The Ultimate Incantation

Liste des groupes Death Metal Vader The Ultimate Incantation
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17/20
Nom du groupe Vader
Nom de l'album The Ultimate Incantation
Type Album
Date de parution Novembre 1992
Enregistré à Rhythm Studios
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album277

Tracklist

1.
 Intro / Creation
 01:29
2.
 Dark Age
 04:39
3.
 Vicious Circle
 02:51
4.
 The Crucified Ones
 03:34
5.
 Final Massacre
 04:54
6.
 Testimony
 03:59
7.
 Reign Carrion
 06:47
8.
 Chaos
 04:25
9.
 One Step to Salvation
 03:48
10.
 Demon's Wind
 04:27
11.
 Decapitated Saints
 02:26
12.
 Breath of Centuries
 04:50

Durée totale : 48:09

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Vader


Chronique @ Fabien

26 Mars 2012

Breath of Centuries.

Débutant sa carrière dès 1983 autour de Piotr Wiwczarek en tant que groupe heavy/speed, Vader trouve plus précisément sa voie durant les années 80 dans le death/thrash naissant, figurant à ce titre parmi les pionniers de la scène extrême polonaise aux côtés des tout aussi notables Magnus et Imperator, n’ayant quant à eux pas bénéficié des mêmes opportunités durant leur carrière, dans un pays où les possibilités d’export n’étaient pas légion. L’arrivée du batteur Doc et du bassiste Jackie à la fin de la décennie permet au groupe le passage à une étape supérieure, le conduisant à l’enregistrement en 1990, pour le compte de Carnage Records, de sa fameuse démo-tape Morbid Reich, l’une des meilleures ventes de démos deathmetal toutes époques confondues, s’étant écoulée à plusieurs milliers d’exemplaires.

Le phénomène Vader arrive plus précisément et fatalement jusqu’aux oreilles du boss d’Earache, Dig Pearson, soucieux à cette époque d’obtenir dans son catalogue les meilleurs représentants du deathmetal, style désormais dominant en ce début des nineties, notamment grâce à quelques bombes du label anglais comme Napalm Death, Carcass, Bolt Thrower, Entombed ou Morbid Angel. Fort d’un contrat discographique international, mais aussi d’un nouveau guitariste en la personne de China, la bande de Peter se dirige durant l’hiver 91/92 en Suède aux fameux Sunlight Studios de Tomas Skogsberg, temple désormais incontournable depuis le passage d’Entombed, Carnage, Darkthrone, Tiamat, Grotesque ou Therion. Déçu par le résultat, Earache Records renonce contre toute attente à sortir le debut-album en l’état, et décide d’un commun accord avec le groupe de réenregistrer le tout en Angleterre aux tout aussi efficaces Rhythm Studios de Paul Johnson, ayant déjà accueilli quelques pointures comme Benediction, Cerebral Fix ou Cadaver. Longtemps attendu, The Ultimate Incantation sort ainsi tardivement en fin d’année 1992, muni d’une illustration assez stéréotypée de Dan Seagrave, mais plantant efficacement le décor deathmetal de notre quatuor.

Sans surprise, Vader reprend tous les titres de sa démo légendaire, comme les fameux Dark Age et Breath of Centuries qui trouvent idéalement leur place en début et fin d’album, bénéficiant d’un son massif à leur hauteur après un passage dans les mains aguerries de Paul Johnson. Ces anciens morceaux forment d’ailleurs globalement le côté le plus alambiqué et épique de The Ultimate Incantation, lui apportant une moelle d’une épaisseur considérable, à l’image du bon Reign Carrion fleuretant de près avec les 7 minutes. Vader ne serait toutefois pas le même sans son mordant deathrash qui le caractérise à chaque instant, en témoigne l’incisif Decapitated Saints que l’on retrouvait sur sa première démo Necrolust, ou encore les plus récents et tout aussi percutants Vicious Circle et The Crucified Ones, comptant à titre personnel parmi mes morceaux favoris de la bande de Peter, et préfigurant également le tournant plus rentre-dedans abordé sur les successeurs directs de The Ultimate Incantation.

Disque marquant dans le paysage extrême du début des nineties, The Ultimate Incantation est véritablement la première oeuvre deathmetal polonaise bénéficiant d'une couverture internationale. C'est un ouvrage sacrément solide pour un premier full-lenght, ne trahissant pas le niveau de qualité du label Earache, qui continue à exceller en cette fin d’année 1992 avec des sorties comme The Fourth Crusade, Extreme Conditions ou In Pains de Bolt Thrower, Brutal Truth et Cadaver. Enfin, pour les fans les plus endurcis de Vader, Peter Wiwczarek a déposé il y a quelques années sur le web quelques titres initialement enregistrés aux Sunlight, facilement disponibles en tapant le nom de l’album et des studios à partir de n’importe quel moteur de recherche. A ce titre on peut d’ailleurs honnêtement se demander, sans remettre en cause la pertinence de la seconde production si puissante de Paul Johnson, en quoi le premier résultat aux Sunlight Studios fut jugé si désastreux au point de faire une croix dessus.

Fabien.

5 Commentaires

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Autocannibalisme - 26 Mars 2012: Très bonne chronique, je ne savais absolument pas que cet album fut considéré comme "raré" par son leader, pourtant la prod' est loin d'etre dégueu
Fabien - 27 Mars 2012:

Je crains qu'il n'y ait confusion de ta part. Personne ni Peter ne conteste la production massive de The Ultimate Incantation, dans sa seconde forme Rhythm Studios que nous connaissons tous. En revanche, rares sont les albums deathmetal comme The Ultimate Incantation ou The Dead Shall Inherit (Baphomet) aux premières sessions purement écartées. Par manque de moyens, The Rack (Asphyx) n'avait par exemple pas été réenregistré, alors que Robert Kampf de Century Media trouvait sa production désastreuse, on se demande bien pourquoi. FABIEN.

Autocannibalisme - 27 Mars 2012: ha d'accord j'avais mal pigé, merci encore pour l'info
dawnofthedead51 - 28 Août 2013: quelle tuerie cet album !!!! et puis j'ai une préference pour cette voix un peu plus grave de peter !!!! culte !!
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Commentaire @ tonio

29 Juillet 2007
Bon, autant le dire tout de suite, s’attaquer à la chronique de cet album est pour moi aussi compliqué que de s’attaquer à la chronique de « The Number Of The Beast » pour un fan de heavy ou de « Master Of Puppets » pour un fan de thrash… Ce premier album de VADER m’a tellement marqué que je ne sais pas trop par quel bout le prendre pour vous en causer. Je crois que je vais tout simplement vous raconter un petit bout de ma vie, se sera plus simple ! Cet album est sorti chez Earache en 1992, mais je ne l’ai découvert qu’en 1995 ou 1996. Ce jour là, je me livrais à mon activité favorite, c’est à dire me plonger la tête la première dans les bacs des disquaires pour y découvrir un album qui me ferait oublier le monde de merde dans lequel je vivais, mes études misérables, mes problèmes de familles, bref, un album qui me ferait voyager à travers un univers inconnu, de préférence bien brutal. Mes petits doigts boudinés se figent sur un cd… La pochette est plutôt moche (pourtant signé de Dean Seagrave), mais ce nom m’est familier… VADER, où est ce que j’ai déjà entendu ça ??? Ca y’est, je sais, un morceau de VADER apparaît sur la mythique compilation « Master Of Brutality » !!! La larme à l’œil et la main tremblante, je tends les sous durement obtenus à la sueur du front de ma mère (ben ouai, je me faisais entretenir quoi !) au disquaire compréhensif, et métaleux de son état, qui m’approuve d’un hochement de tête, genre "tu as décroché le St Graal". Je suis aux anges… J’enfourche ma 103 SP et je retourne, cheveux au vent (pas de casque le petit rebel !) vers mon fief.

Je me rends chez le gratteux et le bassiste de mon groupe (enfin, chez leur mère !), frangins de leur état, chez qui je suis sûr de trouver également le reste de notre bande de branleurs glandeurs. Nous avons un passe temps des plus constructifs, se scotcher des heures dans une piaule en écoutant du death et en déconnant sur des conneries très personnelles, je suis certains que vous me comprenez… Et là, je brandis fièrement ma trouvaille, cet album de VADER. Il se trouve que par hasard, le second gratteux de notre groupe a lui aussi dégotté un album, qu’il a acheté au pif, et dont le nom m’est resté gravé à jamais dans la mémoire, GORRE. Cet album, d’une nullité atroce, tourne déjà dans le lecteur, et allez savoir pourquoi, un genre de concours se met en place, à coup de vannes et de boutades en tous genres, afin de déterminer lequel de ces deux groupes est le meilleur… Je suis certain que sur ce coup là aussi, vous me comprendrez… Ca vous rappelle des trucs, hein ! Mes potes, ces cons, qui ne se sont pas rangés de mon côté, se foutent de ma gueule en écoutant les solos genre "hennissements de cheval" (solos au vibrato), encore une expression qui m’est resté gravé à jamais… On s’amuse bien, on rit beaucoup (jaune pour moi, je suis susceptible…), mais plus les morceaux défilent, plus la rigolade a tendance à s’estomper ! Plus une parole ne fuse durant les intros magistrales de "The Crucified Ones", "Testimony" ou "Reign Carrion", plus aucuns commentaires mesquins à l’écoute des beaks titanesques de "Final Massacre" ou "One Step To Salvation"… Tous les gugusse présents se rendent compte que l’on a à faire ici à un magistral album de death métal aux influences thrash encore palpables. Mais comme la règle a été donner de se foutre de ma tronche, personne n’ose le dire… J’ai tout bonnement l’impression d’écouter du SLAYER qui s’essayerait au death metal, les riffs sont vicieux et tortueux à souhait et conservent des sonorités heavy métal qui disparaîtrons dès le second album…

J’ai joué le bon petit gars et j’ai prétexté avoir des horaires à respecter pour rentrer chez ma môman, car je n’avais qu’une envie, m’écouter tranquille cet album que je n’avais pas pu savourer comme il se doit, parasité que j’étais par les moqueries de mes camarades de l’époque (qui sont restés de bons potes, même si se sont de vrais trous du cul, hein Jonnath’ !). Voilà, tout ça pour dire que The Ultimate Incantation est un album profondément malsain que je me suis repassé en boucle des dizaines (des centaines ?) de fois, obsédé que j’étais (que se suis) par son aspect à la fois brutal et thrash. Oui, les morceaux ont tendance à être trop longs, c’est vrai, mais la qualité des riffs est tellement abasourdissante que cet album forme un bloc, un monument de haine impérissable qui se dresse dans ma collection de cds tel une statue intemporelle… Le mot de la fin : trouvez cet album et achetez le !!!

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eulmatt - 12 Septembre 2007: Tonio, ton excellente chronique vaut autant pour l'album de Vader que pour les glorieux souvenirs d'une jeunesse métalleuse au milieu des années 90. Arf, je te confirme, on t'a compris (sanglots nostalgiques).
 
Pazuzu - 25 Janvier 2008: L'album qui m'a fait découvrir ce groupe qui reste un de mes favoris à ce jour. Album qui n'a pas vieilli. Et je me souviens du clip vidéo de "creation" à l'époque de Vanessa ,qui passait sur MTV, très beau! (s) Pazuzu
LuneNoire - 15 Août 2010: Tu dois être vachement joyeux tout les jours toi pour dire cela.

Je ne suis pas du tout fan de Death Metal, mais j'avoue que celui-ci a attisé ma curiosité en voyant la chronique et surtout l'influence de Morbid Angel année 89-90.
Cet album est quelque chose.
15/20.
albundy57 - 14 Mars 2011: Un 1er album culte et marquant de la part du combo polonais.
Leur meilleure offrande avec "De Profundis" et "Litany".
Avec ce "Ultimate incantation", VADER s'affirme comme une future référence sur laquelle il faudra compter.
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