Deux ans après l’intense
De Profundis, le temps d’une parenthèse avec le disque de reprises
Future of the Past où
Vader s'offre le luxe de revisiter le répertoire de
Slayer, Sodom,
Kreator ou
Terrorizer, la bande emenée par l'infatigable Peter Wiwczarek revient en ce mois d’octobre 1997 avec son troisième véritable album, le terrible
Black to the Blind.
Une nouvelle fois enregistré sur les terres polonaises, sous la houlette d'Andy Bomba aux Selani Studios, le nouvel effort marque le départ du membre originel
China, remplacé au pied levé par Mauser, aux côtés de Peter.
Balançant 10 morceaux d’une durée totale de 28 minutes (11 titres sur les versions ultérieures),
Vader accélère nettement la cadence et délivre un deathmetal plus concentré, à la manière de
Slayer sur le culte Reign In
Blood. En effet, bien que
Black to the Blind contienne quelques titres comme Heading for Internal
Darkness ou
True Names rappelant la période des deux premiers albums, la plupart des morceaux s’emballent dans des tempi effrénés, tel The Innermost
Ambience ou
Distant Dream, qui dégagent une rage et une puissance encore inédites dans la carrière du quatuor polonais.
Doc déploie dans ces moments là un pilonnage rythmique impitoyable, à grands renforts de blasts et de roulements de double grosse caisse, soutenant les guitares incisives du duo Mauser / Peter et les vocaux hargneux de ce dernier, à l’image de l’excellent
Carnal, l’un des titres les plus furieux de la longue discographie de
Vader. Sur ce titre en particulier, le deathmetal de
Vader monte parfaitement en intensité, débutant sur les chuchotements du growler se transformant en un guttural renversant.
Traversant la période la plus fade du deathmetal avec une conviction inébranlable ,
Vader affirme une nouvelle fois tout son caractère avec son troisième album, affichant un niveau de brutalité étonnant.
Black to the Blind, certes moins alambiqué que
The Ultimate Incantation, possède en effet cette force de frappe qui lui permet, aux côtés d'High on
Blood et Loathing (
Deranged,
Broken Hope), de surclasser les réalisations deathmetal européennes du moment, certes relativement faibles en cette année 1997.
Fabien.
Direct, accrocheur, puissant, VADER démontre encore qu'il est un des ténors de la scène européenne.
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