Après un culte
Where No Life Dwells paru en mai 1991, album ayant définitivement imposé le deathmetal suédois à l’échelle internationale aux côtés des Left
Hand Path,
Dark Recollections, Into the Grave et Like an
Ever Flowing
Stream (
Entombed,
Carnage, Grave,
Dismember),
Unleashed reinvestit les Woodhouse Studios berlinois de Waldemar Sorychta (ancien guitariste de
Despair) pour les sessions de son second album, tout en bénéficiant du soutien inconditionnel de son label
Century Media.
Shadows in the Deep suit son prédécesseur quasiment d’un an jour pour jour, paraissant à la même période que l’impitoyable You’ll
Never See de son compatriote Grave.
Une fois encore, le travail de Waldemar Sorychta impressionne. L’ingénieur du son capte idéalement les contours si particuliers d’
Unleashed, dotant les guitares de Fredrik et Tomas d’un grain particulièrement massif et équilibrant impeccablement le tout grâce à un mixage remarquable.
Si
Unleashed commence à exploiter plus précisément sa fibre pour la mythologie nordique, il ne change en revanche pas sa position musicale d’un iota. Dès le bon The Final
Silence, on retrouve ainsi les structures simples et efficaces qui définissent le combo, et un riffing délibérément accrocheur dès les premières écoutes. A ce titre,
Shadows in the Deep contient son lot de morceaux directs et entrainants, souvent rythmés par des breaks fracassants, à l’image des nerveux A
Life Beyond et
Bloodbath, du féroce Neverending
Hate, sans compter son titre éponyme tout aussi furieux et les growls de Johnny relativement rageurs.
A l’instar d’
Obituary sur son
The End Complete paru à quelques semaines d’intervalle,
Unleashed montre en revanche rapidement ses limites techniques sur son second album, à l’heure où nombres de formations commencent à évoluer et prendre des risques souvent payants. Si le mordant et qualité du riffing des morceaux précités tirent indéniablement l’ensemble vers le haut, le quatuor masque ainsi difficilement un surplace et un certain manque d’inspiration sur un titre comme The Immortals, tournant laborieusement sur quelques riffs pauvres durant ses cinq minutes, sans compter
Countess Bathory, reprise poussive et dispensable de
Venom placée en plein cœur de
Shadows in the Deep.
De retour avec un album sans surprise, où se côtoient le meilleur et le moins bon,
Unleashed remplit ainsi honnêtement son contrat, proposant un deathmetal direct et percutant, qui justifie encore la place du groupe parmi les poids lourds du deathmetal suédois, bien que la puissance et la furie de l'invincible
Where No Life Dwells s’éloignent doucement désormais. Simple et conventionnel,
Shadows in the Deep trahit ainsi l’immobilisme du groupe, qui rivalise en plus difficilement avec nombre de leaders tels que Death,
Morbid Angel ou
Pestilence, mais aussi avec de nouveaux arrivants tels qu’
Immolation ou
Suffocation tout aussi impitoyables.
Fabien.
Ce 2e album est une suite tout à fait correcte, même si il ne m'a jamais tout a fait emballé, faute peut être à une prod un peu trop étouffé, comme la batterie qui fait des "poc poc", manque un peu de vie je pense sur le son.
Je posséde la version cassette sans cette reprise inutile de venom au milieu de l'album.
Je dois avouer que avant de le posseder physiquement, je l'ai pas mal écouté sur le net et donc avec cette reprise qui pour moi noirci le tableau.
Du coup sans cette reprise, l'album se porte mieux
L'album est bon, un 14/20 me parait amplement justifié.
Super chro.
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