Deux ans après le pilonnage rythmique impressionnant de
Litany,
Vader décide de ralentir la cadence au
Red Studio, lors des sessions d’enregistrement de son cinquième full lenght, en février 2002.
Revelations sort alors en juin pour le compte de
Metal Blade, et présente le nouveau bassiste Simon, remplaçant de Shambo, pourtant présent aux côtés de Peter et Doc depuis 7 années.
Délaissant le rythme effréné et l’incroyable martèlement des deux précédents albums,
Vader débarque avec un deathmetal plus posé, aux structures majoritairement middle tempo, se rapprochant de l’esprit old school des débuts. Servi par une production claire et puissante de Piotr Lukaszewski, et parfaitement exécuté par ses interprètes, avec toute la précision du jeu de Doc et les riffs carrés du duo Peter / Mauser,
Revelations s’écoute agréablement. L'album multiplie en effet les titres de bonnes factures, à l'image d'
Epitaph ou
Darkness Calls, dans la tradition du quatuor polonais, faite de riffs et de breaks accrocheurs, et d’une pointe mélodique parcimonieuse.
Au delà de ses qualités techniques, ce nouvel album manque toutefois de mordant. Bien que
Revelations reprenne en effet l’esprit de
The Ultimate Incantation et de
De Profundis, il n’en dégage malheureusement ni la profondeur, ni le caractère. De plus, ayant habitué les deathsters à une poussée d’adrénaline autrement plus forte sur les tourbillons d’agressivité nommés
Black to the Blind et
Litany,
Vader apparaît dès lors assez poussif avec son tempo ralenti.
N’apportant réellement rien de neuf, et donnant dès lors l’impression d’un repos sur ses lauriers,
Vader convainc à moitié en cette année 2002, avec un nouvel album aux qualités certes indéniables, mais s’avérant bien pâle face à ses précédents skeuds. Se conseillant bien sûr aux nombreux fans de
Vader,
Revelations ne s’illustre en revanche guère parmi les albums les plus nerveux et les plus marquants du quatuor polonais.
Fabien.
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