merci pour la chro et à l'outsider de toujours sur la scéne trash Death Angel .
largod - 06 Juin 2017: Merci Jérôme pour ce énième papier excellent.
J'ai régularisé cet album depuis peu et il tourne en boucle !
Le chant d'Osegueda n'a rien perdu de sa hargne. La paire de duellistes se hisse au niveau de Altus-Holt ou Peterson-Skolnick.
30 ans après, Death Angel renoue avec le haut du panier.
Incontournable !
Chacal - 07 Juin 2017: Le seul ajout que je ferais serait à propos de "Wasteland" une reprise de The mission, qui dénote vraiment du reste de l'album et qui est tout simplement bluffante et met en valeur le chant d'Osegueda dans un autre registre !
largod - 09 Juin 2017: Sur le titre "Lost" le chant d'Osegueda ressemble à du Anthrax pur jus et la mélodie aussi...
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