Régulier ! Voilà un adjectif qui illustre aussi bien le rythme de parution des albums du
MSG (Michael Schenker Group pour les connaisseurs), que l'état d'esprit de son leader de guitariste. Depuis son premier album solo sorti en 1979, à une époque où tout était à faire en matière de
Hard Rock et Heavy
Metal, Michael Schenker, depuis n'a jamais cessé de faire évoluer son jeu.
Après avoir connu un petit passage à vide entre les années 90 et début 2000 le blond germain, en s'entourant des bonnes personnes, s'est pleinement ressaisi et depuis déjà deux excellents albums sous le patronyme de Michael Schenker Fest, a retrouvé toute sa fibre créative. Et ça n'est pas
Immortal, qui vient célébrer cette année ses 50 ans de carrière sous la bannière
MSG qui nous dira le contraire.
Alors, allons-nous avoir droit à une redite de ses deux prédécesseurs avec un casting de musiciens et chanteurs aussi glorieux ?
La réponse est oui, mais en plus Heavy.
Effectivement, car en dehors de Steve Man (claviers, guitare) et de Bodo Schopf, Simon Philipps (ex-TOTO), et du très productif Ronnie Romero (qui logiquement devait chanter sur tout l'album.), le chanteur étant confiné pour une durée indéterminée dû à la pandémie du COVID19, Michael Schenker n'a pas vraiment le choix et doit impérativement trouver un chanteur afin de finaliser l'enregistrement d'
Immortal.
C'est donc par la force des choses que nous ne retrouvons pas un, mais trois chanteurs d'exceptions tels que : le hurleur
Ralf Scheepers (
Primal Fear),
Joe Lynn Turner (
Rainbow,
Deep Purple,
Sunstorm, etc.) et Michael Voss du groupe de
Hard Rock allemand
Mad Max. Sans oublier trois autres invités (musiciens) de luxe à savoir, Brian Tichy (Ex-
Whitesnake, Ex-Billy Idol) à la batterie, Barry Sparks (
Dokken) à la basse et le claviériste
Derek Sherinian (Sons Of Apollo,
Black Country Communion), sur l'énergique "Drilled to
Kill", qui verra
Ralf Scheepers venir donner de la voix sur ce morceau très puissant et dynamique. Un Ralf Schepper très en voix, que l'on retrouvera aussi sur l'efficace et très Heavy "
Devil's Daughter" au chant hargneux, sublimé par des leads efficaces ainsi qu'un solo lumineux et très inspiré du maestro.
Des pièces aussi puissantes et Heavy, il en sera aussi question sur 3 morceaux interprétés par Ronnie Romero, à commencer par le galopant "Knight of the
Dead" au riff et lead de guitares très dynamiques, le rampant "Sail the
Darkness" où plane l'ombre du Holy Diver de
Dio, mais aussi et surtout le mélodieux "Come on Over" à l'air entêtant, chanté une fois encore, avec classe et conviction.
Dans un registre
Hard Rock dynamique, citons le très accrocheur et percutant "
Sangria Morte" qui se distinguera par un air de style Western, le tout magnifié par des guitares lumineuses ainsi qu'un solo gorgé de feeling signé Michael Schenker, le tout interprété de façon convaincante par un
Joe Lynn Turner très à l'aise dans cet exercice.
Par ailleurs, malgré une instrumentation sans faille et des soli de guitare très inspirée, "Don't
Die On Me Now" interprété par
Joe Lynn Turner, "The Queen of
Thorns and Roses" et la ballade "After the
Rain", chantée par un Michael Voss au timbre monocorde voire un brin nasillard n'arriveront malheureusement pas à me convaincre pleinement.
L'album s'achève des plus belles façons, sur une relecture du "In
Search Of the Peace Of Mind" de
Scorpions, qui pour la petite histoire fut composé par le jeune Michael alors âgé de 16 ans. Cette chanson intemporelle aura le mérite de conserver le feeling des seventies et de finir sur un long solo de guitare incendiaire, mais aussi d'être interprétée avec classe par 4 chanteurs à savoir, Ronnie Romero, Gary Barden, Doogie White et
Robin McAuley, scellant et célébrant de façon très cérémonieuse les 50 ans de carrière du Blond Germain.
Sans révolutionner son style et jeu, Michael Schenker, n’en confirme pas moins son talent ainsi que son identité de guitare Hero des eighties.
Immortal, est un nouvel album, au son collant parfaitement à son époque, sans réel point faible, maintenant un niveau qualitatif et d’exigence qui semble élever son auteur au sommet d’un paysage
Hard Rock mélodique encombré de nombreuses formations dont il est parfois difficile de séparer le grain de l'ivraie.
Voici sans aucun doute la preuve que son auteur mérite amplement sa place de leader d'un genre qui malheureusement ne fait plus trop recette ses derniers temps.
@samolice : non, non, les 50 ans de carrière de Schenker, qui englobe les années Scorpions, UFO, et MSG. Sinon j'aurais écrit carrière solo.
Sympa ce dernier MSG! Il s'écoute bien, et j'y reviens! Long live Mister Schenker!!
encore une belle chronique et un super album !! merci
Très bel album.
De grandes voix sur tous les morceaux (je suis moyennement d'accord avec ta critique de la ballade After The Rain, car sans la voix posée de Michael Voss, ce morceau aurait trop sonné Scorpions : je me suis répété 100 fois, ce serait du Scorpions avec Klaus Meine)
Pour le reste, l'album est superbe, et quand vous regardez les videos, vous voyez comment le maître de la Flying est facile avec ses interprétations.
Chapeau (ou plutôt chapka sur le coup) Maître Schenker !
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