L’Amérique, royaume de la malbouffe et des obèses, paradis du big mac et des plats hyper gras que t’en manges un t’as pris ta dose de calories pour une semaine, terre sainte du conformisme et de l'appartenance…
Pas étonnant qu’un tel territoire enfante des formations comme
Carnifex, groupe bourrin mais qui au final semble peser une tonne…
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The Diseased and the Poisoned » est le deuxième album de ce groupe ricain, et au vu des commentaires jouissifs de leur premier méfait, genre "ce disque est monstrueux !", "c’est un vrai bulldozer !", "sa puissance écrase tout !", je m’attendais à déguster sévère. Ben je suis désolé pour les nombreux fans, mais j’ai passé plus de temps à regarder ma montre qu’autre chose durant l’écoute de cette galette. Dur en effet de faire plus formaté tellement cet album est impersonnel et fabriqué dans le même moule que de nombreux autres groupes.
La recette ? Elle est simple et s'applique à TOUS les titres : une dose de brutal death avec parfois des riffs mélodiques aux influences suédoises, quelques mid tempo pour faire bouger en concert, des riffs saccadés en cordes à vide souvent très lourds, et bien sûr une alternance chant guttural / chant criard. 12 morceaux, 12 fois la même mixture. Ca passe sur deux ou trois titres, mais sur la longueur ça devient franchement monotone et sans impact.
Mais même un écureuil aveugle fini par tomber sur une noisette, et forcément, dans le tas, quelques rythmiques bien senties sortent l’auditeur de sa torpeur ("Aortic
Dissection", "Suffering", "Among Grim Shadows"…). Heureusement, car sans ces quelques éclairs d’inspiration, le disque m’aurait définitivement fait sombrer dans un ennui mortel.
Je comprends qu’un novice qui découvre le death métal accroche à cette musique sans âme (pour moi), mais lorsque l’on a vibré avec d’anciennes formations originales au style bien trempé, on ne peut que trouver ce présent album bien fade. Je ne remets pas en cause la compétence des musiciens qui se montrent tous fort habiles, mais que tout cela manque d’originalité, de pertinence,
Carnifex se contente de suivre la route tracée par d’autres formations récentes et fonce tête baissée comme s’il n’avait aucun bagage musicale. Il n’y a aucune recherche au niveau des mélodies, pas de refrains assimilables, les soli sont totalement absents, bref, cet album, mis à part quelques parties plus entraînantes, est d’une platitude désarmante.
Carnifex a encore bien du chemin à faire s’il veut marquer les esprits, car pour l’instant sa musique a tout du produit trop calibré. Ou alors je suis trop vieux pour apprécier leur travail, allez savoir… En tout cas je ne mise pas gros sur leur carrière.
Merci pour cette chronique^^
Joli
Sinon difficile d'accrocher à cette galette, bien d'accord avec les commentaires ci dessus.
Pour les fans de Deathcore, moi, je vous conseille All Shall Perish, ça poutre grave.
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