Après deux disques sur une structure modeste,
Metal Blade prend les suédois dans ses rangs et leur permet d’effectuer une tournée européenne en première partie de
Cannibal Corpse (excusez du peu), et en cette fin d’année paraît leur troisième album
Revelation Nausea (2000).
Le seule changement notable est qu’après le départ de Jussi Linna le chant est confié au bassiste Erik Lundqist au style plus monocorde et moins articulé, mais qui apporte une touche plus occulte avec growls à la Craig Pillard (ex
Incantation). La continuité est de mise :
Revelation Nausea est enregistré lui aussi au Berno Studio toujours sous l’égide de Henrik Larsson juste après l’euro 2000 (…). Peter Wallgren se charge de nouveau de la pochette, faisant cette fois ressortir avec brio le côté anticlérical de la bande de Karlstad.
Musicalement pas de gros changement notables non plus, le batteur Tobias Gustafsson a comme d’habitude composé la plupart des titres, Dalegren et Lundqist se chargeant des paroles, guerrières et vindicatives comme il se doit…
Revelation et son intro blasphématoire que ne renieraient pas
Angel Corpse ou
Impiety :
- Who’s the king of king ?
- Jesus !
- Who’s the first and the last?
- Braoum (grosse explosion) !
Oui ça déménage, et les moyens
Metal Blade aidant, le son est encore plus compact que sur
Redemption, les rafales de caisse claire sonnant comme une déflagration de canon 12,7. Les suédois ont encore durci le ton :
Vomitory envoi un Death carré et puissant proche de ses compatriotes de
Deranged ou
Murder Corporation, c’est à dire largement influencé par la scène américaine. The
Corpsegrinder Experience et ses passages brutaux en diable ne laisse aucun doute à ce sujet :
Malevolent Creation et
Deicide inspirent les suédois plus que
In Flames et
Edge Of Sanity.
Comme le précédent opus
Redemption,
Revelation Nausea ne révolutionnera pas le Death
Metal mais a l’immense mérite de proposer des titres inspirés et dévastateurs, à l’image d’un Under
Clouds Of
Blood des plus entraînant ou de l’ultime 9mm
Salvation. When
Silence Conquers explore bien des lieux plus posés avec un long titre moins carton que les autres mais c’est bien sur la brutalité que
Vomitory est le plus à l’aise en témoigne le titre qui suit Chapter Of
Pain, simple mais aux riffs imparables et dévastateurs.
Vomitory jouait du Death
Metal dès son premier album à une époque ou le Death (surtout brutal) se portait très mal, leur signature sur
Metal Blade n’est donc qu’une juste récompense pour un groupe intègre et qui plus est, qui compose des albums vraiment intéressants.
BG
ça ne mange pas de pain, mais c'est ça qu'est bon.
J'ai d'ailleurs arrêté de suivre Vomitory après la sortie de Revelation Nausea, si je les trouve d'occasion pas trop cher je compléterai ma collection éventuellement...
Certes ils n'innovent pas dans le genre, mais VOMITORY déroule sa puissance tel un panzer qui débarque.
Pour moi un des grands fleurons du death brutal!
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