Natif du New Jersey,
Whiplash fait partie de ces groupes américains qui participèrent avec
Metallica et
Slayer à la vague Speed/Thrash
Metal au début des années 80.
Whiplash se fait remarquer en 1985 lors de la sortie du formidable "
Power and Pain", un disque souvent cité aux côtés des albums incontournables du genre comme "
Kill 'Em All" (1983) de
Metallica, "Show No
Mercy" (1983) de
Slayer, et "
Bonded By Blood" (1985) d'
Exodus.
En fait la grande singularité de "
Power and Pain" (en plus de sa brutalité) est surtout due aux exceptionnelles (et très recherchées) parties de guitares que Tony Portaro (chanteur-guitariste et unique compositeur sur ce disque) a greffé sur les différents (et intenses) morceaux de l'album, leurs conférant une sonorité particulière et immédiatement reconnaissable.
Après une telle réussite donner une digne suite à ce disque était un défi difficile à relever pour
Whiplash, surtout que le groupe venait de perdre son excellent batteur Tony Scaglione (débauché par
Slayer) le remplaçant par le non moins talentueux Joe Cangelosi.
Suite à la composition de nouveaux titres (avec, cette fois-ci, la participation de tous les membres),
Whiplash s'envole pour Tampa (Floride) pour se rendre au Morrisound Studio (qui allait par la suite connaitre une renommée internationale en devenant le studio emblématique de nombreux groupes de Death
Metal) enregistrer son nouvel album, et lui donner un son plus puissant que celui de "
Power and Pain".
Enregistré par un jeune ingénieur du son nommé Scott Burns, produit par Dan Johnson, et mixé par ce même Dan Johnson accompagné de
Jim Morris (co-propriétaire du studio avec son frère Tom) "
Ticket to Mayhem" atterrit dans les bacs en octobre 1987.
Après un préambule guerrier ("
Perpetual Warfare"),
Whiplash nous livre avec le très bon "Walk The Plank" un morceau dans la pure lignée de "
Power and Pain".
Pourtant dès le second titre "Last Nail In The Coffin", le groupe s'éloigne de son style en nous proposant une ballade quelque peu déconcertante (surtout que la voix de Tony Portaro n'est guère appropriée à ce type de composition).
Passée cette accalmie
Whiplash reprend le combat sur "
Drowning In Torment" et surtout sur "
The Burning Of Altanta" (le meilleur morceau du disque), un titre pouvant rivaliser avec les inoubliables "Stage
Dive" et "
Power Thrashing Death" du premier album.
Si sur "
Eternal Eyes", morceau à l'inflexion plus mélodique, Tony Portaro s'essaie à chanter de manière moins agressive (certaines intonations rappelant même James Hetfield de
Metallica), le leader de
Whiplash revient à son timbre rugueux et rageur (qui lui convient beaucoup mieux) sur "
Snake Pit", "Spiral Of Violence", et le superbe "Respect
The Dead", des titres avec lesquels le groupe nous assène de son virulent Thrash
Metal.
L'album "
Ticket to Mayhem" se termine comme il avait commencé avec l'outro (après l'intro du même nom) "
Perpetual Warfare" qui reproduit l'enregistrement d'une scène de guerre avec bombardements, explosions, et coups de feu.
Certes avec ce second disque
Whiplash ne réussit pas à rééditer l'exploit de "
Power and Pain", pour autant les américains lui donnent un honorable successeur, ce qui au vu du niveau très élevé de l'épreuve est déjà une belle performance.
Merci pour la chro. Je découvre véritablement ce disque depuis seulement quelques semaines et je le trouve très sympa.
Tu évoques le changement de batteur, Scaglione par Cangelosi. Hum, n'y aurait il pas là une feinte du groupe, c'est juste un anagramme :-)
Non non, il s'agit bien de deux batteurs différents, mais c'est vrai, et surprenant, leur nom de famille est un anagramme (ce que je n'avais pas remarqué) !
C'était juste une blague parce que ça m'a fait rigoler (l'idée) que ce soit un anagramme. On rigole comme on peut en ce moment :-)
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