Imaginez un instant, de nos jours, malgré la pléthore de groupe officiant dans le Black
Metal brutal et malsain, un truc venu de nulle part, reléguant les plus violents au rang de tafiolles rock’n rollesques....
1994...Quel misérable cataclysme, effroyable catastrophe a-t-il bien pu arriver dans leurs putains de vies ? Cette question je me la pose et repose a chaque écoute de ce "
Pentagram"...
Je cherche, j’étudie, j’essaye d’imaginer le pourquoi d’un tel déchaînement de haine.
Pas de la haine de pacotille tirée d’une pochette-surprise achetée chez l’épicier du coin, non, de la haine pure, noire et absolument immonde.
L’accouchement de ce fœtus ignoble, pourri comme un fruit trop mûr, suintant la haine et le sang par tous ses pores, se produit en Norvège, alors que la frange du BM venait tout juste de digérer un certain "A
Blaze in the Northern Sky"... On croyait avoir fini le festin, repus de folie meurtrière, de riffs assassins. Nous avions oublié le dessert... Funeste dessert, la bouche emplie de sang, de moisissure, de pourriture à filer une gerbe de dégoût pour l’éternité. Rien, rien ne m’aurait laissé imaginer qu’une telle ignominie aurait pu voir le jour.
Une débauche musicale malsaine, violente, pourrie jusqu'à l’os. Le Malin, par le biais de
Gorgoroth, dégueule à la face du monde "
Pentagram".
Vous situez le phénomène ? Et bien voila comment ce "
Pentagram" a révolutionné le
True Black
Metal from
Norway. Mais attention, car lorsque l’on ose s’aventurer sans une initiation préalable et surtout vitale dans ce "
Pentagram", on en sort déchiqueté, anéanti.
Un son cradingue, une voix possédée par le cornu et entretenue au vitriol. Elle hurle la haine comme on crache un vulgaire glaviot, sans répit. Ces filets de bave hautement toxiques, mariés à un Black cru impitoyable et destructeur, forment une arme de destruction massive.
Les riffs tournant en boucle à une vitesse subsonique, viennent anéantir tout espoir de vie. Ici tout est haine, point de place au romantisme, à l’amour, nous sommes dans le néant.
L’album est composé de 8 titres, 8 cataclysmes venus tout droit du fin fond de l’Enfer, Enfer revu et surtout corrigé par
Gorgoroth. Et c’est ici que les norvégiens vont asseoir définitivement leur suprématie destructrice. Nul autre n’était arrivé à approcher, ne serait-ce qu’une infime partie, de leur folie. Une folie noire comme l’artwork de leur cover sans fioriture, une folie musicale meurtrière comme te laisse le goût dégueulasse de la viande en décomposition dans la gueule. Tout est misère sans lendemain, tout est crevé sans espoir.
Plusieurs fois j’ai lu quelques tirades du style "
Gorgoroth et
Pentagram, tu aimes ou tu n’aimes pas". Ah ah ah ! Je m’esclaffe, car ce n’est pas du tout ça...et ce n'est pas comprendre la démarche des norvégiens.
Gorgoroth n’en a cure de savoir si l’on va aimer, d'ailleurs le terme "aimer" n'a pas sa place ici, car il n’y a rien de plus détestable, de dégueulasse que ce vomissement musical.
Mais, car il y a un mais,
Gorgoroth vient d’ouvrir une brèche dans le paysage Black en Norvège et dans le monde entier. Une brèche dans l’immonde, qui va servir de tremplin à de multiples formations Black, pour venir nous déverser leur fiel avarié.
Certains diront que ce n’est que du Black
Metal ...Je ne suis pas d’accord, cet album n’est ni plus ni moins que la pierre angulaire servant de fondation à l’extrême de l’extrême.
Par contre, je trouve que dans la noirceur de cet album, on retrouve beaucoup de désespoir et de tristesse. Évidemment, c'est la haine qui domine dans cet album mais elle n'est pas seule.
Autrement, dans les Gorgoroth, mon chouchou reste le Antichrist qui est décidément unique. Je trouve également que ce pentagram est un des albums qui se rapprochent le plus de Translivanian Hunger.
En tout cas, on est loin de l'incroyable Til cormpt norz norz norz sortit deux ans avant, album malsain comme jamais.
Mais c'est l'avis d'un fan avant tout de Death metal, n'ayant jamais aprécié DARKTHRONE à sa présumée juste valeur.
Pour répondre à la question plus haut, je ne pense pas que les paroles puissent être trouvées. Rien n'est présent à part l'image de la pochette lorsqu'on ouvre le boitier de l'album. Et ici, le chanteur se nomme Hat et non Pest. Mais bon, ce sont des détails. L'important, c'est de ressentir la musique !
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