25 ans de carrière, et, pour cette occasion,
Silverstein veut marquer le coup en sortant pas un, mais deux albums ! Et ce, toujours via UNFD, label avec lequel leur collaboration débuta en 2017 avec l'album "
Dead Reflection". Cela étant, le groupe devrait donc sortir cette même année "
Pink Moon", mais aucune information sur sa sortie ne nous est communiquée à l'heure où j'écris ces lignes.
8 titres pour moins de 25 min! Avant de me lancer dans l'écoute, j'imagine déjà qu'on est sur du concentré, sans chichi. Et c'est bien cela ! "
Antibloom" continue le chemin musical de
Silverstein, pas de surprise donc. Cela frappe fort d'entrée avec "
Mercy Mercy", très post hardcore avec un couplet hurlé. Cela rassure, car j'ai toujours eu peur que les Canadiens basculent vers une formule entièrement mélodique comme sur "
Confession" et "A Little
Fight", par exemple. Sonnant un peu plus radiophonique avec ses effets très modernes, si "
Confession" reste bien dans leur style, "A Little
Fight" bascule, lui, dans un pop rock mielleux, qui, je vous l'avoue, n'est pas mon fort, et même si elle s'avère bien réalisée, cette piste a tendance à me sortir de l'opus.
"
Skin &
Bones" reprend totalement le contrôle : plus complexe, avec plus de profondeur et de technique, sans oublier ce tapping en fin de titre, on a là un très bon morceau. Et l'enchaînement avec les titres suivants remet de la puissance, On retiendra notamment "I
Will Destroy This" et son riff ravageur à 1.50min.
Plus encore, le refrain presque metalcore de "
Stress", lourd et violent, démontre encore une fois la capacité de
Silverstein à naviguer sur toutes les frontières de son style. Enfin, l'outro n'est pas une surprise : ''Cherry Coke" est une semi-ballade sympathique, mais qui ne marquera pas les esprits.
Malgré sa durée on ne peut plus limitée, le voyage vous emmènera sur diverses émotions, utilisant tous les codes du post hardcore, rock alt et pop rock. Pour vous donner une idée, on décèle quelques similitudes avec des formations repoussant les limites comme
Bring Me The Horizon ou
Asking Alexandria.
Au final, l'album s'écoute très facilement ; la production est très professionnelle, comme sur les précédents opus. Les habitués ne seront pas déçus,
Silverstein gardant tout à fait son identité, et même si le côté pop punk, punk rock se fait beaucoup plus discret aujourd'hui, certains passages vous rappelleront la même façon de faire que sur de vielles chansons. En tout cas, si ce n'est pas leur œuvre la plus marquante, le job est là, et, mieux encore, de très bons titres la composent. D'ailleurs, je n'arrive pas à imaginer autre chose qu'un "
Antibloom" bis sur le prochain "
Pink Moon".
J'ai vu Silverstein à Paris en mars : sympa mais sans plus, je suis même parti avant la fin. Ceci étant, je venais surtout pour Thursday que j'adore. L'occasion de les voir en salle, même s'il s'agissait d'une première partie, était trop inéspérée pour louper ça !
Merci pour la chronique :)
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