L'heure de se mettre à la page est arrivée pour
Silverstein : un son moderne muni de beaucoup d'effets que l'on peut retrouver dans la pop du moment, car, oui, cet album sonne plus pop! "Where Are You" en est un bel exemple, avec un refrain qui explose, muni d'effets sur la voix. Certains artifices peuvent d'ailleurs faire penser à du Taylor
Swift ou du Imagine Dragons, surtout sur "All on Me".
Mais n'ayez crainte, on reste sur du Rock alt à la Silvertein tout de même! Pour preuve, l'album démarre comme à leur habitude sur deux super morceaux : "Bad Habits (ft.
Intervals)", et "
Burn It
Down (ft. Caleb Shomo)". Vous pouvez dores et déjà constater des invités sur cet opus : Aaron
Marshall d'
Intervals va apporter tout son talent de guitariste sur le solo (un peu court d'ailleurs), tout en accompagnant la fin du morceau. Caleb Shomo de
Beartooth, lui, prend place au micro sur le pont, apportant alors un réel plus à la chanson.
Continuons sur les invités : sur "Infinité ", c'est Aaron Gillespie de
Underoath qui s'y colle, dont le rôle reste plutôt anecdotique tant la place qui lui est laissée est étroite. Le titre, quant à lui, demeure convaincant, avec un super refrain à la clé, et très facile d'accès.
Sur la même lancée que les précédents titres cités se trouve "Madness", avec Princess Nokia, une rappeuse américaine d'origine afro-portoricaine, qui pose son flow sur le pont ; mais, là aussi, cela n'apporte rien de spécial, cette prestation aurait très bien pu être faite par un membre du groupe. Enfin, "Take What You Give (ft. Simple Plan)" qui conclue l'album sonne pop punk emo ; la prestation de l'invité y est correcte.
Les voix hurlées, en revanche, se font beaucoup plus rares, et certaines compos n'en comportent pas ; état de fait accentuant le côté pop rock pris par l'opus. En fait, on retrouve les screams sur les ponts ou en fin de phrases pour accentuer certains passages ou
Transitions. Ce faisant, l'opus s'avère toujours aussi varié entre refrain pop punk et rythmique soutenue, comme sur "September 14th".
Avec ce 10e album, les Canadiens pourraient peut-être partager leur public ; la voix empruntée est assez osée, mais force est de constater que c'est très bien fichu. L'efficacité des mélodies emmenées par leur excellent chanteur permet une immersion rapide. Quoi qu'il en soit, l'album s'écoute de bout en bout, malgré le côté plus pop de certaines compositions.
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