Autant il aura fallut patienter sept ans entre "
Insult to Injury" (1989) et "
Cult of One" (1996), autant une petite année sépare ce dernier de "
Sit Stand Kneel Prey" (1997).
Ce faible délai n'aura pourtant pas empêché
Whiplash de devoir faire face à de nouveaux changements de personnels.
Tout d'abord exit le batteur Tony Scaglione qui laisse sa place à Bob Candella, exit ensuite le chanteur Rob Gonzo qui n'est pas remplacé puisque c'est le guitariste Warren Conditi qui prend le micro.
Une promotion qui va peser dans la conception de l'album "Sit Stand Kneel Pray".
En effet renforcée par sa nouvelle (et importante) fonction Warren Conditi, qui en plus d'être chanteur et guitariste est aussi un auteur-compositeur prolifique, ne va pas hésiter à imposer sa marque sur ce nouveau disque !
Même le guitariste-leader Tony Portaro semble quelque peu dépassé puisqu'il ne cosigne avec son jeune chanteur que six morceaux (sur onze), et lui laisse carte blanche pour composer les cinq autres.
Une sacré preuve de confiance !
C'est d'ailleurs avec "Climb
Out Of
Hell", l'un de ses titres, que débute "Sit Stand Kneel Pray".
Un superbe morceau sur lequel plane l'ombre de
Megadeth (période "
Countdown To
Extinction" 1992), que ce soit dans les rapides parties de guitares que dans la voix de Warren Conditi.
Cette flagrante influence persiste sur "Left Unsaid", bien que la musique sur ce titre ai été composée par Tony Portaro.
Cependant dès "Hitlist"
Whiplash prend ses distances avec le Heavy/Speed
Metal de
Megadeth (ainsi que le chanteur, qui abandonne ses intonations à la Dave Mustaine pour se cantonner au chant clair) en retournant au
Metal Alternatif de son album précédent.
Coïncidence étonnante c'est également de ce même style musical que
Megadeth s'est rapproché à partir de "Youthanasia" (
1994).
D'où, à nouveau, certaines similitudes avec ce groupe dont semble beaucoup s'inspirer Warren
Conditi !
C'est d'ailleurs presque uniquement dans ce registre que va se poursuivre le disque avec "Cyanide
Grenade", "
Jane Doe", et "Lack Of
Contrition" ainsi que le très bon "Strangeface".
Présent lui aussi sur "
Cult of One" le Stoner/Heavy/Groove
Metal est également de retour avec les morceaux "Knock Me
Down" et "Word To The Wise" (pour lesquels Warren Conditi a uniquement écrit les textes), tout comme le désormais incontournable titre instrumental "
Catharsis" qui par sa très courte durée (un peu plus d'une minute) ressemble davantage à un interlude.
C'est avec l'excellent "Sit, Stand, Kneel,
Prey" que se termine cet appréciable cinquième album de
Whiplash, mais surtout que s'achève sa période Heavy/Groove
Metal-
Metal Alternatif.
La raison est que désireux de revenir au Thrash
Metal Tony Portaro se sépare de tous ses musiciens, rappelle Tony Scaglione (batterie) et Tony Bono (Basse), et s'attelle avec eux à la composition de "
Thrashback".
Album indigne de Whiplash, de son style initial ô combien énervé et au riffing unique, et du statut du groupe.
Tout juste bon pour un nouveau fan qui découvrirait le style thrash-mou du genou, et qui ne connaîtrait pas Megadeth.
11/20
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