Commençons par un bref résumé : suite à la sortie de "
Force of Habit" en 1992, car il aura fallu patienter 12 ans pour voir arriver ce "
Tempo of the Damned", il y a eu quelques événements marquants. Tout d'abord, le split du groupe après la tournée de "
Force of Habit". Gary Holt et Rick Hunolt vont reformer le groupe avec le chanteur Paul Baloff, le batteur Tom Hunting et un nouveau bassiste,
Jack Gibson. En 1997 sort le live "
Another Lesson in Violence", qui va se conclure par un second split d'
Exodus. En 2001, le groupe se reforme ; va s'ensuivre le tragique accident vasculaire cérébral de Paul Baloff en 2002, et Steve Souza va venir le remplacer afin de terminer la tournée entamée.
En 2004, voici enfin le retour d'
Exodus via
Nuclear Blast. Cette année, ce sont les 20 ans de l'album ! J'ai du mal à croire qu'autant d'année se soient déjà écoulées. Surtout quand je reprends ce "
Tempo of the Damned" en main, une production puissante et moderne, on n'a vraiment pas l'impression que deux décennies nous séparent. Et pour la petite info, il y a, pour l'occasion, une repress de l'œuvre en vinyle ; vous trouverez ça facilement en tapant (20th Anniversary).
Le retour du logo, avec un superbe visuel de Jowita Kaminska-Peruzzi, peut-être une de leur plus belles pochettes à ce jour. Concernant le contenu de l'opus, je ne saurais pas l'expliquer, mais j'ai tendance à le diviser en 3 parties.
On a droit à une excellente entrée en matière, composée d'une trilogie d'une qualité pouvant concurrencer n'importe quelle œuvre d'
Exodus. Les refrains sont diaboliquement efficaces : qui n'a pas baragouiné le "
War Is My Shepherd" ou le "Blacklist" ? Ces mots résonnent, rendant ces titres mémorables.
La 2e partie s'ouvre avec le groove exceptionnel de "Shroud of Urine" jusqu'au 7e morceau, "Sealed with a
Fist". "Forward March", judicieusement placé, et grâce à son tempo plus élevé, permet plus de variations ; il est aussi plus complexe que les précédents, présentant de multiples changements. Avec "Culling the Herd", au-delà de l'aspect vocal soigneusement travaillé, l'album possède son lot de riffs marquants, celui de ce "Culling" étant très vite identifiable.
On arrive à un petit point noir : l'enchaînement avec "Sealed with a
Fist" ; j'aurais tellement vu un titre bien plus virulent !
Pas que ce "Sealed" soit mauvais, mais il reste du même genre que le précédent.
Dernier chapitre de ce "
Tempo of the Damned", qui démarre avec "Throwing
Down", qui offre un autre exemple de guitares nous rentrant instantanément dans le cerveau. Ce chapitre dénote très légèrement avec le reste de l'album, il est un peu à part ce "Throwing
Down", nous plongeant dans un univers plus heavy metal groovy. D'ailleurs, à la base (information à prendre avec des pincettes), ce titre aurait été composé par Gary Holt pour un de ses projets qui n'aurait jamais vu le jour. Arrive "
Impaler", écrit par
Kirk Hammet quand il faisait encore partie du groupe, en 1985. Les premières notes nous transportent directement dans le passé, avec un feeling se dirigeant plus vers un
Metallica ; elle possède une montée en puissance qui prend aux tripes. Il aurait été dommage de laisser ce morceau dans un tiroir! On conclue avec "
Tempo of the Damned", un morceau féroce, dont je dois avouer n'en avoir aucun souvenir. Faut dire que le riffing rappelle beaucoup "
Impact Is Imminent", ce qui lui enlève de la personnalité, mais qui n'empêche nullement sa fureur de faire du bien. Je l'aurais bien vu à la suite de "Culling the Herd".
Sinon, j'ai en ma possession une version avec en bonus une reprise de
AC-DC ; je ne l'écoute jamais, son intérêt est dispensable. Cependant, le cover est bon, puissant et parfaitement exécuté avec ce petit plus d'
Exodus.
20 ans ! Force est de constater que cette œuvre n'a pas bougé, demeurant éminemment percutante et entraînante ; le temps n'aura donc pas eu d'effet néfaste. Les cinq premiers morceaux sont parfaits, avec un des plus beaux enchaînements qu'
Exodus ait produits.
Un Steve Souza ultra performant, additionné de cette précision de composition d'une main de maître, on ne peut que se délecter du groove et du rendu, augmenté par le formidable travail d'Andy Sneap aux manettes. Avec le "Violent Revolution" de
Kreator sorti en 2001, ce
Exodus est pour moi d'une grande importance dans le retour du thrash metal dans le début des années 2000.
Merci à toi, effectivement quel retour !
Excellente chronique ! Un album que tout amateur de thrash se doit de posséder.
Album fantastique, un des sommets d'Exodus !
Merci pour la chronique bien entendu.
Belle chronique mon bon, superbe album a écouter sans réserve.
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