Les Canadiens me prennent à revers ! Pensant tout bonnement qu'ils allaient se diriger vers une musique de plus en plus pop rock, eh bien non ! Malgré une pochette faisant plus penser à du post rock planant qu'autre chose,
Silverstein revient avec ce "
Misery Made Me", plein d'énergie !
De grosses guitares, un son puissant : "Our Song" ouvre les portes, avec un hit dont
Silverstein sait les concocter. Aussi y trouve-t-on un super refrain, une mélodie au top et beaucoup de pêche. Mais la surprise vient plutôt du 2e titre, "
Die Alone", avec comme invité Andrew Neufeld, chanteur de
Comeback Kid. Andrew se voit confier un bon passage au milieu de la compo, tout à fait adapté ; un hardcore qui combine parfaitement les deux formations.
Coté hardcore, nous avons aussi l'originale "The
Altar/Mary", mais conceptuelle serait plus adapté. Une chanson sous forme de volte-face entre violence et électro rock. Par ailleurs, Mike Hranica de
The Devil Wears Prada se voit invité sur "
Slow Motion", mais la direction metalcore à la quelle on pouvait s'attendre n'est pas empruntée, c'est du pur
Silverstein moderne. Autre featuring, celui de
Nothing,
Nowhere (rock rap emo), sur "
Live Like This", qui apporte une touche plus rock alternative au morceau.
Coté tubes, ce "
Misery Made Me" n'en est pas avare, loin s'en faut. On retiendra notamment "Ultraviolet" et "It's Over", avec leur refrain catchy accompagné d'une mélodie entêtante. Un autre titre fort est "Bankrupt" : un riff puissant, moult changements de rythme, et, bien sûr, un refrain mélodique qui donne envie de chanter, sont ses composantes principales.
Il y a quand même un reste du dernier album, à l'instar de "
Cold Blood", avec Trevor Daniel (chanteur pop/rap américain), la seule composition à être une semi-ballade pop rock. L'opus se clôture, d'ailleurs, sur une ballade pleine d'émotions, basée principalement sur le chant.
En définitive,
Silverstein prolonge ce chemin de modernité, de par ces nappes de son électro, ces effets rajoutés sur la voix, et autres artifices que je ne saurais vous définir. En termes de son, on pourrait le comparer à "The Classic Symptoms of a Broken
Spirit" de
Architects.
Un album solide, in fine. Personnellement, à part "
Cold Blood" qui arrive en 4e position, qui me déplaît de par son côté trop radiophonique,
Silverstein pour son 11e album tient largement la route, en plus de rester dans le coup. Ils évitent ainsi le piège de vouloir essayer de retrouver l'esprit des premiers albums.
Plus encore, ces derniers font évoluer leur musique sans perdre de leur identité.
Effectivement album assez intéressant. Sans être un fan du groupe, cet album m'a pas mal attiré l'attention, ils ont modernisé leur son sans tomber dans les facilités typiques du genre. Slow Motion m'avait vraiment plu, superbe refrain et elle représente le mieux la direction prise par le groupe.
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