J’ai toujours classé les groupes de deathcore en trois catégories : la première (et la moins flatteuse), je la nomme l’écume, la lie, c’est-à-dire les milliers de groupes qui copient Job For a Cowboy,
Despised Icon,
Wind of Plague,
All Shall Perish,etc …(bref le top 10 du deathcore actuellement)Ces milliers de groupes en arrivent, pathétiquement, à se copier entre eux…la seconde catégorie réunit vingt groupes (hors du top 10 mondial), toujours actifs ou bien dissous, qui ont conservé une identité musicale et lyrique propre (c’est déjà pas mal quand on sait ce qu’est devenu le death-hardcore)Et enfin, il y a la première catégorie, la première classe, l’élite, bref le gratin !Les dix meilleurs groupes (à mes yeux)alliant l’originalité à la puissance et/ou la richesse thématique à l’inventivité…
Si
Suicide Silence à pour moi, toujours été au pied du panthéon du deathcore, c’est moins dû à leurs compositions un brin dénudées et froides qu’a leur vocaux, trop commun. Même si «
The Cleansing » nous à montré leurs potentiel avec des tueries comme « In a Photograph », «
Hands of a
Killer » ou encore l’énorme « No Pity For a Coward », il y avait encore un peu de boulot pour personnaliser le tout, très technique mais presque sans âme…est-ce que «
No Time to Bleed » , leur nouvel opus, corrige le tir ?
Sur la question des vocaux, la réponse est positive. Oui !
Suicide Silence nous montre un autre visage sur le terrain des chants avec des vocaux death moins stridents et plus corsés et ce, même lorsque Mitch Lucker chante (enfin gueule) dans les aigus. On en trouve trace dans les titres «
No Time to Bleed » et «
Genocide », deux morceaux qui mettent une beigne à tous ceux qui aimé «
The Cleansing » ! Si les vocaux tendent vers le chant aigre inhérent au deathcore sur les chansons effrénées comme « Your
Creations », monstrueuse par les riffs brutaux qui s’enchainent à nous tordre les boyaux ou « Something Invisible », qui cogne dur par uppercuts des tambours et droites-gauches des doubles pédales…néophytes, vous n’en ressortirez pas indemne, croyez-moi ! Les vocaux se font lourd et plus graves quand la composition ralentit. Un exemple ? Le vigoureux «
Disengage », une chanson apportant son lot de déflagrations, donc, de jouissance à mes oreilles pourtant habituée depuis le temps.
En ce qui concerne les compositions, le groupe sait enfin où il va ! Il n’y a qu’a écouter l’intro «...
And Then She Bled », titre instrumental de jolie facture (traversé par des samples tout au long des 3 minutes 54 secondes du morceau) pour se rendre compte que
Suicide Silence à hissé son niveau de jeu bien au dessus dans cet album, clairement supérieur à «
The Cleansing » et ce, dans tous les domaines. L’introduction, comme tous les titres de «
No Time to Bleed », à profité d’une excellente production.
Deux morceaux ont retenu particulièrement mon attention. Tout d’abord « Lifted », qui dépote avec sa composition assez originale pour écouter le titre jusque son terme. Une nouvelle fois, des samples sont utilisés, mais ici en arrière-plan sonore. Le deuxième titre se nomme «
Suffer» où les chants couplés aux grattes maintiennent durant toute la chanson un semblant de chaos grâce à un Mitch au sommet de son art, sans compter les chœurs à la
All Shall Perish vraiment bien intégrés au refrain !
Enfin un (autre) album de deathcore qui sort de l’ordinaire (Il y en a tellement peu !)C’est avec le nouveau
Despised Icon, la très bonne surprise en terme de deathcore pour cette saison 2009/2010.Si vous aimez les chants à la limite du black dissonant et les structures chœurs/compositions à la
All Shall Perish, n’attendez pas pour vous procurer ce disque !!
Bj
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