Suite au succès de ses deux derniers albums,
Bolt Thrower est bien résolu à travailler de nouveau avec Colin Richardson aux fameux
Slaughterhouse Studios. Le sort en décide toutefois autrement, l’incendie des lieux contraint le quintet et son ingénieur à se tourner aux Sawmills Studios (en été 1992), pour un son finalement tout aussi massif et un résultat aussi professionnel. Particulièrement inspiré durant la période de composition, le groupe enregistre pas moins de 13 morceaux pour 66 minutes de deathmetal implacable. Il décide donc d’un commun accord avec son label Earache de limiter l'album à 11 morceaux, puis d’en réserver deux pour l’EP
Spearhead à paraître à quelques semaines d’intervalle (en boitier slim dans sa version CD).
Spearhead s’ouvre sur le morceau éponyme présenté ici-même dans sa pleine durée, frisant les neuf minutes, deux ayant été sacrifiées sur la version que l’on retrouve sur
The IVth Crusade. Les deux modèles sont toutefois relativement proches et seules quelques écoutes attentives permettent de les différencier. L’EP inclut par ailleurs la piste
Dying Creed, rigoureusement identique à la version de l’album.
Outre un emballage soigné contenant une superbe pochette, paroles & crédits, l’intérêt principal de
Spearhead réside dans ses deux inédits,
Crown of
Life et
Lament. Proches de la saveur du full-lenght puisqu’issus des mêmes sessions d’enregistrement, les deux morceaux sont également d’une qualité irréprochable, le groupe n’ayant pas sorti un EP pour y loger ses moins bonnes compositions, à condition d’en trouver sur ces brillantes sessions. Le temps de deux pistes supplémentaires justifiant largement l’investissement, on retrouve donc avec plaisir un
Bolt Thrower plus sage, ayant notamment calmé le jeu après l’invincible
War Master en gommant les passages tapageurs, mais toujours aussi massif et impérial.
Fabien.
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