Recycler

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16/20
Nom du groupe ZZ Top
Nom de l'album Recycler
Type Album
Date de parution 1990
Style MusicalRock Sudiste
Membres possèdant cet album246

Tracklist

1. Concrete and Steel 03:45
2. Lovething 03:20
3. Penthouse Eyes 03:49
4. Tell It 04:39
5. My Head's in Mississippi 04:17
6. Decision or Collision 03:59
7. Give It Up 03:24
8. 2000 Blues 04:37
9. Burger Man 03:18
10. Doubleback 03:53
Total playing time 39:53

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ZZ Top


Chronique @ zvlorg

12 Juin 2010
Durant les 5 ans qui séparent Afterburner et Recycler, bien des questions ont été soulevées. ZZ Top allait-il se reprendre en main et refaire du blues rock ou insister dangereusement dans la voie pop de Afterburner? La réponse arrive en 1990, entre-temps le climat musical a évolué, les années 80 sont déjà finies et ZZ pourrait bien passé du côté des groupes datés. Affranchi de cette pression de plaire et de coller à son temps, le groupe a pris la sage décision de remettre le blues et les guitares en avant, plaçant le synthé en fond comme dans Eliminator. Il en résulte un vrai retour en force qui ferait presque oublier que Recycler joue exclusivement sur les formules du passé, qu’importe le résultat est à la hauteur.

Avec Concrete and Steel, on retrouve le moule Gimme All Your Lovin’, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’efficacité est là, le refrain, pourtant simple, est aussitôt assimilé et l’énergie est sans limite. Mais la grosse claque qui fait passé l’album de bon come back à grosse bombe se situe dans trois titres. Le premier est un boogie mid-tempo absolument irrésistible, Lovething, que ce soit le riff imparable, le solo énorme ou le chant de Gibbons toujours très percutant, tout est réuni pour faire un hymne qui figure parmi les meilleurs titres du groupe. Le deuxième incontournable est Doubleback, un hard rock doppé à l’adrénaline qui se hisse sans problème aux côtés des Sharp Dressed Man ou Tush en terme de puissance et d’impact. Le troisième est 2000 Blues et fait un bien fou, à l’instar de Lovething, on constate avec joie que le blues est de retour après avoir disparu dans Afterburner, et de quelle manière, ce 2000 Blues renoue à merveille avec les chants déchirants que Gibbons avait pu nous offrir dans Hot Blue And Righteous, et si le son est remis au gout du jour, cela n’altère en rien la force de ce titre. Ailleurs, le blues plus grangien se fait une belle place avec My Head’s In Mississippi, c’est clair, le groupe retourne aux fondamentaux et ça fait du bien. L’apport de Afterburner se ressent quand même dans des titres hard/pop rock comme le très réussi Penthouse Eyes, les synthés ne sont plus aussi envahissants et on peut donc mieux savourer les riffs imparables et le jeu de Gibbons toujours aussi net et précis.

Avec Recycler, ZZ Top se rattrape donc de son faux-pas commercial Afterburner et retrouve son âme bluesy, tout en conservant le mordant hérité des années tubes. Si l’album ne se vendra pas aussi bien que son prédécesseur, il permettra au groupe de se réconcilier avec ses fans historiques, bien heureux de voir leur trio favori retrouver le droit chemin. Après cet exploit presque inespéré, ZZ Top entrera dans une longue période d’enregistrements sporadiques et expérimentaux, qui dure encore, mais aura encore l’occasion de briller là où on l’attend.

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samolice - 16 Septembre 2012:

Merci pour la chronique.

J'ai racheté l'album tout récemment et il passe de mieux en mieux. Franchement une bonne surprise.
Je me demande bien pourquoi je l'ai dégaé vite fait à sa sortie, sachant que j'avais beaucoup aimé "Afterburner". Peut être parce que "Doubleback" ne m'avait pas trop emballé (je crois me souvenir que le titre était dans le film "Retour vers le futur 3").

ZazPanzer - 16 Septembre 2012: Acheté à sa sortie pour ma part, ce disque est une tuerie qui a passé haut la main l'épreuve du temps. "Doubleback" est bien sorti avant l'album, écrit pour la B.O.F. de Retour vers le Futur 3, dans lequel les texans font d'ailleurs une apparition; mais c'est effectivement le morceau le plus faible de l'album. Superbe cover également, similaire à celle du second Britny Fox sorti l'année précédente. Merci pour la chronique qui résume parfaitement mon opinion.
OVERKILL77 - 08 Janvier 2013: D'accord avec toi Zaz. Très bon album des barbus. Le meilleur depuis... Fandango peut-être !

Ah "Retour vers le futur", quel pied cette trilogie.

- "Souriez Sheriff, c'est la fête"
- "La seule fête où tu m'verras sourire Tannen, c'est lorsque ta tête se balançera au bout d'une corde !"
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Chronique @ dark_omens

01 Août 2013

Loin du faste et de la verve d'antan, il conclue maladroitement cette trilogie et cette décennie...

Assez étrangement, d'aucuns considèrent ce Recycler comme une pâle copie de son prédécesseur qu'ils considéraient déjà comme un mauvais ersatz de son précurseur. Cette observation peut paraitre singulière puisque, à l'évidence, si les différences qui existent entre ces trois albums ne sont pas toujours spectaculaires, elles sont pourtant bien réelles. Et quand bien même d'ailleurs ces considérations seraient elles acceptables, et encore, en mesurant ce qui sépare un Afterburner (1985) d'un Eliminator (1983), elles sont presque farfelus lorsqu'on compare ce Recycler à n'importe lequel des deux autres.

Revenu à une forme plus traditionnelle de ce Heavy Boogie Blues, le trio texan nous propose, en effet ici, un ensemble où ses gimmicks électro et ses passages singuliers et synthétique sont si succincts qu'ils en deviennent presque anecdotiques. Tant et si bien d'ailleurs, qu'assez paradoxalement, cet opus nous offre une vision musicale s'inscrivant davantage dans la continuité d'un Eliminator, que dans celle d'un Afterburner.

Malheureusement, si les défauts de ce manifeste ne sont pas vraiment ceux évoqué par cette analogie inepte consistant à la comparer à ces prédécesseurs, ils n'en demeurent pas moins existants pour autant. Le véritable souci de ce plaidoyer réside, en réalité, dans ce manque cruel d'inspiration qu'il nous donne à entendre. Démarrant sous de sombres augures faisant naitre les pires crainte au son d'un moyen Concrete and Steel, l'album se complait ensuite dans une routine monotone peinant à tenir l'auditeur en haleine. Le désastre pourrait même être complet si des morceaux tels que l'excellent My Head in Mississipi à l'atmosphère délicieusement Blues Boogie, tels que Give It Up qui, avec ces synthés prégnants, est, peu ou prou, le seul rescapé d'une époque révolus, ou tels que Burger Man. Autant de pistes insuffisantes à éteindre complètement l'incendie menaçant de détruire l'illustre Ford 33 Eliminator rouge.

Ce qui fera, en définitive, la renommé de ce disque, et qui soufflera le brasier laissant le véhicule en piteuse état, sera ce Doubleback miraculeux. Partis intégrante de la bande originale du film de Robert Zemeckis sortis en 1990, Back to the Future Part III (Retour vers le Futur III), le morceau profite du succès de ce troisième volet prenant place à l'époque du Far-West et retraçant les épopées rocambolesques de Marty McFly et d'Emmett Brown alias Doc. Billy Gibbons et ses complices feront même une apparition remarquée dans ce long métrage. Au-delà de cette publicité inespérée, cette chanson demeure, elle aussi, l'une de celles susceptibles de redonner un peu d'éclat à une œuvre aussi terne.

La conclusion qui s'impose concernant ce disque est donc assez terrible. Loin du faste et de la verve d'antan, il conclue maladroitement une trilogie, et une décennie, où ZZ Top aura alterné, tour à tour, le remarquable, le moins bon et, avec ce Recycler, le pire.

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ZazPanzer - 17 Août 2013: Pas du tout d'accord avec ton analyse, je trouve qu'il a bien mieux vieilli que la seconde partie d'Afterburner un peu kitsch quand même, je pense notamment à Velcro Fly. J'adore toujours le groove de Lovething et de Penthouse Eyes, le punch de Decision or Collison ou de Burger Man, et le côté poisseux de 2000 Blues.
Rien à voir mais le titre "Cold Gray Light of Dawn" de BÖC sur l'excellent "Heaven Forbid" de 98 m'a toujours fait penser au ZZ Top de cette période Recycler.
Et pochette magnifique, miroir du second Britny Fox. Le dernier grand ZZ Top pour moi.
samolice - 27 Mars 2014: Content de constater que nous ne sommes pas d'accord pour une fois, je commençais à m'inquiéter héhé.
Je suis beaucoup plus enthousiaste que toi. Je trouve que l'accent bluesy est plus présent que sur son prédécesseur tout en gardant cet aspect "électronique" (je ne suis pas certain que le terme soit le bon) vraiment inauguré sur "Eliminator".
Le jeu de guitare de Gibbons est excellent tout du long, les soli aériens, et la plupart des compos ont quelque chose qui accroche mon oreille (on est au moins d'accord sur la qualité de "My Head's In Mississippi).
Enfin, c'est marrant mais le seul titre que je n'aime pas sur ce disque est "Doubleback". Il ne m'a jamais fait ni chaud ni froid. Je le zappe quasi systématiquement à chaque écoute du skeud.
Cela n'empêche, Merci pour la chro :-)
bim91 - 28 Octobre 2014: PAREIL !! RECYCLER est vraiment un super album !! Rien qu'à entendre Concrete and Steel justement ! Dès la première écoute elle m'a scotché ! En plus d'avoir une pochette excellente l'album à plus de 8 super titres sur les 10, pour moi (je précise haha) il est meilleur qu’Afterbuner
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Commentaire @ angus107

06 Août 2008
Le meilleur album de ZZ Top est incontestablement "Eliminator" et sa déferlante de hits.
"Afterburner" n'est pas mal non plus, mais plusieurs tons en dessous quand même.
Alors j'ai écouté "Recycler" et j'ai envie de dire : cinq longues années de patience… mais ça valait le coup d'attendre.
Ce ZZ Top appartient à la saga des "Eliminator" et "Afterburner", mais en y incluant la magie des albums précédents.
ZZ Top a inventé le blues technologique "made in Texas".
Qui a dit que le blues était dépassé ?
Il revit grâce à "Recycler" et Gibbons-Hill-Beard en sont les portes parole.
Pourtant, à la première écoute, on s'interroge sur les compositions : du "Sharp Dressed Man" par içi, du "Legs" et "TV dinner" par là (Burger man, tiens tiens).
Certes, le trio n'invente rien qu'il n'ait déjà gravé, ça reste en famille.
Beard est un métronome vivant, Hill s'arrache toujours autant à hurler et Gibbons impose une sonorité personnelle.
Il existe deux catégories de "vieux routiers", ceux qui s'embourbent d'années en années et puis ceux qui s'aventurent sur des terres nouvelles.
Ce sont ceux aussi qui prennent le plus grand risque.
Lorsqu'on est parti du plus petit état des States sur un vaisseau spatial, cap sur la planète des femmes, plus rien ne doit vraiment vous faire peur.

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ghostlovescore - 12 Juin 2010: tres en dessous des deux album precedant une enorme deception .TROP FORMATE US
OVERKILL77 - 08 Janvier 2013: Eliminator, INCONTESTABLEMENT meilleur album des ZZ ???

Pardon, mais je conteste.

Il reste bien loin derrière les Deguello, Fandango, Tres Hombres et autres !
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