À peine un an après "
Short Songs", les Canadiens reviennent, toujours chez
Hopeless Records, avec ce septième album, dénommé "
This Is How the Wind Shifts". Il s'agit là d'un rare rescapé de la scène Emocore ; la vague étant définitivement passée, les labels ne signent plus ce genre de formation. Et pourtant ! Passé relativement inaperçu par chez nous,
Silverstein a mûri et nous sort encore un bon album. Le groupe évolue doucement, le côté "teens" des premiers opus disparaît au profit d'une musique plus mature.
Concernant cet opus, on pourrait facilement le diviser en plusieurs parties. Cela étant, les 3 premiers titres sont excellents ! On cochera sans encombre "Stand Amid the Roar" avec ce riff à 30s, sobre et déchirant ; un morceau où cohabitent violence et douceur. Son voisin, "On
Brave Mountains We Conquer", est un bon exemple de cette évolution du groupe ; on a là toute la personnalité de
Silverstein mêlée à cette nouvelle tendance emplie de maturité, avec des mélodies plus profondes et fédératrices. Ça fonctionne aussi extrêmement bien avec son successeur, "Massachusetts", où on retrouve ce chant hurlé et clair qui se mêle à merveille à l'ensemble.
À partir de "This Is How", un interlude planant, jusqu'à son confrère "Arrivals", une nouvelle facette s'offre à nous, beaucoup plus emo. Dans cette mouvance, "A Better Place", un peu plus rock, est d'une efficacité sans faille. Par contraste, "
Hide Your
Secrets", elle, se pose comme une piste plus lente et mélancolique. L'enchaînement avec "Arrivals" met d'ailleurs un coup de frein à l'opus.
Nouveau chapitre avec "In a Place of
Solace", entièrement hurlé, ainsi que "In
Silent Seas We Drown" et ses petits riffs à la
Refused, engendrant la phase la plus hardcore de l'œuvre. S'ensuit un nouvel iinterlude planant, "The
Wind Shifts", qui n'apporte pas grand-chose, in fine, puisque lui succède immédiatement une ballade ; "To
Live and to Lose" est d'ailleurs superbe, la mélodie se retient rapidement, ce qui permet de rentrer dans la dernière ligne droite de l'album.
Enfin, on revient vers du pur
Silverstein, avec "With Second Chances", tandis que le morceau de clôture, "
Departures", est à l'image des interludes, un peu ennuyeux.
Au final, quelques expérimentations s'observent. Elles sont les bienvenues dans la mesure où elles permettent d'éviter toute redondance ; une qualité d'autant plus remarquable qu'ils en sont quand même à leur 7e album. On sent que le groupe est loin d'être en pilote automatique, et a énormément à offrir. Bref, on en ressort avec une seule envie : se plonger dans la suite.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire