In the Name of Metal

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16/20
Nom du groupe Bloodbound
Nom de l'album In the Name of Metal
Type Album
Date de parution 07 Novembre 2012
Labels AFM Records
Produit par Le Groupe
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album54

Tracklist

1. In the Name of Metal 04:16
2. When Demons Collide 04:11
3. Bonebreaker 03:05
4. Metalheads Unite 05:00
5. Son of Babylon 03:19
6. Mr. Darkness 03:15
7. I'm Evil 03:55
8. Monstermind 03:34
9. King of Fallen Grace 03:19
10. Black Devil 03:47
11. Bounded by Blood 04:07
Bonustrack
12. Book of the Dead (2012 Version) 03:54
Total playing time 45:42

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Bloodbound


Chronique @ Hellsheimer

14 Octobre 2012

Si vous êtes allergiques à tout ce qui est clichesque à souhait, passez votre chemin

Après un Unholy Cross que j’avais personnellement trouvé bien en déça des premiers efforts du groupe, revoici BloodBound à peine un an après avec In the Name of Metal. Car BloodBound est un groupe très productif avec déjà 5 albums au compteur depuis sa formation en 2004.

Rien qu’ù lui seul, l’artwork devrait vous mettre sur la piste avec quelques petites références à leurs albums précédents que ce soit sur les tags du mur ou sur le T Shirt du zombie qui sert de Metalleux de base, clous sur la tête en guise de crête, Ghetto-blaster à l’oreille et faisant le signe du diable avec sa main libre.
Bref, le cliché parfait.

Tout d’abord la production et le son sont au top. Avec cet opus, le groupe se pose comme un des leaders d’une vague que l’on pourrait qualifier de Revival Heavy tellement les influences sont évidentes. Cet album en lui même n’apportera rien de nouveau mais contribuera à entretenir la flamme du Heavy, le vrai, celui sans fioritures, sans pouet pouet, sans flutiaux ni cornemuses.
On entre tout de suite dans le vif du sujet avec le titre éponyme et un chanteur bien en voix qui scande le nom de l’album comme le ferait Rob Halford avec son Painkiller.
Au niveau des textes et du vocabulaire choisi pour le nom des morceaux, Bloodbound a pris un abonnement chez le même fournisseur que Manowar. La palme revenant au morceau Metalheads Unites digne du Warriors of the World des maitres du slip en peau de moule. Bien lourdingue comme l’original (oups, pardon), il vous donnera envie de vous péter les cervicales et ainsi d’aider à creuser le trou de la sécurité sociale.
L’emploi des chœurs pour amplifier la puissance des refrains est très proche de la façon dont le faisait Accept à la grande époque. Refrains ayant d’ailleurs une propension à finir dans les tavernes bavaroises par soirs de grand vent (surtout dans les voiles). Sur When Demons Collide ou Metalheads Unites, l’emploi des OhOhOH n’est pas sans nous rappeler le célébrissime Balls to the Wall par exemple. On est aussi bien sur pas loin du Helloween des 2 premiers Keepers, voire de Gamma Ray.
Le chant est une des grandes satisfactions de cet opus. L'intégration de Patrik "Pata" Johansson (Dawn Of Silence) depuis deux albums étant un excellent choix. Puissant, même dans les aigus, c’est la cerise sur la brioche. On est bien sûr dans la veine d’un croisement entre Rob Halford, Eric Adams et Udo, les trois en forme olympique, s’accouplant pour donner naissance à...
Mais je m’égare.

Les guitaristes ont le pied collé à l’accélérateur en permanence pour les soli, ça dévale sec du manche et ça manque quand même un poil de feeling toute cette technique. Il y a quelques exceptions comme Metalheads Unites ou Monstermind.
Question rythmique, on est aussi dans du Power très Speed, limite Thrash par moments avec un coté Stratovarius / Symphony X légèrement prononcé, claviers en moins. Accept n’est jamais vraiment très loin comme sur When Demons Collide, Black Devil, Bounded by Blood ou Monstermind. Le duo basse / batterie tient très bien son rôle de colonne vertébrale. C’est du classique dans le style mais c’est ultra carré, sans un poil de torse qui dépasse. Black Devil sortant un peu du lot avec sa rythmique principale à la basse comme sur...Balls to the Wall ainsi que sur une partie de The Book of the Dead. Il manque un petit grain de folie qui ferait vraiment décoller les titres et surtout les différencier de ceux de leurs ainés.
Certains morceaux finissent bizarrement en queue de lotte comme si le groupe n’avais pas su comment s’arrêter (Monstermeind, par exemple).

Un réenregistrement du titre The Book of the Dead vient clôturer l’album en tant que bonus. Cette version s’intègre complétement à ce nouvel opus que ce soit au niveau des chœurs, du chant ou de la musique. Une fois de plus, on est très proche de Manowar. On a même le droit à la grosse voix qui fait peur sur la fin, c’est dire.
De plus, nos prières les plus ferventes ont été exhaussées : il n’y a pas de titre mou du genou genre slow au chamallow ou ballade acoustique sur la plage faite pour attirer les filles et tripoter des fesses.

Ce In the Name of Metal n’est vraiment pas une révolution, ni même une évolution que ce soit pour BloodBound ou l’auditeur qui va se le coltiner. Par contre, on est dans le cœur du sujet. C’est l’album idéal pour poser devant le miroir de l’armoire familiale avec une raquette de tennis et se prendre pour le meilleur guitariste rythmique du monde. Il est une valeur sûre pour les ultras du genre.
Par contre, si vous êtes allergiques à tout ce qui est clichesque à souhait, passez votre chemin, cet album n’est pas pour vous.



5 Commentaires

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MattMaiden - 15 Octobre 2012: chronique fort bien écrite et bourrée d'humour, j'adore ! Merci pour ce papier !! Par contre attends-toi à des réflexions peu amènes des fans de Manowar ;) !
Hellsheimer - 15 Octobre 2012: Rassurez vous, j'aime bien Manowar aussi :-).
@Van : Oui c'est le truc fait pour aller avec des chopes de houblons
Hellsinner - 19 Juillet 2013: Bonne chronique, avec beaucoup de vrai.
En effet, l'album est un peu cliché mais on retiendra surtout des super chansons (ca ressemble beaucoup à Manowar, j'ai fait la même comaparaison que toi pour Metalheads Unite, c'est d'ailleurs aussi pour ca que j'adore cette chanson), des véritables cris de rassemblement adressés aux fans de metal (la chanson titre en est l'exemple le plus flagrant) et des refrains assez accrocheurs (tu peux aussi te mettre à hurler devant ton miroir en complément avec la raquette de tennis), et surtout, comme tu l'as si bien remarqué, pas de morceau trop gentil qui nous donnerait envie d'attaquer le groupe pour publicité mensongère avec un titre pareil.
Bref, c'est un peu cliché, ca réinvente pas le genre, mais c'est du lourd, on se prend une grande baffe dans la gueule malgré tout. Et ca, moi, ca me plait !
rhinobucket75 - 19 Juillet 2013: Bonne chronique. C'est vrai que l'album est cliché mais ça reste très bon
Je trouve cet album est plus heavy que Unholy Cross (qui était très mélodique).
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Chronique @ dark_omens

18 Août 2013

In the Name of Metal est la suite logique d'Unholy Cross...

Les qualités intrinsèques des musiciens suédois de Bloodbound n'auront rien de critiquable tant, à l'évidence, elles démontreront avec quelle maestria ces instrumentistes maîtriseront, en cette année 2012, à l'aune de ce nouvel opus baptise In the Name of Metal, leur partition respective. La véritable faiblesse de ce manifeste résidera, selon votre humble serviteur, dans l'abandon total de ces velléités plus modernes qu'avait affirmé le groupe sur un excellent Tabula Rasa. Mais aussi dans cette obstination prompte à un certain académisme musical dévoué à un Heavy Power Metal traditionnel, et suranné, d'obédience principalement européenne. Pour résumer ces quelques lignes, autant dire donc qu'ici encore l'expression artistique de ces natifs de Bollnäs s'inscrira dans une certaine continuité vouée au conformisme qu'avait rétablis un sympathique Unholy Cross.

Si ce nouvel album constitue donc, une fois encore, une légère déception, il débutait pourtant sous les meilleurs auspices avec un excellent In the Name of Metal qui s'il ne pouvait prétendre à être l'expression d'une quelconque nouveauté, d'une quelconque originalité ou d'un quelconque changement, avait le mérite d'être efficace. Percutant et inspiré, ce titre illustrera, de surcroit, les qualités d'un chanteur qui ne pourra se targuer de posséder la voix la plus unique qui soit, tant celle-ci aura, en effet, bien trop d'accointance germanico-britannique. Un vocaliste dont les capacités multiples nous permettront néanmoins, à défaut de nous surprendre, d'éprouver une certaine satisfaction à l'écoute de ce nouvel opus.

Le premier morceau de ce plaidoyer n'aura donc rien de bouleversant à offrir, si ce n'est du plaisir en somme. Tout comme les intéressants When Demons Collide, Mr Darkness, le sombre Monstermind ou encore, par exemple, Bonebreaker. Metalheads United aura, quant à lui, un aspect bien trop conventionnel pour véritablement convaincre les adeptes du genre (surtout fort de ses passages saupoudrés de ces chœurs convenus parfait pour communier sur scène (les fameux "oh oh oh")). Et que dire de Son of Babylon dont les refrains bien trop mélodiques ne seront pas sans nous évoquer ceux de Bon Jovi sur un You Give Love a Bad Name (Slippery When Wet (1986)). Avec I'm Evil, on songera davantage à la scène scandinave (Hammerfal). Book of the Dead, titre extrait de l'album éponyme sorti par la sextette en 2007, viendra clore cet opus en une reprise attachante.

Pour clore le débat, disons encore qu'évoquer les influences des différents acteurs culturels européens sur l'inspiration de ce groupe, aura permis de définir avec une certaine exactitude la teneur de ce disque. Néanmoins cette évocation, aussi juste soit elle, ne suffirait pas à détailler certaines des nuances succinctes dont se pare, parfois, subrepticement, la musique de Bloodbound. Conjugué à ses aspirations Heavy Metal, il y a, en effet, chez ce groupe, de temps à autre, quelques délicieux stigmates d'un Power US savoureux aux accents légèrement Thrashy bienvenus. Une voie dans laquelle le groupe devrait, peut-être, s'engager plus clairement et plus pleinement, tout en délaissant quelques peu son conservatisme musical.

In the Name of Metal est donc un album qui satisfera pleinement ceux qui auront apprécié les vertus de Unholy Cross et qui décevra tout autant ceux qui, comme votre modeste obligé, lui avait préféré les atours plus variés d'un remarquable Tabula Rasa.

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