Fort d’une réputation à toute épreuve depuis le terrible
Realm of Chaos et d'un soutien sans faille de son label Earache Records,
Bolt Thrower retourne aux
Slaughterhouse Studios en septembre 1990 pour les sessions de son troisième album. Précédé de quelques semaines par l’EP
Cenotaph,
War Master sort en février 1991, affichant fièrement de nouvelles illustrations
Warhammer, symbole de la puissance de feu et de l’invincibilité de la formation britannique.
Bien que
Bolt Thrower conserve son côté massif et guerrier, il fait évoluer parallèlement sa machine de guerre. Le rouleau compresseur anglais délaisse en effet les passages broyants qui lui donnaient sa coloration grind d'antan et s’ancre définitivement dans un deathmetal à dominante middle tempo. Il conserve toutefois des rythmiques tapageuses, mais décide désormais de mieux les canaliser, grâce au jeu de batterie plus clair d’Andy Whale et aux riffing précis de Gavin et Barry.
Quelque peu plus sage,
Bolt Thrower écrase pourtant une nouvelle fois tout sur son passage, libérant une puissance phénoménale renforcée par la profondeur des vocaux de Karl Willets et la production béton de Colin Richardson. Chaque titre lâche une rafale de riffs incisifs et percutants, se gravant irrémédiablement au plus profond du subconscient de l’auditeur, à l’image du riffing tout en lourdeur des redoutables What Dwells Within et
Profane Creation, du mélange imparable entre finesse et brutalité de Final
Revelation, de la puissance sans limite de Shreds of Sanity, ou encore des ambiances denses du titre
Cenotaph, suite mémorable du morceau
World Eater du précédent album.
Concentré de rythmiques assassines, mais également incroyablement subtil,
War Master s'inscrit parmi les réalisations deathmetal les plus marquantes du début des années 90, confirmant
Bolt Thrower au rang des formations les plus puissantes et les plus écrasantes de l’époque. Parallèlement, il annonce aussi les prémices de l’assagissement du groupe, avec son dernier titre
Afterlife et son final somptueux, aux harmonies et aux soli particulièrement soignés. Intemporel !
Fabien.
En tout cas Wyndorel ta plume est d'une beauté à en faire pâlir Molière lui-même!
Bref pour en revenir à "Warmaster", BOLT THROWER nous confirme sa valeur et inscrit son nom en tant que géant du death -metal.
True death-metal is the law!!
L'adjectif subtil se rapporte bien à l'album War Master et non aux rythmiques, et j'ai l'habitude d'écrire deathmetal comme cela. J'ai ensuite corrigé la faute d'accord et enfin remanié le passage évoquant le morceau Cenotaph pour plus de clarté. Pour information, Bolt Thrower a à maintes reprises réutilisé le riff final de World Eater en début d'autres morceaux, Cenotaph en l'occurence sur ce 3ème effort, plus par jeu qu'autre chose a-t-il précisé à l'époque. En concert, le groupe a d'ailleurs l'habitude de jouer World Eater/Cenotaph en un seul morceau, le seul moment issu de ses trois premiers albums, du moins les deux fois où j'ai eu le bonheur de le voir sur scène. Pour le reste, je pense effectivement que toute intervention publique hors cadre musical ennuie le lecteur plus qu'autre chose. Fabien.
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