Tabula Rasa

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16/20
Nom du groupe Bloodbound
Nom de l'album Tabula Rasa
Type Album
Date de parution 26 Avril 2009
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album52

Tracklist

1.
 Sweet Dreams of Madness
 04:34
2.
 Dominion 5
 05:06
3.
 Take One
 04:05
4.
 Tabula Rasa
 03:42
5.
 Night Touches You
 04:18
6.
 Tabula Rasa Pt. II (Nothing at All)
 03:33
7.
 Plague Doctor
 03:45
8.
 Master of My Dreams
 03:34
9.
 Twisted Kind of Fate
 03:45
10.
 All Rights Reserved
 04:32

Bonus
11.
 A Year with Bloodbound (Video Limited Digipack)
 

Durée totale : 40:54

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Bloodbound


Chronique @ dark_omens

26 Juillet 2013

Une première partie très inspirée et une seconde un peu moins...

Il n’est à mon sens pas nécessairement utile de s’étendre trop longuement sur les affres didactiques dans lesquelles cette œuvre prend source. Détaillé, en effet, plus minutieusement toutes les subtilités du concept philosophique de la Tabula Rasa (La Table Rase) engendré par les écrits anciens d’Aristote, de Saint Thomas d’Aquin et d’Avicenne, dont Abubacer Aben Tofail s’inspira afin d’écrire une nouvelle, pouvant être, en quelque sorte, considérée comme annonciatrice du "Robinson Crusoé" de Daniel Defoe, ou encore de "l’Emile, ou De l’éducation" de Jean-Jacques Rousseau, et qui, après une traduction latine, aida John Locke à en formuler plus précisément le fondement ; est un voyage que chacun aura la faculté d’entreprendre aussi intensément qu’il le souhaitera. Urban Breed (Tad Morose, Pyramaze), compositeur et chanteur du groupe, quant à lui, s’en inspire très librement pour nous en proposer sa vision toute personnelle, et ainsi donner naissance à cette œuvre.

Le troisième album de ces Suédois, au-delà de marquer le retour de son vocaliste originel, apparait comme une terre propice aux mutations diverses. Plongeant les mains au cœur d’une idéologie profondément intense, introspectif et mature, le groupe en profite pour faire table rase de ce passé où il s’abandonna, parfois, à quelques frasques déconcertantes. Il en profite aussi pour s’éloigner de sa musique d’antan. Abandonnant donc son Heavy traditionnel directement influencé par les années 80, hanté, et sans doute un peu trop, par les ombres de plus illustres tel que Iron Maiden, Manowar ou plus récemment Hammerfall, il lui préfère un Heavy Metal plus américains et plus moderne à l’image, toute proportions gardés, de celui de Brainstorm, et bien entendu de celui de Pyramaze. Il renait donc avec le visage d’une virginité toute relative. Cette mue artistique n’est pas sans risque, car cette acception plus contemporaine, si elle est, par définition, bien plus dans l’ère du temps, a le fâcheux désavantage d’offrir une musique plus complexe, plus âpre, plus recherchée et donc, forcément moins fédératrice. Pourtant, dès Sweet Dreams of Madness, aux impérissables riffs courts et nerveux épousant parfaitement les doubles-croches parcimonieusement convulsives distillées par une double grosse-caisse charmeuse, véritable exercice caractérisé; le groupe parvient à ne pas noyer son auditoire sous les tourments d’une sombre rudesse constante inutilement anxieuse qui, me concernant, est loin d’être délectable. Cette harmonie possède une stabilité délicieuse. La mélodieuse musicalité mise en exergue, notamment, par les qualités de cette voix polyvalente, mais aussi par celles de ces refrains, souvent, très réussies; est ainsi confrontée à une musique, souvent, énergique et ombreuse. Ce faisant de nouveaux horizons s'offrent à Bloodbound. Tout comme de nouvelles perspectives bien moins anecdotiques que celles d’autrefois.

Dans une première partie d’album très inspirée, où les titres s’enchainent, déterminés par les vertus, les constructions et les oppositions, déjà décrites, Bloodbound excelle. Ainsi Sweet Dreams of Madness, Dominion 5, Take One, Tabula Rasa et Tabula Rasa Pt. II (Nothing at All) s’inscrivent, fort à la fois de leur ferveur mais aussi de leur harmonie musicale et de leurs refrains divinement salutaires et mélodiques, dans cette nouvelle et plaisante optique. Si la suite de l’album reste de très bonne tenue (Plague Doctor, Master of my Dreams, Twisted Kind of Fate, All Right Reserved), elle demeure pourtant, et malheureusement, nettement moins intense. Un infime essoufflement qui ne peut altérer en rien, la très bonne impression que nous laisse, au final, cette œuvre.

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Commentaire @ celtikwar

27 Janvier 2010
C'est l'été 2004 que nait en Suède Bloodbound, projet à l'origine de Tomas Olsson & Fredrik Bergh, très vite rejoints par Urban Breed. Ce dernier chanteur de Pyramaze et Tad Morose enregistre avec le groupe leur premier album Nosferatu en 2005. Voulant ensuite se concentrer sur sa carrière solo, il est remplacé par Michael Bormann (Jaded Heart, Bonfire) sur l'album Book of the Dead (2007). Changer de chanteur est un pari bien difficile, même pour un petit groupe comme Boodbound, c'est généralement le premier instrument perçu par le public. Le défi avait l'air d'être relevé car Book of the Dead connait un réel succès pour un album sans prétention. Mais pour des raisons quelque peu obscures, Michael ne continue pas l'aventure. Le groupe doit une nouvelel fois changer de vocaliste. Urban Breed revient alors dans la partie pour un nouvel album, le combo originel est ainsi reformé. C'est dans ces conditions que nait Tabula Rasa.

Faire "table rase" signifie abandonner toutes les choses apprises qui sont fausses et qui ne sont pas assez « stables » pour repartir sur d'autres bases plus stables que l'on construirait nous-mêmes. Il conviendrait ainsi pour faire table rase, de pousser toutes nos connaissances de côté et de reconstruire soi-même une connaissance personnelle, stable et vraie.

C'est le concept que voulait faire passer le groupe, on oublie "Nosferatu" et "Book of the Dead" pour repartir sur de nouvelles bases. Bizarre d'avoir repris le chanteur initial pour faire "table rase".

Cela se voit d'entrée de jeu avec la pochette, l'ancien diablotin rouge est remplacé par une version terminatorienne.

Au niveau musical, le changement est radical, les trois premiers titres sont beaucoup plus rapides, efficaces aux riff plus acérés. Adieux les influences des dieux du style, plus de refrain manowarien, de tempo maidenien. Les suédois sont tournés vers un son plus moderne, toujours du power métal, mais un mélange entre Brainstorm , Pyramaze, et Hammerfall. Les compositions proposent souvent des breaks, ces coupures permettant de mettre en valeur la suite du morceau, et au refrain de s'imprégner plus longuement.
Le titre phare "Tabula Rasa", présenté en deux parties, est le meilleur morceau de l'album, des solis ficelés à merveille, la puissance et mélodie n'ont jamais été aussi présentes dans le groupe. Autre phénomène nouveau, avec "Night Touches You" les frères Oslson nous offrent un titre plus mélodique, une pseudo balade où la voix de Urban est mise en valeur avec des lignes de chants impeccables.

Tabula Rasa permet au groupe de se renouveler et de proposer autre chose au public, mais tout n'est pas jeté aux oubliettes, les mélodies restent très power et classiques quand même. L'album a le bénéfice du renouveau, de recherche et de l'expérimentation, on a bien envie de continuer à les suivre.

3 Commentaires

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MetalOursonne - 27 Janvier 2010: Merci pour ta chro'. Je n'ai qu'un album de ce groupe et c'est celui=ci, mais il me plaît beaucoup. J'ai "flashé" à la première écoute .. espérons qu'ils continuent sur cette voie. @ plus xx M.O.
Chacal - 31 Janvier 2010: -> Metal oursonne : Tu devrais jeter une oreille à book of the dead qui était, à mon avis, dans une registre plus sympa et plus perso : la voix de Bormann était un réel plus. Là, je trouve pour ma part que ça ressemble un peu trop à du Tad Morose et ce petit quec'chose de particulier présent avant à hélas disparu et Bloodbound est devenu à mes yeux un groupe comme il y'en a tant d'autres. Dommage !
MetalOursonne - 31 Janvier 2010: Merci Chacal! Je ne manquerai pas d'y jeter une oreille très attentive. Sympa le conseil :-) et je te livrerai mes impressions @ plus ! M.O.
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