Véritable fer de lance de la scène extrême polonaise et, avec plus de trente ans de carrière musicale derrière lui,
Vader ouvre à nouveau la fosse commune afin d’y déterrer son treizième macchabée, nommé «
The Empire », toujours concocté par les frères Wiesawski au Hertz Studios. «
Iron Times », le dernier Ep en date, qui avait pour but d’attiser le chaland, intégrait «
Parabellum » et « Prayer To The
God Of
War », deux morceaux composant «
The Empire ». Il était cependant difficile de se faire un avis précis sur le contenant de ce nouvel opus, sinon que le « Thrash-metal » était mis à l’honneur.
Les premières informations que pouvait livrer «
Iron Times » se confirment totalement à l’écoute de «
The Empire », qui voit
Vader se parer de ses plus beaux apparats « thrash », tout en conservant son habituel « death old-school » en guise de sous-vêtements. L’album, d’une durée assez courte (33 minutes) se veut direct, sans fioritures, tape là où c’est le plus sensible, les dentiers vont voler et certaines gencives vont saigner, et ce, dès le premier uppercut « Angels Of Steel ». Les accords sont acérés et accrocheurs, la rythmique est alambiquée et d’obédience « thrash », le break est bien senti, le tout rehaussé du gros organe vocal de Piotr Wiwczarek, immédiatement identifiable. Cette orientation « thrash-metal » est bien présente tout au long de «
The Empire » comme sur « Tempest », « Prayer To The
God Of
War », le féroce «
No Gravity » ou encore «
Parabellum », pour ne citer que ces exemples. Chaque composition possède une accroche irrémédiable (dans une mesure bien moindre pour «
Parabellum ») et est propice au headbanging le plus furieux.
Vader n’est pas là pour enfiler des perles et le fait savoir au travers des multiples accélérations blastées qui émaillent «
The Empire » comme sur le furieux « Feel My
Pain », « Genocidious », « The Army-Geddon », «
No Gravity » ou encore l’attaque de « Tempest ». De ce fait, les Polonais prouvent qu’ils ne se sont pas reniés, faisant poindre leurs racines « death-metal », et rendant leurs propos très dynamiques.
La formation sait également ralentir la cadence, développant des ambiances plus lourdes comme sur « Iron Reign » lorgnant inéluctablement vers un « heavy-metal » classique et sur « Send Me Back To
Hell » dont le riffing puissant, la rythmique et la mélodie principale rappellent un certain
Slayer, époque « South Of
Heaven ». Aussi, malgré la brutalité de leurs compositions,
Vader sait faire preuve d’un certain humour en intégrant le thème de « La Marche Impériale », thème de
Dark Vador (épisode V), de Star Wars.
Les musiciens sont à l’avenant, délivrant une interprétation précise et, mention spéciale au père Piotr dont les vociférations restent impressionnantes, le poids des années ne semble avoir aucune emprise sur lui. La production n’en fait pas des tonnes, conserve cet esprit « thrash » ancienne école, appuyant, de ce fait, l’orientation prédominante de «
The Empire ».
Même si la qualité intrinsèque de «
The Empire » n’est nullement à remettre en cause, ce treizième full-lenght comporte néanmoins quelques imperfections. D’abord, quelques parties sont assez génériques comme la deuxième moitié de « Genocidious » ainsi que son riffing banal, auquel, il faut ajouter le blast prévisible de « The Army-Geddon » et les quelconques « Iron Reign » et «
Parabellum ». Aussi, le pari de la modernité de « The Army-Geddon » ne se révèle pas payant, le morceau ne décollant jamais vraiment, faisant poindre quelques longueurs.
Au final, «
The Empire » est un bon album de
Vader, plus « thrash » que « death », au dynamisme imparable, avec notamment «
No Gravity » et « Feel My
Pain » qui risque de faire des ravages dans le pit, lors des prochaines prestations scénique des Polonais.
Vader a fait le boulot et, au fond, c’est tout ce qu’on lui demande.
Cet album n'est vraiment pas celui que j'attendais, et je dois dire que je suis assez déçu. Depuis Welcome to Morbid Reich, la musique de Vader prennait une dimension plus épique ce qui apportait un quelque chose en plus à la musique du groupe tout en gardant ce côté hyper-percutant. The Empire, c'est carrément un retour en arrière, avec des plans old-school et pas très marquant. La plupart des morceaux ici n'apporte rien de nouveau. J'espère qu'ils pourront redresser la barre pour le prochain.
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