Sur ces terres polanes, où il régnait en despote avisé aux côtés, notamment, de
Behemoth,
Vader aura, ces dernières années, vu sa domination perdre de son autorité. Certaines de ces dernières conquêtes ressemblaient, en effet, davantage à de cuisantes défaites, ou tout du moins à d'amère victoire, qu'à des triomphes incontestables (
Necropolis (2009),
The Beast (2004)). Les sombres armées remarquablement commandées par le tyran Peter "Piotr" Wiwczarek, en cette année 2011, s'apprête donc à tenter de reconquérir plus pleinement un trône contesté, au son d'un nouvel effort intitulé Welcome to the
Morbid Reich.
Ce qu'il conviendra d'évoquer, en premier lieu, concernant cette œuvre, est le dessein manifeste qui étreignit le groupe lors de sa composition. D'une volonté farouche de s'inscrire davantage dans une vision plus antique proche de celle d'un glorieux passé, Piotr et ses acolytes auront voulu, en effet, édifier un album implacable et dévastateur.
Pour ce faire, le groupe est revenu à une forme musicale à la fois plus trashisante, plus crû, plus énergique et à la fois plus grandiloquente qu'elle ne le fut sur de dernières œuvres critiquées. Sans vouloir entretenir plus longuement un suspense inutile, disons tout de suite que le résultat est une véritable réussite. Et qu'en magnifiant ainsi les éléments caractéristiques de sa personnalité si spécifique, les polonais nous donne à entendre, enfin, la quintessence de leur art. Citons, afin d'illustrer cette excellence, les admirables Ultima Thulle et
Return to the
Morbid Reich, ou encore I Am Who Feasts Upon Your Soul, qui nous proposent de pénétrer en ce royaumes obscurs et majestueux qui n'est pas sans nous évoquer, subrepticement, celui décrit par Impressions in
Blood (2006). Mentionnons aussi les magnifiques
The Black Eyes aux mémorable break lourd,
Come and See My Sacrifice ou encore, par exemple, l'excellent Black Velvet
And Skulls Of Steel aux tempos et aux soli inhabituelles pour ces polonais. D'ailleurs les travaux effectués aux guitares, notamment au cœur de soli très inspirés dont on pourra noter la recrudescence en comparaison des dernières œuvres du groupe, sont ici éminemment séduisants.
Bien évidemment certains polémistes patentés, animé par de vils penchants à la médisance éhontée, pourraient ne pas entendre la thèse concernant ce désir musical passéiste et arguer qu'il ne s'agit là que d'une affabulation née d'une écoute partisane de la part de votre modeste serviteur. Néanmoins, certains autres signes, outres la musique donc, sont suffisamment évocateurs pour entériner, si besoin en était, le raisonnement. En effet, évoquons, par exemple, le choix du titre de ce nouvel effort, Welcome to the
Morbid Reich, mais aussi celui du morceau
Return to the
Morbid Reich qui ne sont, indubitablement, pas sans nous évoquer la première démo de ces polonais,
Morbid Reich (1990). Parlons aussi de cette reprise du morceau Decapited Saint extraite de l'opus Ultimate
Incantation sortis en 1993 par le groupe. Cette version plus moderne nous offre le débit et le phrasé de la voix si divinement singulière de Piotr, pour un résultat impressionnant. De telles aspect ne peuvent être des coïncidences.
Welcome to the
Morbid Reich, nouvel opus des polonais de
Vader, est donc, incontestablement, l'un des meilleurs albums que le groupe nous aura proposé durant ces dernières années. Démontrant ainsi tout l'étendu d'un talent ternis par de derniers assauts mitigés, Piotr, aidé de ses complices, s'impose en souverain naturel et avéré de ce royaume. De son royaume.
Bien qu'il paraisse d'un meilleur niveau que Necropolis, je ne trouve pas qu'il y ai vraiment un grain accrocheur sur cet album.
Les solis sont certes nombreux (certains titres en contiennent quatre si ma mémoire est bonne), mais je ne sais pas si cette opulence de solis soit bénéfique pour le groupe, car ils n'apportent pas tant que ça.
Il est toutefois certain que Vader fait toujours du Vader pur jus et 100% efficace.
Il est certain aussi qu'avec cinq écoutes, je n'ai pas vraiment encore toutes les clefs en main pour juger cet album. Mais je suis assez réticent sur le 16/20 attribué.
Par contre, la chronique est excellente, mais c'est une habitude avec ce chroniqueur !
Par contre si à l'avenir tu découvres d'autres airs connus sur un album quelconque, n'hésites pas à le faire savoir (je suis sérieux!).
Premièrement l'artwork est magnifique, du grand art !
Deuxièmement, les deux bombes que sont, "Come And See My Sacrifice" et "I Am You Feast Upon Your Soul" composés par spider sont simplement dantesques et l'album et globalement d'une grande intensité.
Un très bon disque !
Note: 16/20
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