Pour mémoire, le début de carrière de Michael Schenker fut des plus honorables, à commencer en 1972 sur Lonesome Crow, le premier album du groupe
Scorpions, suivi de son intronisation en 1973 au sein des britanniques de
UFO, avec pas moins de 5 excellents opus, puis en solo avec les indispensables,
The Michael Schenker Group (
1980) et M.S.G (1981), et une tournée japonaise mémorable qui donnera naissance au légendaire album live,
One Night at Budokan (1981).
Sans oublier, le légèrement Heavy,
Assault Attack (1982), avec Graham Bonnet (ex-
Rainbow) au chant, qui pour la petite histoire sera viré dès le début de la tournée, pour les raisons que nous connaissons tous. Ce qui aura comme effet de voir revenir aussitôt au bercail Gary Barden (pas rancunier pour un sou), pour sauver la tournée
Assault Attack, et participer en 1983, à l'enregistrement, du très américanisé et réussi
Built to Destroy.
La fin des années 80, fut marquée par des albums d'excellente facture tels que, les très FM,
Perfect Timing (1987),
Save Yourself (1989), ainsi que l'éponyme de 1991, sous le patronyme McAuley Schenker Group. Les albums parus entre les années 90, début 2000, eux côtoieront souvent le moyen, voire le pire avec les deux premiers
Thank You et
The Unforgiven (1999), pour ne citer que les plus mauvais.
Mais, nous ne sommes pas là pour parler du passé, mais bien du présent et de la nouvelle et dernière production du
Mad Axeman, intitulée Michael Schenker Fest,
Resurrection, réunissant pour l'occasion, 4 des plus emblématiques chanteurs de la longue carrière de Michael.
C'est-à-dire : Gary Barden, Graham Bonnet,
Robin McAuley et Doogie White, sans oublier les 3 talentueux musiciens que sont le bassiste Chris Glen, le batteur Ted McKenna, ainsi que Steve Mann, aux guitares et claviers. Le tout, pour un quatorzième album studio, composé de 14 titres de
Hard Rock, à la fois raffinés, percutants et dignes des meilleurs œuvres citées plus haut et produit de main de maître par le tandem Michael Schenker, Michael Voss (
Mad Max,
Wolfpakk, ex-
MSG). Un duo de choc, qui donnera à l'album un son à la fois puissant, Heavy, et résolument moderne, pour un mix final plutôt homogène qui évidemment mettra l'accent sur les guitares, mais aussi le chant de ses 4 vocalistes.
Dès "
Heart and Soul", (le titre d'ouverture), le ton est donné. En effet, ce up tempo direct et enlevé, mettra en évidence un riff de guitare des plus tranchants, mais aussi un chant rocailleux et impressionnant de Robin Mc Auley, sans oublier un solo en duel signé Michael Schenker,
Kirk Hammet (
Metallica), venu jouer les invités de luxe, sur ce pétulant morceau aux guitares mordantes et Heavy. Parmi les autres morceaux chantés par Robin, nous aurons droit au rapide et Heavy, "Time Knows When It’s Time", doté d'un riff aiguisé comme des lames de rasoir, soutenu par un refrain aux choeurs qui ne vous quitte plus.
Passons sans plus attendre à la prestation de Graham Bonnet, qui viendra donner de la voix sur deux titres qui lui iront comme un gant. Le premier et mélodieux "
Night Moods" au demeurant très Rock, mais aussi sur le rapide et presque épique "Everest", desservi par un jeu de batterie à la frappe puissante et précise du cogneur et vétéran Ted MacKenna, qui à presque 68 ans, assure toujours autant que dans les années 80.
Mention spéciale au chanteur écossais Doogie White qui nous dévoilera un chant plein de justesse et totalement bluffant sur le religieux inspiré "Take Me to the Church" et son intro d'orgue d'église et légères orchestrations, le tout bien évidemment accompagné de magnifiques interventions de guitares et d'un solo lumineux et inspiré du
Mad Axeman. Tout comme sur le sombre "Anchors Away" qui par ses sonorités modernes et son côté épique nous montrera un Doogie White impérial et en pleine possession de son organe vocal, et cela, sur l'étendue des morceaux où il chante. Écoutez donc le mélodieux "The
Girl with the Stars in Her
Eyes" et ses guitares gorgées de feeling accompagner de légère et subtile touche de claviers pour vous en convaincre.
Quant au chanteur britannique Gary Barden, même s'il est un peu à la peine sur les titres communs, il réussira à sortir son épingle du jeu, grâce à deux morceaux de tradition
Hard Rock 70's, le premier étant le sémillant et remuant "Messin' Around" à l'âme très Boogie Rock, le second "Living a
Life Worth livin" en mid-tempo qui sera sans aucun doute, le titre le plus mélodieux, voire le plus accessible de l'opus.
Avant de conclure n'omettons pas les morceaux chantés en commun que sont l'entraînant "
Warrior", au refrain et chœurs fédérateurs, et le classieux "The Last Supper" chanté en parfaite symbiose, par nos 4 compères, dans leurs registres respectifs. Le tout affublé de 2 magnifiques solos associant agressivité et feeling du maestro allemand. Quant à "
Salvation", l'instrumental, même s'il recèle de très bons plans de guitare, je le classerais comme étant le titre le plus évident, voire le plus faible de l'opus.
Tales of Rock 'n' Roll, l'album paru en 2006 qui célébrait les 25 ans du
MSG m'avait laissé sur un sentiment plus que mitigé, dû notamment au choix de ses chanteurs (les peu convaincants, Jari Tiura, Leif Sundin et Chris Logan), et d'une tracklist trop longue, qui à mon sens comportait un nombre important de morceaux assez convenus, voire peu originaux. Ce
Resurrection lui s'avère être tout le contraire, car très inspiré, et peut prétendre figurer aux côtés des meilleures réalisations du blond germain à ce jour. Alors ne boudez pas votre plaisir et allez jeter une oreille attentive à ce festival, de
Hard Rock aux légères touches Heavy.
Très bonne chronique, je l'ai acheté et je ne le rregrette pas, j'assimilerai le jeu de SCHENKER A UN MOT:SUBTILITE
Tu as bien ďecrit cet album ça donne envie de l acheter cdlt
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