Ce mini-disque est comme « Lyckantropen », c’est-à-dire une bande sonore d’un film. Donc, certains titres sont très courts, d’autres s’enchaînent, tous les ingrédients d’une bande-son d’un film. On sent que cet enregistrement n’est pas éloigné de «
A Quick Fix of Melancholy ». La musique n’est pas vraiment électro, mais lorgne plus dans l’utilisation d’instruments à vent, de cuivres, bref c’est plus du classique avec quelques touches de piano, une batterie très jazz à certains moments ainsi que des incursions de cris dés fois enregistrés tel quel soit transformés donnant un aspect plus industriel que l’on connaît avec
Ulver.
L’ensemble est fort joli, certaines parties sont poignantes. Un cri suffit pour montrer une brutalité humaine et les parties à la batterie, bien que surprenantes, ne donnent pas qu’un rythme mais aussi une ambiance mélancolique, néanmoins plus rentre-dedans.
Cependant tout n’est pas rose dans cette pièce d’
Ulver. Le truc qui coince, c’est que sur cette galette, ça sent la commande. Là où le groupe avait su brillamment jouer de sa personnalité sur « Lyckantropen » n’est plus visible ici. Là où « Lyckantropen » transformait une simple bande-son en un magnifique voyage émotionnel dans l’inconscient de nos esprits, ici l’aspect est plus hermétique et n’arrive pas à la sensation éthérée de « Quick Fix… ».
Donc, déception pour ce nouvel enregistrement de
Ulver qui n’arrive pas à dépasser le cadre de musique de film se contraignant dans un exercice carré, honnête, mais sans la grandeur qu’on lui connaît. Attention, cela ne veut pas dire que ce disque est à jeter dans la cuvette des chiottes, c’est un bon album de musique de film et un album très moyen d’
Ulver quand on connaît le potentiel du groupe.
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