Après seulement une année d'absence, voici nos diablotins suédois de BLOODBOUND de retour avec une nouvelle galette toute chaude : «
Book of the Dead ».
Si leur mascotte à la langue fourchue arbore une nouvelle fois la pochette, plusieurs changements conséquents sont à noter depuis leur premier album «
Nosferatu », largement salué par les critiques.
Déjà, oust le look Black ; le maquillage est troqué pour une image plus sobre et plus appropriée au style musical du groupe. Ensuite, un remaniement important a été effectué dans le seul but d'obtenir un combo plus stable : Henrik Olsson, petit frère de Tomas Olsson, assure dorénavant la partie rythmique et
Michael Bormann (JADED HEART, BONFIRE, ...) remplace Urban
Breed au chant, trop occupé par sa carrière solo.
Changer de frontman n'est pas chose facile car la voix de ce dernier est souvent la pièce maîtresse révélant l'identité musicale du groupe, mais là, il s'avère que ce serait presque une chance. Non pas que Urban était mauvais, mais, pour ma part, Michael est bien meilleur. En plus de l'expérience qu'il possède, son timbre de voix enroué me rappelant quelque peu Dave Hill (DEMON) est, à coup sûr, un atout indéniable et va justement permettre au groupe de renforcer son identité.
Suivant la route tracée par «
Nosferatu », BLOODBOUND continu son bout de chemin toujours dans le même contexte heavy/power/true metal. Les mauvaises langues vont pouvoir s’en donner à cœur joie : oui, l'influence de MAIDEN est toujours bien présente («
Flames of purgatory », «
Seven angels ») ; oui, les hymnes épiques aux gros refrains digne d'un HAMMERFALL sont elles aussi bien présentes (« Bless the unholy ») ; et oui, quelques relents bien chantant rappelant franchement HELLOWEEN ou EDGUY se retrouvent par ci par là ! Oui, et alors ? Pour une fois, nous ne sommes pas en présence d'un album d'un soi-disant « grand groupe » où l'on doit seulement se contenter de 3 bons morceaux et de 7 « bouches trous » : BLOODBOUND a déjà fait le tri et a laissé finalement 11 titres de pur plaisir où puissance et rapidité côtoient mélodie et inspiration. Toutes les chansons sont superbement travaillées, de l'intro au solo, enchaînant breaks et autres changements de rythme avec une facilité déconcertante, soutenue par la voix caractéristique et puissante de
Michael Bormann qui ajoute une couleur des plus appréciables.
Les parties instrumentales sont démoniaques de par leur mise en place et le savoir faire de Tomas Olsson n'est plus à mettre en doute. Du grand talent diablement efficace !!
Pour ma part, le seul point faible de cet album réside seulement en certains refrains, trop classiques et déjà entendus mille fois : l'intro, les couplets et les breaks s'accordent à présenter un power métal ambitieux et pof, le refrain saborde quelque peu la chanson en rappelant tristement un autre groupe. Mais attention : c'est la faiblesse de quelques titres où le moins bon reste d'un niveau plus que convenable !
La production, quant à elle, n’est pas vraiment détonante mais ne gâche pas le plaisir de l’écoute.
Tout comme WOLF, BLOODBOUND trouve son inspiration dans un style très prisé, moult fois exploité et c'est là toute la difficulté pour se démarquer. Plagieurs ? Sûrement pas : leur musique transpire sans aucun doute leurs principales influences mais à l’écoute de tels morceaux, tous autant inspirés les uns que les autres, il faut bien admettre qu'ils jouent dans la bonne catégorie. A mon goût, les bouder serait franchement une erreur car peu de groupes de ce style propose une musique d'une telle qualité et, soyez-en sûr, leur propre identité va forcément s’affiner d’album en album.
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