Silence

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18/20
Nom du groupe Sonata Arctica
Nom de l'album Silence
Type Album
Date de parution 16 Juillet 2001
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album461

Tracklist

Re-Issue in 2008 by Spinefarm Records with a different tracklist.
DISC 1 : Tracklist (Issue 2001)
1. … of Silence 01:18
2. Weballergy 03:51
3. False News Travel Fast 05:18
4. The End of this Chapter 07:01
5. Black Sheep 03:43
6. Land of the Free 04:24
7. Last Drop Falls 05:14
8. San Sebastian (Revisited) 04:37
9. Sing in Silence 03:52
10. Revontulet 01:32
11. Tallulah 05:20
12. Wolf and Raven 04:16
13. The Power of One 11:33
Bonustrack (Japanese Release)
14. Respect the Wilderness 03:52
Total playing time 1:01:59
DISC 2 : Bonus (French edition)
1. Wolf and Raven (Video) 04:16
2. Peace Maker (Audio) 03:27
Tracklist (Re-Issue 2008)
1. … of Silence 01:18
2. Weballergy 03:51
3. False News Travel Fast 05:18
4. The End of this Chapter 07:01
5. Black Sheep 03:43
6. Land of the Free 04:24
7. Last Drop Falls 05:14
8. San Sebastian (Revisited) 04:37
9. Sing in Silence 03:52
10. Revontulet 01:32
11. Tallulah 05:20
12. Wolf and Raven 04:16
13. Respect the Wilderness 03:52
14. The Power of One 11:36
15. Peacemaker 03:31
16. Wolf and Raven (Re-Recorded Track) 04:25
Total playing time 1:13:50

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Sonata Arctica


Chronique @ Eternalis

12 Avril 2009
Le paradoxe ! Œuvre de discorde autant que de ralliement quand il se fait artistique, le paradoxe, ayant pour but d’allier les inverses, de faire jouer les antinomies, de lier feu et glace est devenu pour les grands compositeurs un symbole d’avant-garde parfait pour souligner l’unicité d’une œuvre.
Beethoven ira même jusqu’à dire (parait-il) que c’est ce même paradoxe dans sa musique, agrémenté de nombreuses cassures symphoniques et à mille lieux d’un Mozart ou d’un Chopin, qui fera vivre sa musique à travers les siècles.
Si nous courons tout droit au hors sujet d’après vous, vous allez comprendre qu’il n’en est rien, et qu’il ne suffit pas plus que de se pencher sur la pochette de ce second opus de Sonata Artica pour comprendre où je veux en venir.

En effet, l’atwork (beau ? laid ? je ne saurais dire…) de Silence offre ce paradoxe si précieux entre jour et nuit, façade de ce que sera et ne sera pas le disque.
Réunissant les contraires et les expérimentations musicales venant de paysages musicaux radicalement différents il ne sera pas, cortège et alliage d’excellence et de médiocrité en revanche sera ce de quoi est fait Silence.
Comprenez bien, et replongez vous dans le contexte (le contexte mon bon seigneur, le contexte), "Ecliptica" avait révélé à la face du monde un groupe d’adolescents écœurants de virtuosité en proie à une crise de personnalité que l’on espérait alors chronique, mais rapidement rattrapée par une fougue, une joie de vivre et un élan communicatifs qui faisaient taire toutes formes de critiques sur les ardeurs des jeunes Finlandais.

Ils étaient donc attendus au tournant, et quel tournant ils prirent les bougres, celui de revenir avec un album qui devint rapidement culte dans le monde du speed mélodique et prit la place de référence dans la carrière du combo.
Culte ? Non, Silence n’en a clairement pas la carrure, et les hordes de fans très (trop ?) jeunes écoutèrent sans doute avec un manque d’attention un album très inégal, passant du bon au très bon mais sachant également retomber dans les abimes d’une conformité navrante de banalité.
Le son n’a pas bougé d’un iota, simplement gagné un peu en puissance et masqué les quelques imperfections sonores de "Ecliptica", mais le tout reste très propre, très lisse et compact (la marque Finnvox et Mika Jussila est reconnaissable entre mille) et, si elle ne représente pas encore un défaut majeur en soi, elle laisse déjà entrevoir des limites alors que le budget avait été revu à la hausse suite au succès du premier jet.

S’ouvrant sur une narration sombre et clichesque comme seul le heavy peut encore en produire, "…of Silence" nous donne les clés d’un monde imaginaire, peuplé de mélodies limpides, de refrain incroyablement beaux et rapidement mémorisables, de pluies de solos mirobolants de claviers et de guitares à chaque détour de couplet, de créatures parfois féériques (que son chant est sensuel...) parfois horrifiques (...même s’il montre parfois les crocs) et d’arrangements épiques faisant office de terre promise pour un public affamé.
A "Weballergy" incombe la lourde tache de débuter les hostilités, et c’est un Sonata Artica au sommet que nous rencontrons, toujours aussi sympathique et disponible mais plus mur, plus mature et sûr de lui, avec cette petite touche de folie bien placée mais moins prépondérante que par le passé. Très rapide, la double pédale faisant office de rouleau compresseur tandis que le riff nous aplatit sous son double pianistique (la liaison guitare/claviers est géniale sur ce titre). Les solos, un peu moins plagiés sur Stratovarius, sont délectables tout comme d’un refrain unique, sur lequel Tony Kakko y chante très haut, à la limite de ses possibilités mais avec grande puissance (hit !).

Mais ce n’est pas fini, la première partie du disque va voir s’enchaîner tubes sur tubes, regorgeant d’un talent d’écriture que nous n’aurions même pas soupçonné (enfin si, un peu…).
"False News Travel Fast" déferle dans cette brèche mélodique si travaillée avec un solo magnifique, sorte de questions/réponses entre les différents instruments, sur une rythmique aussi mélodique qu’affreusement speed, sur des lignes de chant splendides, inspirés et se permettant des transitions incroyables (noter l’accélération vocale à la quatrième minute, sortant de nulle part et cassant un rythme pourtant bien installé).

Comme je le disais, paradoxe entre médiocrité et excellence, la magie du pétrifiant "The End of This Chapter" (où la mélodie de piano la plus belle qu’ait jamais composée Tony, d’une sensibilité si rare qu’elle ramène en nous toutes les épreuves les plus mélancoliques d’une vie) se renverra à la banalité d’un insipide "Land of the Free", où rapidité devient synonyme d’ennui et de prévisibilité (notamment sur un refrain où personne ne semble y croire, ni les vocalises, ni les rythmiques).
Là où "The End of This Chapter" respire une atmosphère grandiose et artistique sur plus de sept minutes (la performance vocale y est exécutée sans que l’on puisse y faire l’ombre d’un reproche), une autre ballade comme "Sing In Silence", belle mais inexpressive (un chant anachronique que l’on croirait cynique sur une unique nappe de claviers, étrange) se chargera de remplir un album trop long, habillé de quatorze titres pour soixante minutes dont une vingtaine était largement dispensable.

Car les morceaux speed prennent déjà la fâcheuse habitude de se ressembler ("San Sebastian", le néanmoins très bon "Black Sheep") et les ballades s’amoncellent par trop grand nombre ("Last Drop Falls", arrivant trop tôt dans la setlist, et perdant de sa beauté un peu surjouée ou l’inutile "Tallulah", ayant pourtant une entame au piano splendide mais annihilée par une conformité emplie de niaiserie pop). Si bien qu’il devient difficile à l’intérieur de ce labyrinthe de pistes de trouver LA chanson qui détruira tout sur son passage, celle qui s’intitule ici "Wolf & Raven" (nous passerons sur "Revontulet", solo de une minute trente sympathique mais démonstrative au possible et quelque peu inutile une nouvelle fois).
"Wolf & Raven" ; furieuse chanson où les guitares se font mordantes, agressives, Tony hurlant comme si rarement il le fait (et s’accordant une légère éructation si jouissive), avec hargne et conviction pour tout défoncer sur un refrain magnifique, épique, grandiose et puissant. Les riffs tailladent la toison sonore pour créer une brèche dans notre sensibilité et y trouver une place confortable. Pleine de passion et de rage, emplissant notre esprit de délectation (que ces solos néo classiques sont bons quand ils sont joués si intelligemment), il prépare le terrain avant un final de onze minutes : "The Power of One".

Malheureusement, rien ne viendra nous émoustiller sur ce final, alternance de parties speed et au piano, comme un assemblage maladroit de plusieurs morceaux afin de créer une pièce conséquente.
Finalement, c’est donc entièrement paradoxale que sera cette écoute, nous ballotant sans arrêt radicalement d’un bord à l’autre, de l’excellence à l'imperfection d’un titre à l’autre. Une carence sur l’ensemble se retrouvant dans une note au final moyenne, parfaitement représentative d’un album bancal, mais culte. Comme quoi…

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greatradio - 22 Fevrier 2011: 14 sur 20 est tout de méme une note trés sévère pour un album qui reste pour moi le plus abouti de sonata arctica
 
Madness77 - 15 Septembre 2020:

À l'époque il m'avait mit la claque mais c'est vrai que ma connaissance en metal debuttait à peine bon après l'avoir écouté à de nombreuses reprises je lui trouve des défauts evidents où l'excellent côtoie le pas terrible cela dit Silence reste pour moi un de mes albums favoris dans la catégorie heavy speed mélodique allez savoir pourquoi c'est sans doute lié à cette époque où le genre metal allait définitivement prendre une grande place dans ma vie. 

 
Child_Of_Flames - 05 Mai 2021:

C'est bizarre, parce-que c'est mon préféré ! Aucune fausse note, ils ont enfin trouvé leur personnalité, et la dernière pièce je la trouve magistrale, avec ses ambiances qui dressent les poils.

angus107 - 01 Novembre 2022:

J'ai 62 ans et j'écoute du hard-métal depuis une cinquantaine d'années. J'ai acheté mon 1er vinyle à 10 ans ( Deep Purple In Rock ) Je suis donc de la vieille école. Et quand les groupes de Power mélodiques sont arrivés, j'avoue que j'ai eu du mal. Et puis en écoutant Stratovarius, Hammerfall, Helloween, etc... tout doucement mon oreille s'est habituée. C'est donc avec plaisir que je découvre Sonata Arctica. Il faut avouer que pour pondre de belles ballades, ces groupes n'ont rien à envier à des Scorpions, Bon Jovi, etc... Le seul petit reproche que je peux faire, c'est parfois la longueur des morceaux. 

18/20

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Chronique @ Ebrithil

08 Septembre 2009
Silence.
Un simple mot qui pourrait ordonner aux détracteurs de Sonata Arctica de cesser leurs médisances jalouses et de se contenter d'écouter, écouter, et réécouter le prédécesseur Ecliptica pour y découvrir une perle du power mélodique, certes étouffée par ses influences (Stratovarius, es-tu là ?) mais emplie de bonne volonté, dune technique époustouflante pour un tel âge et de quelques hits incontestables .

Mais Silence est également le nom de ce deuxième album, qui divisera les fans de par son éclectisme et un certain adoucissement du ton.

Pourtant, d'entrée de jeu, cet album semble s'annoncer sous les meilleurs auspices. Une intro bateau (mais cela ne surprend guère dans le monde du heavy/power), suivie par 2 titres qui s'inscriront dans la lignée des tubes power mélodiques de Sonata Arctica. Ce Weballergy où brille Tony Kakko par sa performance vocale (certes plus que par son refrain, if you live/you will die/you wont live forever , laissez-moi rire sans me moquer !), ce False News Travel Fast un poil plus relevé et prétexte à une véritable déferlante de notes durant son solo qui fera pâlir plus d'un guitariste (pareil pour les claviéristes, qui doivent avoir beaucoup de mal à écouter Sonata sans finir chauves).

Mais ce qui fait selon moi la véritable force de ce Silence, ce qui le rend si intéressant et incite à un véritable voyage musical que je vis chaque fois que je l'écoute, c'est cette variété, variété qui sera décriée par certains mais que pour ma part je soutiens totalement.
Que veux-je dire par variété ? La réponse est simple. Entre power metal frôlant le démonstratif inutile (Revontulet et San Sebastian) et ballades sucrées, Sonata réalise ici un grand écart véritablement intéressant.

Car une des grandes forces de cet album est que chaque type de morceau est susceptible de plaire à quelqu'un, à une tranche d'âge, à un style.

Je prends un exemple concret, le morceau Tallulah. Qualifié de pop, édulcoré par les irréductibles, il fut qualifié par mon père de slow à la Still Loving You. Tallulah EST un slow, indéniablement... et ses lignes de piano accompagnées par un chant et des paroles très touchantes d'un Kakko intouchable sont le genre de chose capables d'ouvrir Sonata Arctica à un public de plus en plus large, jusqu'aux parents des fans originels ! Le genre d'élargissement de public qui par la suite pourra donner à Sonata le courage de s'émanciper et de voler de ses propres ailes, nous proposant un Unia osé et réussi.

D'autant que tout en adoucissant le ton sur certains morceaux (notons également Last Drop Falls, bien ficelée lui aussi), Sonata se permet tout de même de montrer les crocs à quelques reprises, et de quelle façon ! Vous l'aurez compris, je parle ici du terrible morceau Wolf & Raven, véritable orgie de claviers, guitares, double pédale, chant rugueux et grandiose, pour le morceau le plus hard de Sonata à l'heure actuelle (et m'est avis qu'il le restera vu l'évolution actuelle du groupe). Dans une moindre mesure, Black Sheep défend lui aussi très bien ses couleurs en s'imposant comme l'un des meilleurs morceaux speed du groupe.

A ceux que ces divers constats ne suffisent pas, souvenez-vous de Destruction Preventer sur Ecliptica. Mais si, le dernier morceau, celui de 7 minutes qui étalait tout un talent écœurant, où Tony Kakko atteignait sa plus haute note sur la fin, et qui dévoilait enfin ce que pouvait faire Sonata en laissant sortir sa personnalité à fond...
Et bien figurez-vous que le groupe a remis ça sur Silence. Et pas qu'une fois ! Dès la quatrième piste, on est tout simplement scotché par The End of This Chapter, qui s'impose dans mon top 10 des plus belles chansons de Sonata Arctica (à ne pas confondre avec mon top 10 des plus efficaces !). Intro sympa, piano superbe (encore...), refrain qui prend aux tripes : tout y est.
Même chose, mais en plus mélancolique sur The Power of One, autre fresque, plus long morceau de Sonata à ce jour ; peut-être pas à la hauteur des 2 titres précités, mais clairement un excellent titre qui clôture cet album en clouant le bec à tous ceux qui trouvent le groupe en mal d'inspiration.
Enfin, il y a cette énigme quest Sing in Silence...ballade sombre, presque désabusée, nappée de claviers inquiétants, à la fin impromptue, mais emplie d'un mystère qui la rend terriblement attirante à mes yeux, la classant dans mes préférées du groupe.

Alors, Silence, plus fade que son prédécesseur ?
Définitivement, tout dépend du point de vue que l'on prend. Celui du pur fan de power mélodique saura clairement que l'album perd en efficacité, et il aura raison.
Celui comptant sur une recherche musicale importante, une évolution notable, saura également que le groupe n'a pas véritablement évolué, se contentant de refaire exploser son talent sans le forcer.

Puis, le mien, celui s'étant laissé charmer par le côté indéniablement plus lisse de l'album, celui qui aime les ballades à la Scorpions, celui qui privilégié le feeling, le ressenti, à l'analyse pure et dure.

Et l'avis de ce genre de personne est simple : Silence est une oeuvre somptueuse.

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Clegane - 08 Septembre 2009: je suis pas un grand fan de sonata, j'ai écouté qu'Unia dans son entièreté. mais ta chronique est convaincante je jetterai une oreille sur l'alum à l'occasion
Eternalis - 09 Septembre 2009: Bon, je vais le laisser ce commentaire^^.

Pour commencer, je ne suis pas forcément d'accord quand tu dis que Silence divise les fans. Au contraire, c'est l'album qui a rallié le plus de monde à la cause de Sonata à sa sortie, justement à ma grande incompréhension.
Il n'est pas mauvais non, mais il faut admettre que le son est lisse, surfait, et que le naturel de Ecliptica ne semble plus là.

Pourtant, il y a du bon (voir ma chronique, ça ira plus vite...), mais ça reste du pilotage automatique, de la démonstration parfois.
Tu dis aussi que le clavier est impressionnant, oui, en terme de vitesse peut-être, mais entre Tony qui joue et Henrik, la différence est colossale, l'un joue avec feeling, inspiré par le piano, l'autre en temps que soliste et mélodie facile.
j'avoue donc avoir décroché dès cet album (puis avoir retrouvé le groupe avec Unia), notamment à cause de ses claviers "pouet pouet" ultra rapides et insipides car franchement niais sur la longueur.

Pourtant, quand on écoute The End of this Chapter, on se dit que le talent est là, aucun doute. Mais il fallait que ces jeunes gens grandissent, simplement.
Tu donnes d'ailleurs pas mal de défauts (démonstration, ballades sucrées) pour un 18 qui n'est pour autant pas isolé.

Quand à the power of one, il n'en pas grand chose d'autres qu'un ensemble de plans collé les uns aux autres.
Mais sinon, une excellente chronique argumentée et s'opposant à la mienne, offrant un débat et une vision différente des choses. Tout bénéfique donc...
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Chronique @ Resurexit

16 Novembre 2008
Cet album est le deuxième de Metal que j'ai acheté. Je connaissais un peu le groupe par internet mais la moitié des chansons m'étaient inconnues.

Le début ("...of Silence") est une bonne mise en condition, avec des paroles simples mais appréciables et une bonne progression jusqu'à l'explosion finale qui marque le début de "Weballergy" (attention aux oreilles si vous aviez augmenté le son pour mieux saisir l'intro...) qui est un morceau enlevé et réjouissant. Vient ensuite "False news travel fast" avec une intro très "électro" pas désagréable à entendre. Le reste est plus quelconque sauf la deuxième partie du solo et sa suite qui donne une impression de force d'un bel effet. Ce titre n'est pas le meilleur mais permet la transition (qui me semble nécessaire) entre "Weballergy" et "The End of This Chapter".

Ce dernier est un très beau morceau, que ce soit pour la partie piano ou le solo, même si l'introduction avec la conversation téléphonique et les mots en français "c'est moi" prononcés de manière très peu naturelle me laissent plus dubitatif... Un morceau qui prend son temps, ce qui marque une bonne rupture avec "Black Sheep", le morceau suivant, qui démarre fort à la batterie et un thème au clavier très simple mais très efficace pour un beau morceau de Speed, le deuxième du genre après "Weballergy".

"Land of The Free" m'a toujours donné l'impression d'être là "pour faire le nombre", comme c'est malheureusement le cas pour la plupart des albums, tous genres de musique mélangés... Pourtant ce n'est pas un mauvais morceau, mais l'introduction ressemble trop à celle de "Sing in Silence", et les "heys !" rajoutés pour le solo (qu'on peut aimer ou pas, et qui me font un peu penser à "Hearts on Fire" de Hammerfall) ne suffisent pas à différencier ce morceau sans doute trop commun pour être réellement apprécié indépendamment des autres.

"Last Drop Falls" est une ballade avec une jolie introduction à la guitare, et une belle performance du chanteur Tony. Un de mes morceaux préférés. Avec "San Sebastian", on revient dans le style plus "speed". Ce morceau est tellement entraînant que j'ai l'impression de réellement me réchauffer aux rayons de ce soleil de San Sebastian... un morceau plein de vitalité, avec une cascade de notes en solo particulièrement efficace, ce qui créé une bonne rupture avec "Sing in Silence".

Ce morceau me pose un problème : je l'adore alors qu'objectivement il est musicalement plus pauvre que les autres, ce que d'habitude je n'apprécie que très peu. D'autant plus que la fin brutale est étrange, avec l'enchaînement immédiat sur l'instrumental "Revontulet". Et pourtant, c'est probablement le morceau que je préfère dans cet album... peut être justement à cause de sa singularité.

Concernant "Revontulet", on pourrait presque le considérer comme un prolongement du solo de "San Sebastian" : les successions de notes vous éclaboussent littéralement et vous laissent à peine le temps de vous reposer jusqu'à la fin. Fin qui arrive d'ailleurs rapidement, ce qui est une bonne chose je pense. La force de ce morceau réside dans l'instantanéité, l'éphémère.

"Tallulah" est la deuxième ballade après "Last Drop Falls". Au piano cette fois-ci. L'introduction est simple, tout comme l'ensemble du morceau, et constitue un agréable moment de détente avant de repartir à 100 à l'heure pour le morceau le plus "violent" (on peut d'ailleurs se demander, comme Tony Kakko, ce qu'il fait dans un album se nommant "Silence"...) de l'album : Wolf&Raven.

J'ai mis du temps avant de l'apprécier mais la superposition d'une mélodie simple à la voix sur un support guitare/clavier complexe rend finalement assez bien, surtout pendant le refrain (et en toute honnêteté j'ai été consterné par la reprise de 2008 qui "bousille" intégralement le morceau... mais peut-être que les gens qui n'ont jamais écouté la première version apprécieront la seconde).

Enfin arrive le dernier morceau... rallongé d'une bonne minute de "blanc" dont on se serait passé, avec toutefois à la fin quelques mots prononcés par le même homme qui fait l'intro du morceau, et que je n'ai jamais réussi à saisir (si quelqu'un pouvait me dire ce qu'il dit... c'est tout à la fin du CD, vers 11'30 de morceau, je crois. Merci). Reste que, malgré cette petite malhonnêteté, ce morceau est superbe, avec une véritable construction et une courbe de progression qui en font une oeuvre musicale à part entière. Une très bonne fin d' album.

Pour conclure sur la structure de l'album, je dirais que celui-ci use habilement des contrastes entre morceaux calmes et plus "musclés", entre "Silences" et "bruits". Cet album est donc bien équilibré, sans faiblesses majeures à part sans doute "Land Of The Free" mais qui marque déjà une belle maturité du groupe. Bravo à Sonata Arctica.

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Commentaire @ bigoud

21 Décembre 2006
Deux ans après son très bon premier album "Ecliptica", le quintet finlandais revient en 2002 avec dans ses valises un superbe album.

"Silence" atteint quasiment la perfection grâce à des titres très beaux, rapides et qui ne tombent pas dans la démonstration de guitare et de synthé. Les solos sont très bien placés et sont excellents, surtout celui de "Black Sheep". Des titres toujours très rapides comme "Weballergy", avec son long solo époustouflant, "San Sebastian" également doté d’un solo impressionnant. Les Finlandais sont vraiment très doués pour ce qui est d’associer le synthé et la guitare dans les solos (citons également Stratovarius et Children of Bodom, entre autres).

Sinon il y aussi la très rapide et assez violente "Wolf and Raven" : je n'ai pas trop accroché au début mais ce titre se révèle être très bon. La voix de Tony Kakko s’est améliorée et colle parfaitement à la musique. Tony Kakko ne s’occupe quasiment plus du piano car cet album marque l’arrivée du pianiste Mikko Harkin, mais aussi du batteur Tommy Portimo. Les riffs de guitare sont toujours très bons. Il y a plus de recherches dans les titres par rapport au précédent album. On a droit à l’instrumental "Revontulet" qui relève de la démonstration !!

Et niveau ballades, il y a ce qu’il faut : la superbe "Last Drop Falls", la très jolie "Tallulah", la power ballade "Sing In Silence", qui est sublime et surtout le titre que je préfère de Sonata Arctica, tous albums confondus, "The End of This Chapter" : piano magnifique, couplets très beaux, refrain superbe, solo impeccable, interlude excellent... Je vais m’arrêter là ! Vous l’aurez compris, pour moi le meilleur titre de l’album !!!!

Cet album ne contient que de bons titres dont quelques hymnes comme "Black Sheep". L’album se clôt par la superbe et longue "The Power Of One" : excellent titre pour conclure ce bijou nommé "Silence".

Des albums comme ça, on en voudrait plus !! Un excellent album très rapide, très beau, doté de très belles mélodies. Sonata frappe très fort avec cet album qui se révèle être le meilleur opus des Finlandais.

Superbe !!!!!!

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Commentaire @ Ilsundal

10 Novembre 2005
Un an et demi après la sortie du très remarqué "Ecliptica", Sonata Arctica déboule avec un deuxième album. Le style est resté le même, mais les morceaux sont plus variés, alternent les tempos, et surtout ce nouvel opus voit l'éclosion d'un chanteur absolument fabuleux, Tony Kakko. La voix est parfaitement maitrisée.

Emmené par un tel chanteur, les compos n'ont pas de mal à accrocher, tant elles semblent cohérentes et travaillées, avec intro soignée au piano ou bien des titres nerveux, très accrocheurs comme "Webballergy" ou "Wolf & Raven" où la guitare de Jani et le clavier de Mikko sont utilisés à bon escient.

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Commentaire @ Freyja

15 Fevrier 2009
Pour leur deuxième CD (sans compter les deux EP) Sonata Arctica nous livre leur album phare. Le CD commence par l’intro « …Of Silence » qui se termine par une sonorité évolutive qui ne donne qu’une envie, connaître la suite. « Weballergy » commence vraiment l’opus. Mais ce n’est pas tellement le titre qui m’a le plus accroché. « False News Travel Fast », j’aime bien, avec leur intro clownesque (on dirait la musique qui illustre les vieux cirques…). Vient le magnifique « The End of This Chapter » et la phrase de Tony en français : « Oui oui mon amour, c’est moi… », on voudrait presque que ce soit vrai !!! Parlons un peu plus de la chanson en elle-même. Composée de six chapitres, c’est vraiment une chanson où tout accroche ; tant les mélodies que les paroles !!! « Black Sheep », c’est un peu l’hymne de cet album (qui ne donne qu’une seule envie, chanter !), suivi de « Land Of The Free » et « Last Drop Falls », des chansons qui ne m’ont pas particulièrement retenue. Ha, la chanson maintenant mythique « San Sebastian »… que dire ? Pas grand-chose, juste écouter et se taire. Et tadam, la chanson qui m’a fait aimer plus que tout Sonata Arctica « Sing In Silence ». Je peux l’écouter un million de fois cette chanson, chaque fois, j’ai des frissons !!! « Revontulet » enchaîne avec ses riffs ravageurs. « Tallulah », très belle ballade dont les paroles restent longtemps gravées dans l’esprit ! « Wolf and Raven » pour continuer, sûrement la chanson la plus rapide du CD. Puis, pour clore le CD en beauté, « The Power of One » qui boucle l’album sur une note mélancolique.

Un très bon CD (comme tous ceux de Sonata…), celui qui, pour moi, les a fait connaître et qui a fait que ce groupe soit apprécié par autant de gens !!!


Freyja

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