Toujours chez
Victory Records,
Silverstein pour son 4e opus sort un album concept en 4 chapitres ; 14 titres le composent, divisés de la façon suivante : 3-4-3-4. En outre, un beau packaging l'accompagne, avec des illustrations nous plongeant à l'intérieur de cette maison en flammes tout au long du livret.
Au fil des 47 minutes de l'album, on va suivre l'histoire d'un personnage, où vont être abordés des thèmes comme l'estime de soi, la trahison, la toxicomanie, la mort, ou encore des relations déchirantes.
À l'époque, je pensais qu'avec ce nouvel album,
Silverstein allait vraiment s'adoucir. Et bien, pas du tout !
Silverstein nous sort le grand jeu, avec un côté plus sombre et metal dans les guitares. Et le premier chapitre déjà donne le ton. Sur "
Vices", avec, comme invité, Liam Cornier de
Cancer Bats qui vient donner un peu de voix sur le pont, ce titre est un tube façon Emocore. On retrouve ce mix de chant hurlé et de refrains plus mélodiques. "Broken Stars", pour sa part, nous donne un final dévastateur digne de grands groupes de metalcore avec un breakdown de haute volée, mais surtout inhabituel pour du
Silverstein.
Le 2e chapitre va être plus mélancolique, mais sans sombrer ni dans la morosité ni dans le mielleux. Les compos restent rythmées, avec toujours cette technicité qui suscite un intérêt grandissant au fil des écoutes. Ce second volet se termine sur le génial "
Born Dead" avec Scott Wade de
Comeback Kid. C'est le morceau le plus virulent, et la touche hardcore mélodique y est du plus bel effet : cette piste relance considérablement l'opus.
Bien sûr s'enchaîne un morceau plus lent et planant pour l'entame du 3e chapitre, mais "
I Am the Arsonist" démontre bien que
Silverstein ne veut pas être placé dans un vulgaire groupe d'emo, avec son riff d'intro très death mélodique hardcore ; l'album se veux riche en influences.
Sur "
The End" avec, comme invité, Lights, c'est une ballade qui ferme cette épopée avec du violon, des guitares acoustiques ; une compo de 7min qui aurait pu être casse gueule. Mais non, c'est réussi ; pleine d'émotions, la doublure des voix des deux chanteurs est impeccable.
Un des opus du groupe les plus réussis ; varié et inspiré, ce "
A Shipwreck in the Sand" ne serait pas anodin même s'il ne sortait qu'aujourd'hui.
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