The Black Crown

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15/20
Nom du groupe Suicide Silence
Nom de l'album The Black Crown
Type Album
Date de parution 12 Juillet 2011
Labels Century Media
Enregistré à The Omen Room Studios
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album245

Tracklist

1.
 Slaves to Substance
 03:28
2.
 O.C.D.
 03:19
3.
 Human Violence
 03:48
4.
 You Only Live Once
 03:13
5.
 Fuck Everything
 04:34
6.
 March to the Black Crown
 01:30
7.
 Witness the Addiction (ft. Jonathan Davis of Korn)
 05:32
8.
 Cross-Eyed Catastrophe (ft. Alexia Rodriguez of Eyes Set to Kill)
 03:25
9.
 Smashed (ft. Frank Mullen of Suffocation)
 03:06
10.
 The Only Thing That Sets Us Apart
 04:10
11.
 Cancerous Skies
 03:14

Durée totale : 39:19

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Suicide Silence


Chronique @ Arachnid

12 Juillet 2011

Qui aurait cru que le dernier Suicide Silence était le premier achat raté de l’année ?

Suicide Silence est un groupe de deathcore super brutal qui déboite sévère et qui est le meilleur groupe de deathcore du monde parce qu’ils sont vraiment les plus brutaux dans le domaine et tout ! Qu’elle est loin l’époque où l’on pouvait oser dire ces éloges. Qu’elle est loin l’époque où Suicide Silence faisait des albums efficaces. Qu’elle est loin l’époque où le ridicule ne s’était pas emparé du groupe. Je vais sans aucun doute me faire lyncher par les fans mais qu’importe : The Black Crown est la déception de trop.

Produit par Steve Evetts (The Dillinger Escape Plan, Every Time I Die…), muni d’une magnifique pochette signée Ken Adams (artiste attitré des Lamb of God), une prod’ de ouf, un son qui dépote… Jusqu’ici tout va bien. Hélas, ce troisième album ne satisfera que les fans hardcore-de-la-mort-qui-tue qui n’y verront pas la régression flagrante du groupe, régression on ne peut plus décevante. Si No Time to Bleed souffrait déjà d’une baisse de puissance et de renouveau heureusement rehaussés par de nombreux titres bien bourrins, The Black Crown ne fait qu’enfoncer Suicide Silence dans la médiocrité facile d’accès, flemmarde et sans panache.

Où sont donc passés la hargne de "Destruction of a Statue" et "Bludgeoned to Death", les punchlines mémorables de "No Pity for a Coward" et "No Time to Bleed", les beatdowns éreintants de "In a Photograph" ou encore "Lifted" ? Envolés, au profit de nouvelles sonorités encore plus simplistes, très influencées par le vieux neo metal des années 90, notamment par les pionniers du genre comme les torturés de Deftones et Korn (nous ne sommes d’ailleurs pas étonnés de voir Jon Davis en featuring sur un morceau). Mais ce troisième effort gère extrêmement mal ces nouvelles influences.

Pourtant tout commençait bien, notamment avec les trois premiers titres. Le premier, nommé "Slaves to Substance", est du pur Suicide Silence, un poil assagi mais suffisamment bourrin et maitrisé pour nous mettre dans le bain. Des saccades lourdes, des riffs pincés, une ambiance inquiétante et un joli solo : pas de doute, on est dans la simplicité made in SS, aussi efface soit-elle. Le deuxième morceau est de la même trempe, avec ses riffs basiques aux sonorités death/hardcore, ses saccades bien grasses et ses autres plus calmes. Le troisième passerait presque pour du death/grind old school avec quelques sons hardcore bien nerveux s’il n’était pas soudainement interrompu par des passages lents/chiants et des baisses de rythme altérant nettement l’intensité du morceau.

Le reste sera d’une autre manche, l’influence neo metal à peine perçue au début de la galette se matérialisant enfin. Attention, ne criez pas au drame et ne vous affolez pas, The Black Crown n’est pas du neo façon Limp Bizkit du début à la fin, mais disons que le groupe emploie des sonorités visibles sur de nombreux plans, en témoignent les morceaux "You Only Live Once" (le morceau le plus ringard pondu par la formation), "Witness the Addiction" ou encore "Fuck Everything" (en voilà un titre évocateur !). Vides de toute intensité concrète, sans hargne et sans testicules, les morceaux s’enchainent avec monotonie et platitude, nous faisant autant regretter l’achat que nous faisant pencher sur The Cleansing qui, lui, était fracassant du début à la fin.

Sans la voix toujours aussi criarde de Mitch Lucker (qui chuchote de temps à autre, histoire de proposer « quelque chose de neuf »), l’album ne ressemblerait qu’à une vieille galette de Deftones un poil plus énervée. J’exagère ? À peine, The Black Crown étant un sacré gâchis de potentiel où chaque chanson déçoit autant que la précédente, les nombreux riffs artistiquement creux s’entrechoquant aux côtés de lâchés droppés énervants. Et ce n’est ni la présence de Frank Mullen ni celle, ici inappropriée, de Jonathan Davis qui viendra sauver de la chute libre la catastrophe sonore.

Fort heureusement, quelques titres plus sympathiques, outre les trois premiers, viendront nous dire que l’album AURAIT PU valoir le coup si la flemme ne s’était pas emparée de nos Californiens. Des titres comme "Crossed-Eye Catastrophe", avec ses légers chœurs quelque peu novateurs et son beatdown « à l’ancienne » et surtout "Cancerous Skies", bourrin quasiment du début à la fin, légèrement mélodique sur certains points, sans pseudo-innovations ni tentative de créer quelque chose d’ici inutilement différent.

Ainsi, qui aurait cru que le dernier Suicide Silence était le premier achat raté de l’année ? Qui aurait cru qu’avec ce troisième album, les ex-bourrins de Riverside se fourvoieraient dans une sorte de parodie d’eux-mêmes, oubliant ce qui faisait leur renommée pour ne servir que du réchauffé de réchauffé aux sonorités neo et à l’identité incertaine. Énorme déception donc que ce The Black Crown diablement plat (le mid-tempo est le mot d’ordre) et sans réelle hargne mais dont, comme dit précédent, seuls les fans les plus ardus du groupe n’y verront que du feu. En espérant qu’en creusant un peu plus, ils découvrent eux aussi cette vaste supercherie de 40 minutes.

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sebkill59137 - 10 Août 2011: J'ai écouté l'album au moins 40 fois après sa sortie et franchement je l'aime cet album. J'ai trouvé The Cleansing bien bourrin comme il se doit, No Time To Bleed m'avait un peu déçu et là on revient un peu en avant, c'est comme ci on avait mélangé les 2 albums et le résultat est impressionnant :) . Oui il y a Jonatan Davis et ça sonne hyper bien, c'est pas parce qu'un chanteur de Néo hyper connu chante sur un album de Suicide Silence que c'est du Néo, il y a beaucoup de groupes qui doivent etre jalou je pense et même franchement quand on voit un groupe comme BMTH, que j'ai connu en même temps que Suicide Silence ben eux ils m'ont plus que déçu. The Black Crown est un très bon album et dans 2 ans on verra ce que Suicide Silence va nous pondre :) .
Deathiny - 04 Fevrier 2012: De toute façon, SS n'est pas le seul groupe à changer de style après quelques albums, il est plus rare de trouver des groupes qui servent tout le temps la même sauce à leurs auditeurs que des groupes qui essaient d'inover.
Franchement, pourquoi pas?
Après 2 albums bien bourrins, j'aurais moyennement aimé un 3ème qui soit dans la même lignée.
Et puis musicalement, c'est pas si mal que ça, le fait que cet album soit pas 100% Deathcore n'est pas un défaut... loin de là.
Perso j'aime bien ce côté plus groovy avec des riffs simples mais accrocheurs.
C'est un fan de Brutal Death Technique qui vous parle.

Merci quand même pour la chronique Arachnid, je la trouve bien écrite mais t'as été peut être un peu trop subjectif , non?
Quoi qu'il en soit je trouve la note assez sévère mais si c'est comme ça que tu l'as ressenti...

Djaway - 02 Novembre 2012: RIP Mitch :'(
PoCBnui - 03 Décembre 2012: J'étais interessé par le mélange néo-metalcore [étant fan de néo..] en lisant les chroniques et je me suis donc attaqué à cet album (je connaissais le groupe que de nom)



Je ne suis pas déçu par l'album, mais plus par l'appellation utilisée dans ces chroniques, parce qu'à part la présence de Davis et 2-3 passages, je n'ai pas entendu quelques chose que je rattache moi-même au néo.



Je vais de ce pas écouter les deux autres albums voir ce qu'il en est. (de leur différence de style)



Très bonnes chroniques (j'en commente qu'une seule, mais j'ai lu les deux aha x) )
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Chronique @ Rotting

15 Juillet 2011

Du néo-deathcore ? Ma foi, pourquoi pas après tout!

Il existe deux façons pour un groupe d’évoluer tout au long de sa carrière. Soit il reste fidèle à ses origines et ne présente que peu d’évolutions (à l’image d’Amon Amarth, Hammerfall ou Six feet Under), résultat, une partie de la communauté metal leur crachera dessus car ils ne font pas évoluer leur musique, l’autre partie (les fans) aduleront d’autant plus le groupe. Soit le second choix qui consiste à intégrer de nouveaux éléments à la mixture du groupe comme l’ont fait avec succès des formations tel que Cannibal Corpse, Opeth ou Trivium. Jeu assez dangereux vu qu’une partie de leur public risque de leur tourner le dos dû aux innovations musicales.

Pour leur troisième album nommé 12012, les Américains de Suicide Silence choisissent la deuxième voie en mélangeant des riffs plutôt typés néo metal à leur deathcore virulent. Ce nouveau bébé est produit par le renommé Steve Evetts (Sepultura , Symphony X, The Dillinger Escape Plan…), c’est donc sans surprise que la production est à la hauteur des plus grands, laissant le plaisir à l’auditeur de différencier sans une once de problème les différents instruments.

A l’ouverture de l’opus, tout pourrait laisser à penser que la bande de Mitch n’a pas eu envie de prendre de risques. Les breaks puissants de "Slave To Substance" et les saccades de "O.C.D" ne peuvent que renforcer cette idée, toutefois, il parait presque évident que SS n’atteint plus l’intensité proposée auparavant. Ce n’est qu’à partir du troisième morceau qu’on sent que les choses ont évolué. Human Violence est en effet un titre ravageur présentant des vocalises stridentes d’une agressivité sans égale, des rythmiques effrénées et même un solo slayerien! Cependant, mise à part "Smashed" (avec Frank Mullen chanteur de Suffocation) le titre le plus brutal du skeud, le reste du CD dévoile une autre face du quintet.

Cette nouvelle partie du paysage musicale des Californien est belle et bien… le néo métal « old school » des années 90 représentés par des groupes devenus légendaires comme Korn ou Deftones. Je suppose que certains crient déjà au scandale, mais rassurez vous il n’est pas question de chant clair ou d’influences hip hop. C’est simplement que non seulement le mid tempo et par conséquence le groove est devenu un des maîtres mots de l’album, mais de plus, les ambiances torturées sont mises bien plus en avant à l’image des titres « Witness the addiction » (avec l’invité de luxe Johnatan Davis) ou « Cross Eyed catastrophe » et ses cœurs inquiétants.

Suicide Silence n’a pas pour autant oublié de nous pondre deux morceaux sonnant déjà comme des hymnes durant leur concert. Il est en effet impossible de ne pas scander le refrain du titre « Fuck Everything » (titre qui se révèle au final plus intelligent qu’on ne le croirait) ou d’apprécier les riffs subtils et efficaces de « You Only Live Onced » ainsi que les breaks respectifs brise-nuques et aisément compréhensibles de ces deux compositions.
Seulement, 12012 n’est pas exempté de défauts. Certains riffs se ressemblent comme les notes étouffées de « Slave To Substance », de « Witness the addiction et « Cross Eyed Catastrophe » de plus l’ensemble perd nettement en intensité à l’image du mollasson « O.C.D ». Heureusement, SS avait de la brutalité à revendre et l’a troqué contre des riffs assez recherchés.

Durant ces 40 minutes, Mitch va sans cesse nous parler de l’importance de savourer la vie au jour le jour ; Ne pas ressasser éternellement le passé ou se projeter à tout moment dans le futur. Ces musiciens de River Side appliquent effectivement cette philosophie. Ils ont créé la musique qui leur plaisait sans faire attention à ce qu’ils avaient produit dans le passé et n’ont sans doute que peu envisagé que des fans pouvaient se désintéresser.

Au final, la couronne noire se révèle être un album de très bonne qualité, du même niveau que The Cleansing (qui recelait quand même un certain nombre de morceaux dispensables). Il pourrait même avoir une conséquence sur la scène deathcore comme l’a eu son frère aîné. Suicide Silence a eu l’audace de mélanger deux styles a priori opposés (le néo metal et le deathcore) comme l’était le death metal et le hardcore. Du néo-deathcore ? Ma foi, pourquoi pas après tout!

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Rotting - 16 Juillet 2011: Je suis tout à fait de ton avis, il montre que pour faire évoluer la musique, ilfaut chercher à innover.

Enfin, je ne suis quand même pas fandu dernier BMTH mais j'aime bien mieux qu'avant!
slutcore - 20 Juillet 2011: Même avis que toi bonne chronique et bonne album. Je pence bien que certain groupe vont suivre la même vois.
Otzicurse - 28 Juillet 2011: Il y a un groove incroyable sur "You Only Live Onced".

Bonne chronique!
Pipotron3000 - 07 Août 2011: Sympa ta kro ;)
Je suis d'accord avec toi.
Etre fan d'un groupe ou d'un genre musical, c'est aussi accepter qu'il change.
Et non pas refuser le changement pour soi-même.
C'est ce qui a maintenu le black complétement bloqué pendant des années.
C'est aussi ce qui est arrivé au death, jusqu'à récemment son mélange avec le metalcore.
N'est-ce pas paradoxal de voir des gens se plaindre du mélange deathcore/neo, alors que les mêmes à l'époque du mélange death/metalcore auraient tout fait pour ne pas que cela existe ?
;)
A force de pousser un style dans ses retranchements, ce style meurt ou se métamorphose.
Vouloir retarder l'inéluctable ne fait qu'augmenter la douleur et retarder, pas changer le résultat.
Il vaut mieux aussi être un précurseur et choisir, que d'être forcé de changer ou mourir (comme pas mal de groupes de black/death disparus...).
J'en ai vu passer des modes, des mélanges et autres.Je préfère à la rigueur un mauvais choix artistique courageux qu'une continuité végétative qui marche comme un zombi.
SP : cet album me semble pas mal.Vous pouvez essayer le dernier Underoath aussi ;)
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Chronique @ bring_me_the_reason

23 Septembre 2011

Plus qu'un album, plus qu'une révelation, une révolution !!!

Qu'il fut difficile d'attendre après la sortie de No Time to Bleed, la sortie du nouveau SS. Bien que l'on se délectait de ce dernier bijou venu embellir la discographie de l’emblème même du Deathcore, on avait toujours la même question qui vient : À quoi diantre ressemblera le nouvel album ?!!
Peu avant sa sortie annoncée en juillet 2011, nous avons eu droit à un petit avant-goût avec le titre You Only Live Once. Et il faut bien l'avouer, j'en ai eu l'eau à la bouche, et cela, malgré les dires, que je comprends tout à fait, car moi même j'avais été choqué par leur nouveau son.

Et enfin, c'est en mi-juillet qu'est enfin dévoilé l'opus du groupe de Deathcore par excellence . Sorti sur le net et dans les bacs, les fans allaient enfin découvrir le nouveau Suicide, et avoir leur opinion sur l'évolution du groupe. Pour ma part, j'avais fait un saut sur les chroniques de nos confrères américains ayant bénéficié d'une sortie avant tout le monde, et j'avais commencé à avoir des craintes sur ce que j'allais entendre. En effet, les appréciations ne sont pas positives, et noient la tête du porteur de la couronne noire dans des eaux négatives, voir poisseuses. On leur reprocherai la création d'un nouveau genre, le Neo-Deathcore, un "crossover" comme le disent les coreux, de Deathcore et de Neo-metal, qui évidement comme j'ai pu le constater en France, ne passe pas non plus pour tout les amateurs de son violent. Mais autant que je sache, ce sont les chroniqueurs qui ont classé SS dans la catégorie Deathcore, bien que les fans, eux, on toujours considéré SS comme particulier (Death metal/Hardcore/Grind). Ainsi pour les fans de pur Deathcore, un mélange avec le neo est inconcevable. Mais même avec tout les avis qu'on peut avoir, et toutes les chroniques qu'on peut lire (Ndlr : on peut aussi dire que ma chronique ne sert à rien!), la meilleure façon de savoir si l'on va aimer cet album, c'est de l'écouter. C'est donc avec une grande crainte que j'ai découvert cet opus.

On peut remarquer rien qu'avec ses yeux que The Black Crown ne sera pas comme les autres albums : les illustrations des pochettes des anciens albums et celles de TBC ne sont pas dans la même nuance; le caractère thrash, gore, agressif de The Cleansing et No Time to Bleed est mis de côté pour un nouveau design plus sombre et recherché. De ce point de vue, je pense qu'il est possible de dire que le nouvel album ne sera pas du tout comme les autres. Le clip de You Only Live Once, réalisé par Nathan "Karma" Cox, est lui aussi un changement radical dans le design de SS. Ma première réaction fut : "Mais où sont passées les basses ?!!". Ayant été habitué au son violent avec des grosses basses, la suprise était de taille, impossible de ne pas le remarquer. C'est bien la seule chose qui manque justement, et qui a dû dégoûter les fans de Deathcore, car il faut avouer que certains passages seraient plus toniques et plus profonds si le son des basses était de la même intensité que les anciens.
Mais malgré cela, on prend goût à écouter les pistes une à une, en notant que SS n'a pas délaissé tout les éléments qui ont fait sa prestance. Les riffs sont toujours aussi puissants, les breakdowns sont toujours au rendez-vous, on aura bien du mal à ne pas vouloir mosher sur des titres comme O.C.D., Slave to Substance, Cancerous Skies ou encore Smashed, avec comme invité spécial Frank Mullen de Suffocation. Les arpèges malsains de Mark Heylmun à comparaison de No Pity for a Coward ou Wake Up se font toujours aussi accrocheurs, la batterie est très prenante sur le rythme rapide de Human Violence, marquant bien le rythme si unique de SS, et la si puissante voix de Mitch, ne s'est pas détériorée, et on pourrai même dire que son chant n'a jamais été aussi travaillé.

On pourrai donc se demander où SS a bien pu faire une boulette, car ils n'ont pas changé catégoriquement de style, les éléments de leurs débuts étant toujours là. Et la différence qui "ferait" défaut à cet album, serait donc bien sur les nouveautés apportées. Et qui dit nouveautés, dit changements, et nous savons tous que certaines personnes sont contre toutes formes de changement, ce qui pourtant est le but de tout projet musical, de faire évoluer son jeu, et de faire toujours mieux. Il aurait donc été un lourd pari de vouloir faire du changement dans le but de faire des dollars, c'est comme jouer à pile ou face, on gagne ou on perd. Comme je le disait précédemment, la voix n'a jamais tant été travaillée, si bien qu'elle présente quelques innovations de Mr. Lucker : la grosse nouveauté sera donc du côté du chant, avec l'arrivée de voix claires, et de murmures un peu comme ceux de Jonathan Davis de Korn, ce dernier ayant fait une apparition sur Witness the Addiction. Il y a aussi de nombreux éléments et sons qui correspondent à une influence Neo-Metal, comme les rythmes entraînants de Fuck Everything et You Only Live Once, les passages ténébreux des voix féminines de Cross-Eyed Catastrophe, et surtout le démoniaque interlude March to The Black Crown, interlude qu'il aurai été intéressant d'allonger, car le rythme très lent et les sonorités mortuaires passent à merveille. Ce qui explique sans doute pourquoi Steve Evetts s'est chargé de la production de l'album. Qui aurait été plus qualifié ?!!

Les solos de guitares sont eux aussi plus travaillés, à l'image d'un solo de Mick Thompson de Slipknot, et nous montrent que ce n'est pas Mitch qui est le seul à évoluer musicalement, c'est tout le groupe qui change !! Ainsi donc sur cette critique positive je me dois tout de même préciser qu'il m'a fallu plus d'une écoute de cet album pour y déceler ce que je considère comme une révolution dans le Deathcore, on peut espérer que Suicide suivra son chemin sans tenir compte des critiques, car au final, les musiciens se sont fait plaisir pour réaliser cet album, sans regarder ce qu'ils ont fait auparavant, et on le remarquera, SS n'a plus la même mentalité. Les paroles elles aussi on bien changé, la philosophie "Carpe Diem" est le message de cet album, les sentiments d'anti-christianisme et misanthropie sont remplacés par un vision plus ouverte du monde, et plus consciente de notre monde, notamment sur Human Violence et Cancerous Skies. Comme le disait Mitch Lucker, "I still have the same beliefs and same views, but I'm more open to everything. At this point in my life, I don't see the good in making people hate you for something you say. This record is for everybody", cet album est donc pour quiconque l’apprécie, sans doute le plus intéressant et le plus travaillé que les californiens de Riverside ont pu produire, car n'oublions pas que le vrai musicien est celui qui suivra sa propre voix et non celle des fans et du public, la musique ne s'estime pas dans les magasines, ni sur le nombre de visites sur le web ou de dollars que cela rapporte. The Black Crown est donc un album réussi !!!

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hadsonners - 09 Septembre 2012: très bonne chro d'ailleurs, même si le 20 me parait un peu exagéré, reste un peu plus objectif pour la prochaine fois, sa ne fera que renforcer ton propos ;)
bring_me_the_reason - 26 Septembre 2012: Merci, c'est sur que 20 est très élevé x) !!!
Horreurgasme - 05 Janvier 2013: Très peu objectif cette chro.
venomesque - 12 Juin 2014: ;)
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Chronique @ psyk

26 Juillet 2011

Changement d'angle d'attaque: plus recherché, moins basique mais bien moins brutal..

Suicide Silence est devenu le groupe Deathcore à la mode touchant un public de 7 à 16 ans... Oups, j’exagère un peu peut être ! Il est vrai rien qu'en observant le public d'un concert de ces brutes californiennes on y voit beaucoup de jeune metalheads entre 13 et 16 ans fans des ricains qui sont un peu les Slipknot du deathcore car rassemblant un public assez important du à leur notoriété.

Pourtant le groupe ne fait pas l'unanimité car jugé commercial par une partie et pour d'autre par son inspiration technique moyenne de par une musique simpliste basée sur la lourdeur de ses rythmes et breaks et par la puissance vocale de Mitch qui coiffe au poteau malgré la relative maigreur de celui ci.
Le second opus " No Time to Bleed" quant à lui était un peu plus recherché, avec une brutalité mieux maitrisée qui confirmait le premier essai et marquait une petite évolution sans non plus sortir de son terrain de jeu principale: le Deathcore basique et ultra violent.

Le premier titre diffusé « Fuck Everything » ne m'avait pas réellement convaincu mais montrait la volonté de S.S de lever un peu plus le pied afin de proposer des compostions moins brutales avec une ambiance un peu poissarde comme le faisait Slipknot( tiens donc).

Je m'apprêtais donc à dévorer ce CD convaincu que non il n'y aurait rien de très nouveau à l'horizon malgré un premier titre moins habituel.
J'ai certainement eu un jugement un peu hâtif.Le groupe attaque directement à la carotide par une compo' rapide se passant donc d'une introduction: un morceau direct avec des transitions moins brutales mais plus vicieuses qu'a l'accoutumée et aussi moins téléphonée. Une caractéristique qui se répètera tout au long de la galette.

Le constat est que la musique des death-coreux est moins violente afin de privilégier une ambiance plus travaillée de par les nombreux détails sonores qui ponctuent les compositions( sample de voix, bruitage noise etc); les rythmiques sont un peu moins évidentes et les traditionnels breaks écrasants on presque disparu, les guitares se veulent rampantes et sales.
Ici pas de rythmiques syncopées(merci meshuggah au passage) comme c'est la mode en ce moment, mais on y relève quelques passages groove qui boostent les titre les rendant plus efficaces et dynamiques.

Quelques morceaux plus rapides sur « Smashed » ou encore «  Human Violence « et son two-step hardcore bien sympathique entrecoupés de retombées de tempo bien tranchantes.
A noté aussi l' incorporation de guitares trash core groovy « Cross eyed catastoph » Witness Addiction » peut être le meilleur morceau de l'album avec son guest inattendu en la personne de Jonathan Davis himself, montrant que le groupe prend une dimension plus importante à l'image des grandes pointures comme Korn groupe mainstream de la scéne Metal.

La voix de Mitch est cependant un peu décevante: le chant guttural a totalement disparu au profit d'un chant éraillé entre black et core, assez linéaire dans l'ensemble. Les nouveautés tiennent des quelques lignes vocales chuchotées et parlées qui apparaissent.Rien de réellement marquant mais ça correspond au léger virage que le groupe prend avec ce "Black Crown".

Au final ce 3éme opus n'est pas vraiment décevant car il tranche un peu avec les deux précédentes sorties; moins violent et lourd, beaucoup plus «ambiancé» et réfléchi avec une légère connotation Neo Metal de par le son des guitares plus lisse et certains riffs plus simplistes. La production est très bonne mais pour le coup le groupe a perdu un peu en lourdeur.

On sent bien que les gaillards ont bien réfléchi sur la direction du groupe sans trop plonger dans la simplicité commerciale (quoique..) en étant plus mesuré sur la violence et un peu plus inventifs sur le travail des ambiances des titres.

Plusieurs écoutes peuvent être nécessaires pour bien s'accaparer les quelques subtilités que ce soit par les ralentissements de tempo accompagnés de quelques détails "samplés" qui donnent de la noirceur et un coté sale aux compositions. Le groupe a changer d'angle d'attaque et c'est pas pour me déplaire.Tout n'est pas rose pour autant car certains morceaux sont beaucoup moins marquantes que d'autres à l'image de « Cancerous skies » qui ferme la marche ou encore le faible « Smashed ».

Sans être une claque cet album est plus que correct et montre un groupe qui franchit une étape. Les amateurs de la période machine brutale en pilotage automatique seront quelque peu déçus. Beaucoup moins Deathcore et se rapprochant par exemple, un peu de la dernière production de Chimaira ( qui n'est pas la meilleure) en attendant la sortie proche de son nouvel opus.

Black Crown n'est l'album de l'année mais il se laisse écouter d'un traite et reste assez sympathique.Rien de transcendant toutefois. Le groupe cependant ne récupérera pas les réfractaires à leur style avec cette nouvelle offrande mais les kids eux seront encore dévoué à leur nouveau chouchou.

A écouter en priorité : « Cross eyed Catastroph » « Witness the addiction » « O.C.D »

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Commentaire @ BLASTORTURE

05 Août 2011

La discographie prend une tournure.

2 albums travaillés minutieusement, oui je suis littéralement Fan de Suicide Silence, Il était alors normal que j'achète le dernier album. Je ne cache pas que j'ai eu énormément d'appréhension suite à divers sites ou les critiques pleuvaient dans tous les sens. Un coup c'était révélateur, d'un côté c'était une catastrophe. J'entame mon écoute. et là, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. le titre Slaves to Substance est du véritable Suicide Silence, La bande est violente, Mitch hurle à casser les miroirs , Le jeu est précis, claire et puissant. La suite l'est tout autant, mais plus les secondes passent. et Là je me rends compte que quelque chose cloche, La sonorité des guitares me semblent, au fur et à mesure différente. Il n'empêche que l'idée de départ n'a pas bougé. Suicide Silence est là, pour vous en foutre plein la bourre, de vous achever au bout de l'écoute. Human Violence ravage tout sur son passage, le travail est propre et soigné. Entre Hurlements et blasts a gogo, je trouve mon compte et je suis apaisé. J'arrive au titre Fuck Everything où là, je prend une claque à m'arracher la tronche. Cette Chanson n'est pour moi que la meilleure de cet album. Je me contente de me dire que d'ici 6 chansons, l'album sera fini, et j'aurais enfin eu mon orgasme musical de la journée. Arrivée à l'interlude, incompréhension totale. c'est quoi ce massacre. Witness the Addiction n'est autre que décevant. la participation de Davis n'a, pour ma part, rien arrangé. La touche "Kornitique" a été pour ma part une réelle déception. et la suite n'arrange pas les choses.

Trouvez-moi le coupable de cette idée stupide d'introduire des morceaux clairs, des choeurs sur du Suicide Silence, Parce que je perds goût à la chose là. Smashed arrive derrière et me délivre d'une très mauvaise surprise !le titre est parfaitement violent comme je l'aime. La fin de l'album me laisse totalement indifférent. la fin est refoulée. L'écoute devient linéaire et je ne prend pas un plaisir réel a l'écoute des deux derniers morceaux. Obstrué et Prosaïque , voila les deux mot que j'utiliserais pour décrire Le dernier album de Suicide Silence. Avec du recul, oui je suis nostalgique de The Cleansing, à beaucoup de titres d'auparavant. Même si je m'étais rendu compte d'une baisse de puissance sur No Time to Bleed je m'attendais à une remontée en puissance, et non une poursuite dans "l'inconnu". The Black Crow n'est pas un mauvais album, mais il manque un travail sur la fin, c'est bâclé. Entendre et lire des choses comme quoi "Suicide Silence devient un groupe à tendance Néo- Deathcore" je suis pas d'accord. Suicide Silence reste un véritable groupe de Deathcore monstrueux et puissant. Mais je ne m'engagerais pas à dire que la touche Néo est bien et rentre en vigueur pour ce groupe. prendre une tournure dans sa discograhie est un risque, et pour ma part Suicide Silence à échouer. J'attends avec impatience Le prochain album. Pour savoir si j'achète du Suicide Silence ou un CD rayé de Korn.

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bring_me_the_reason - 25 Septembre 2011: Bonne chronique !! merci de t'y etre consacré !
BLASTORTURE - 25 Septembre 2011: Merci ;)
venomesque - 14 Juin 2014: Ouais pas mal! :D
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