Je continue cette écoute discographique de
Silverstein, et ce "
Rescue" m'était inconnu jusqu'alors. Pour la petite histoire, j'ai lâché principalement le genre ; dans cette même période, le metalcore et le deathcore proposaient des sorties bien plus novatrices.
Pas de changement de personnel à signaler, mais un nouveau label :
Hopeless Records.
Silverstein rejoint alors des groupes comme All Time Low, Yellowcard, The Wonder Years,
The Used,
Enter Shikari,
Avenged Sevenfold, Bayside...
Je suis très agréablement surpris par la qualité de l'album. Et cela démarre fort avec "
Medication", véritable tuerie, comme a pu nous en concocter
Silverstein auparavant. On retrouve leur mélange de Hardcore mélodique, de chant hurlé, de super mélodie, mêlés à beaucoup de changements de rythme, tout cela dans une extrême fluidité. Et d'excellents morceaux de cette trempe, "
Rescue" n'en est pas avare...
On pourra notamment retenir le single "
Sacrifice" comme "
Texas Mickey" (ft. Anthony Raneri of Bayside), où si l'invité n'apporte pas grand-chose quant à la composition, sa voix arrive opportunément sur le pont, et il s'avère être un excellent chanteur, avec un côté plus pop dans l'approche. Mais ce n'est aucunement un point noir.
D'autres titres encore s'illustrent, chacun à sa manière : "
Intervention" sonne plus metalcore avec son break presque deathcore. On est presque hardcore metal avec "
The Artist "(ft. Brendan Murphy of
Counterparts), un titre puissant qui donne envie de tout casser. On passe sur du hardcore mélodique, punk rock sur "
Burning Hearts".
Comme à son habitude,
Silverstein se fait très varié tout en conservant une homogénéité maîtrisée. Je veux dire par là que, malgré toutes les influences, on n'a pas du tout l'impression d'écouter un autre groupe que celui-ci ; l'équilibre y est parfait. Les compositions sont toutes très réussies, avec des refrains percutants et des break puissants. Les pistes plus rock emo sont tout aussi inspirées, et les chansons sont judicieusement positionnées dans la tracklist afin d'avoir un melting pot permettant de ne jamais s'ennuyer.
Au final, rien n'est à jeter,
Silverstein arrive à sortir un album du même acabit que le précédent opus, et pour le moment, je préfère celui-ci, en raison de son côté plus soutenu et plus concentré.
Silverstein crée donc un album solide sur le numéro cinq, surtout dans ce style, ou rarement les formations gardent leur cap de départ.
En revanche, je ne note pas d'évolution : si
Silverstein perfectionne sa recette avec talent, on ne trouve pas de nouveautés. Et, comme vous le savez, il n'est pas rare de s'écarter d'un groupe si la redondance s'installe.
A noter que pour la signature sur
Hopeless Records,
Silverstein sort un EP 5 titres en 2010 nommé "
Transitions". Je possède une version de "
Rescue" avec 6 titres bonus. Ce qui rend l'acquisition de l'EP dispensable : tout d'abord, sachez que deux titres, "
Sacrifice" et "Darling Harbour", y figurant se retrouvent sur "
Rescue". Et parmi les morceaux bonus on retrouve deux autres extraits de ce "
Transitions" : "Dancing on My Grave" et "Replace You (Acoustic)". Cela ne laisse que "
Wish", un cover de
Nine Inch Nails, d'inédit!
Merci pour cette chronique complète et qui rend justice à ce groupe trop sous-estimé, pourtant novateur et sacrément original pour son époque.
Ca me donne envie de m'en remettre un petit coup, tiens !
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