Deux ans après "
Impact Is Imminent",
Exodus remet le couvert, et change quelques peu de saveur.
"
Force of Habit", le controversé, le mal-aimé, le mouton noir du groupe, et pourtant, cet album est loin d'être faible ou même mauvais. Rejeté à l'époque par la majeure partie des métalleux avides de toujours plus de violence sonore, et il faut dire que le Death
Metal faisant des ravages en ces temps, emportant l'adhésion d'un public toujours plus large, ainsi que le black
Metal commençant sérieusement à prendre de plus en plus d'ampleur et de surcroit intéressant de plus en plus de monde également et rentrant bientôt dans ses heures de gloire, que reste-t-il au Thrash comme solution, changé, évolué, des groupes s'y essayeront avec plus ou moins de talent (
Testament,
Megadeth,
Kreator), certains se fourvoieront (
Metallica) tournant par la même occasion les talons à ce style. Bien que certains tiendront encore le pavé à cette époque (
Overkill, Lääz Rockit, etc...), le Thrash connaîtra donc ses heures les plus noires.
Exodus quant à lui essayera de prendre un virage un peu moins important que certains, teintera néanmoins son Thrash de touche Heavy, mais ne changera pas de cap tant que ça finalement, ne perdant pas au passage son identité.
En cette année 1992,
Exodus change de logo, et opte pour une illustration plutôt abstraite de Ralph Steadman des plus bizarres, surprenant son petit monde, ayant habitué les fans à voir leurs trognes sur la plupart de leurs albums.
Il va s'en dire que ça ne va pas très fort pour le groupe en cette année 92, l'argent manque, et Gary Holt s'en soucie beaucoup, et ce n'est pas leur label de l'époque Capitol Records qui les sortira de cette mauvaise passe, ou plutôt va-t-on dire du cauchemar que le groupe traverse selon les dires de Holt. Surtout qu'en plus de ça, la plupart des membres du groupe étant sous l'emprise de l'alcool et autres substances illicites, ce qui ne fera qu'aggraver la situation et ne leur permettra pas d'y voir plus clair, vu qu'en plus l'entente entre les membres se dégrade considérablement. Peu de temps après la sortie du disque d'ailleurs le groupe splittera, Gary Holt préférant plutôt tout lâcher que de continuer plus encore dans le mur.
Pour ce disque,
Exodus louera les services du producteur et ingénieur du son Chris Tsangrides au
Battery Studios de Londres, et confira le mixage à Steve
Thompson et Michael Barbiero au RiverSound de
New York, qui permet au groupe d'obtenir un son puissant et équilibré en parfaite adéquation avec leurs compos plus heavy.
Arrivons en maintenant à proprement parlé de la musique et des titres composant cet album.
Tout d'abord le disque est long (77 minutes environ), peut-être une des raisons qui fait que les fans aient été surpris, deuxièmement l'album est relativement moins rapide qu'à l'accoutumée, c'est indéniable, et pourtant cela n'empêche pas
Exodus de nous pondre de putain de titres superbement construits et inspirés comme en témoigne le génial "One Foot In The Grave", le thrashy groovy "
Thorn in My Side" ouvrant l'album avec son riff entraînant et accrocheur pourvu d'un solo juste terrible, ou le très sautillant et joyeux "
Feeding Time At The
Zoo", ainsi que le redoutable "Count Your Blessings" typiquement Exodusiens.
Mention particulière au titre "
Architect Of
Pain" véritable bijoux de composition, épique à souhait, atteignant les 11 minutes, bourré de bonnes idées, de plans différents et d'une ambiance prenante, titre qui prendra toute sa saveur après plusieurs écoutes attentives. Et puis que dire de Steve "Zetro" qui arrive à nuancer son chant si particulier comme jamais, apportant un côté plus sobre et une certaine fraîcheur aux morceaux de ce "
Force of Habit", jouant avec sa voix qui parait du coup moins linéaire que par le passé. Un des gros changements de cet album.
On trouvera aussi deux reprises sur ce disque, qui auraient dû être évincées tellement elles ne servent pas à grand chose, la première "
Bitch" des Stones et la seconde "
Pump It Up" de Elvis Costello. Reprises assez basiques et anecdotiques qui ne font que plomber le disque. Dommage pour ça.
Notons aussi pour info que la version Japonaise de l'époque contenait deux titres supplémentaires, "
Crawl Before You Walk" et "Telepathetic", qui sont désormais présents sur la plupart des rééditions récentes, la dernière datant de 2008.
Voilà donc un album injustement méprisé, certes dur à assimiler, mais qui se dévoile au fur et à mesure des écoutes. Un disque aventureux, ambitieux même, rempli de trouvailles et d'idées vraiment géniales, de titres forts et prenants peut-être le disque le plus varié du groupe, et qu'il serait vraiment dommage de négliger. Je rajouterai que pour avoir eu l'audace de sortir un disque aussi surprenant et élaboré (c'est le mot !), et original à la fois, il mériterait une plus grande attention de la part des metalheads.
Parfois on serait presque tenté de penser que certains artistes prennent un malin plaisir à saboter leur "création" ! C'est le sentiment qui m'est tout de suite venu à l'esprit lors de la sortie de ce "Force Of Habit" ("force de l'habitude" ???) en 1992.Que sur cet album Exodus ait décidé d'abandonner le Thrash Metal agressif de ses débuts pour un très bon Heavy/Thrash Metal est tout a fait louable, par contre nous le servir avec une pochette aussi peu avenante (le groupe aurait mieux fait de nous proposer l'habituelle photo de ses membres) avec en prime le logo complètement dénaturé est assez incompréhensif.Mais surtout au vu de la qualité de ses compositions et de la déjà assez longue durée du disque, pourquoi y avoir rajouté ces deux reprises inutiles ("pump it up" d'Elvis Costello et "bitch" de The Rolling Stones) compliquant davantage son écoute ? La conséquence de tout cela a été, et malgré la bonne tenue de l'ensemble, qu'avec cette "détérioration" plus ou moins volontaire de son album Exodus a tout simplement fait fuir une grande partie de ses fans...D'ailleurs quand on cite la discographie du groupe, on a tendance régulièrement (et de manière complètement involontaire) à oublier l'existence de ce disque.Un signe qui ne trompe pas !
A boire et à manger dans ce disque, comme dans tous les albums bourre-pif du fait de leur longueur peu ordinaire. Ici, quelques titres surnagent, et ça aurait pu être un très bon album d'Exodus avec le rapide "Feeding Time At the Zoo", "Architect of Pain", "When it Rains, It Pours", et les 4 premiers titres si on rajoute aussi "Count Your Blessings". Soit un album de 40-45 minutes déjà. Mais le reste est quand même bien étiré et sans intérêt pour le fan qui n'aura cure d'écouter des reprises bien contre-productives et des titres à rallonge. Mention à Souza qui module bien, comme cité dans la chronique et au son concocté aux petits oignons. Un mot sur la pochette que personnellement j'apprécie, un élément qui aura selon moi, toujours pêché dans la première partie de carrière du groupe, et qui aura ici le mérite de l'originalité.
Bien inégal donc, mais album néanmoins intéressant avec les 2 bonus, heavy à souhait, qui auraient pu avoir aussi leur place dans la sélection précitée.
Après un best of "Lessons in Violence" où le groupe n’a eu aucune implication (donc très négligeable), on a droit à un petit live Good Friendly Violent Fun, qui porte bien son nom avec des titres exclusivement de 2e et 3e album si je ne me trompe pas. À noter un changement de bassiste, place à Michael Butler. Le reste de l'équipe est Steve Souza - Chant; Gary Holt - Guitare; Rick Hunolt - Guitare; John Tempesta - Batterie.
Il sort en 1992, et j'ai toujours eu comme une impression d'égarement de la par Exodus, ne sachant pas vraiment quelle direction prendre. Faut dire que ces années sont folles, le death metal est en pleine explosion, depuis 90 de grosses bombes ont été lâché, le rust de Megadeth, Painkiller de Judas Priest, Arise de Sepultura, le black album de Metallica, le season de Slayer....(il y en a des dizaines et dizaines). Le metal évolue très vite, en 92, on a du Faith no more, Rage against the machine, Alice in chains, plein de nouveaux mouvements. Certains groupes, on dut être un peu perdu, comme Testament et son The ritual, Kreator et son renewal (je parle juste de la direction musicale, exploration, etc...). C'est le ressenti que j'ai sur ce Force of Habit, avec en plus l'abandon du logo traditionnel sur la pochette. Que faire ? le thrash évolue...
Il n'est pas facile à appréhender, déjà les 2 reprises sont immondes, le "Bitch" en 4e position est a dégueuler. Je supprime ces 2 titres qui viennent descendre l'opus (même si j'en tiens compte dans ma note). Déjà l'album gagne en cohérence, moins long, et ils s'enchaînent bien mieux.
C'est plus lourd, et le chant est beaucoup plus varié même voir chanté parfois, comme sur le refrain de Fuel for the fire, du bon riff lourd sur One foot in the Grave. Plus les écoutes passent et plus je m'accommode aux mélodies, l'enchaînement de Fuel for the fire jusqu'a Architect of Pain est bon.
Un titre, When It Rains It Pours me fait ni chaud ni froid, avec son côté plus rock'n'roll.
Un autre défaut que je trouvais dans ce Force of Habit, c'est qu'il a un côté "compilation de Face B", 13 titres, pas forcément bien enchaînés, d'ont certain pas dingue (Crawl Before you Walk, si la rythmique est sympa, ya pas grand chose).
Cette ré écoute change mon avis, il est bien meilleur que dans mon souvenir si ont exclu ces 2 covers.
Malheureusement, ils font partie de l'œuvre et descende la note.
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