Pleasures of the Flesh

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16/20
Nom du groupe Exodus
Nom de l'album Pleasures of the Flesh
Type Album
Date de parution 07 Octobre 1987
Enregistré à Alpha Omega Studios
Style MusicalThrash Bay Area
Membres possèdant cet album393

Tracklist

1.
 Deranged
 03:46
2.
 'Til Death Do Us Part
 04:50
3.
 Parasite
 04:55
4.
 Brain Dead
 04:15
5.
 Faster Than You'll Ever Live to Be
 04:26
6.
 Pleasures of the Flesh
 07:36
7.
 30 Seconds
 00:39
8.
 Seeds of Hate
 04:57
9.
 Chemi-Kill
 05:46
10.
 Choose Your Weapon
 04:51

Durée totale : 46:01

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Exodus


Chronique @ eulmatt

09 Mars 2008
En accouchant d’un chef-d’œuvre en guise de premier album, Exodus s’est sans doute mis une pression sur ses épaules difficile à gérer. Concrétisant son travail de pionnier et son aura générée dans l’underground californien, Bonded by Blood avait immédiatemment consacré Exodus comme une légende de ce thrash metal naissant. Il va sans dire que le second album du groupe de Gary Holt devient ainsi le centre de toutes les attentions, d’autant plus qu’en cette année 1987 le thrash metal a très largement agrandi sa longue litanie d’albums cultes via une concurrence nombreuse et talentueuse.
Désormais affublé d’un nouveau chanteur en la personne de Steve Souza, Pleasures of the Flesh a le mérite de ne pas chercher à faire illusion en copiant son aîné.
C’est donc loin de la furie nerveuse et géniale de son illustre prédécesseur que le metal d’Exodus évolue en profondeur. Exit les riffs légendaires si percutants, les envolées enjouées, on a le droit ici à une création plus variée certes, allant explorer de nouveaux répertoires, mais surtout nettement moins inspirée.
Les morceaux les plus rapides sont le plus souvent bâtis sur des bases assez monolithiques, voire monotones, ce qui peut parfois rendre ces passages paradoxalement les plus thrashisants également les plus ennuyeux, comme sur Deranged ou Parasite, quand Faster se veut plus proche de l’héritage de Bonded by Blood, pour un résultat guère plus convaincant. Gary Holt en fait d’ailleurs parfois des tonnes niveau soliste pour faire décoller des rythmiques en panne d’inspiration, même les plus nerveuses (Seeds Of Hate, Choose Your Weapon). Bien évidemment, en toute objectivité, on parvient tout de même à headbanguer gentiment sur bon nombre de passages où la patte Exodus, même moins touchée par la grâce, reste tout de même reconnaissable entre mille.
Là où Exodus surprend plus en profondeur, c’est dans sa propension a ralentir le tempo en s’appuyant sur des rythmiques heavy/thrash carrées, qui mettent assez en valeur le répertoire plus complet de Steve Souza, et qui regroupent les meilleurs soli de l’album (un parfait exemple avec Brain Dead).
En alternant les différentes approches, Exodus parvient quand même à accoucher de solides morceaux, comme Pleasures of the Flesh, qui alterne le correct et le très bon au travers d’une composition bien bâtie et accrocheuse. On peut également citer le très heavy Chemi-Kill, pour le coup un retour à l’inspiration des guitaristes et une nouvelle preuve du talent de Souza. Le résultat n’est pas pour autant de nature à rassasier les thrashers les plus exigeants et les plus avides de violence et de vitesse…
Déjà lourdement handicapé par le contexte du fameux piège du deuxième album, Pleasures of the Flesh n’est définitivement pas mis en valeur par une production des plus faiblardes.
Alors certes, Exodus n’est pas passé du groupe de légende au dernier des cancres, en valeur intrinsèque Pleasures of the Flesh n’est pas un mauvais album en soi, loin de là, mais son écoute suffit à comprendre pourquoi les Californiens, véritables chefs de meute du thrash metal en 1985, rentrent brutalement dans le rang en 1987. Rien de définif ni d’irrémédiable…c’est d’Exodus dont il s’agit, tout de même.

20 Commentaires

16 J'aime

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ozzy2004 - 20 Juillet 2014: c'est pour moi le meilleur album d'Exodus.a la fois mélodique , technique,et très bien produit.et la voix de Steve Souza rajoute un vrai plus au groupe.
LeMoustre - 29 Juillet 2016: Si Exodus est sans doute unique dans son identité (facilement identifiable, malgré trois chanteurs différents et ayant chacun détracteurs et fans), c'est grâce à cet album qu'il le doit. L'incomparable BBB étant hors catégorie, on assiste à des riffs qui deviendront la marque de fabrique du groupe, avec la H-Team (Holt/Hunolt aux grattes), sans oublier le batteur au jeu si distinct Hunting.

Sur ce disque, décrié à sa sortie, et on peut le comprendre au vu de la bombe atomique déclenchée par le premier album, Exodus pose ses bases, avec parfois ingéniosité ("Til Death Do Us Part", "Seeds Of Hate" assez géniaux dans leur style, mais aussi "Chemi-kill" très typique, voire "Parasite" qui a dû défourailler live - étonné de lire les com's négatifs sur ce titre, tiens), mais aussi une gaucherie (l'opener "Deranged") judicieusement mise en avant dans la chronique.

Malgré tout, les années aidant, Pleasures Of The Flesh reste un disque plutôt solide, et à réhabiliter pour qui n'est pas réfractaire au chant de Souza. Il préfigure idéalement le somptueux fabulous Disaster.
grogwy - 12 Novembre 2016:

Voilà ce qui arrive à sa machine à laver si on ne l'entretient pas correctement :

le calcaire fait son apparition, des résidus se forment et encrassent les tuyaux, le tout provoquant une panne.

C'est la raison pour laquelle il faut utiliser Calgon...

Eh bien ce spot publicitaire résume parfaitement ce qui est arrivé à Exodus sur ce décevant "Pleasures Of The Flesh" (en comparaison avec ce bolide qu'était "Bonded By Blood", car l'album en lui-même n'est pas si mal).
En effet les tuyaux, pardon les guitares se sont encrassées suite à l'arrivée de résidus, pardon le groupe s'est mis à délivrer des morceaux moins inspirés et moins percutants, ce qui a provoqué une panne, pardon a déçu une partie de ses fans.
Cependant Exodus a compris la pub, euh...la leçon, et a utilisé Calgon (nouvelle formule 2 en 1), euh...s'est mis à de nouveau composer de très bons morceaux bien rentre-dedans, et surtout plus inspirés.
Résultat le calcaire et les résidus ont complètement disparu sur "Fabulous Disaster" (1989), permettant à Exodus d'être de nouveau opérationnel.

Goneo - 12 Mars 2024:

Il était que je me re-penche sur Exodus, ce Pleasures of the Flesh est plein de poussière. Une pochette immonde, ou rigolote, c'est selon, par contre ce logo d'Exodus a un effet nostalgique de satisfaction en plus d'en jeter sévère. Même si cela à bien vieilli aujourd'hui, il a un certain charme : "Parasite" et son petit côté Anthrax , le riff emblématique de "Brain dead", "Pleasures of the Flesh" (oh cette intro qui sort de nulle part, qu'est ce qui c'est passé?...) et ce riff destructeur à 1min de "Chemi-Kill" (dommage que la fin de la compo traine sans raison). Pas de mauvais titres, ça thrash du début à la fin, même si la qualité des compos est variables. Par contre, aujourd'hui je ne pense pas que je garderais un de ces titres dans un best of. Même si cette ré écoute est sympa, ce n'est pas foufou, ma note ne change pas.

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