Dans le langage anthraxien où les mots se prononcent à l’envers,
Penikufesin donne nisefukinep, c’est à dire Nice Fucking EP. Cette mini-parution de 1989, à considérer comme un EP comme son nom l’indique, rassemble les reprises que le quintette a enregistrées durant les sessions de son quatrième album
State of Euphoria, et qui étaient disséminées sur les différents singles (
Make Me Laugh,
Antisocial), à l’exception du morceau d’ouverture Now It’s
Dark que l’on retrouve tel quel sur l’album.
Antisocial, la fameuse reprise de
Trust issue de son album Répression paru en '80, possède la même base instrumentale que sur
State of Euphoria, mais est chantée cette fois-ci en français, à l’exception du refrain. Joey
Belladonna chante le premier couplet avec un accent plus proche de la vache espagnole que de la langue de Molière, tandis que le second couplet est assuré par
Bernie Bonvoisin en personne, et que le troisième est repris en cœur par les deux chanteurs.
Anthrax s’approprie également le morceau Les Sectes issu du même album culte de
Trust, en anglais cette fois-ci.
Friggin’ in the Riggin’ est quant à elle une reprise du groupe de punk anglais
Sex Pistols (1979), chantée alternativement par toute l’équipe d’
Anthrax, à l’image de son morceau I’m the Man où le chant était partagé entre les membres, pour un moment très festif. Puis, retour à une application plus scolaire sur la bonne reprise
Parasite de
Kiss issue de son album Hotter Than
Hell (1974), pour finir sur la pièce instrumentale Pipeline, très sympa, initialement composée en 1962 par le groupe de surf-rock californien The Chantays (aka The Ventures).
A l’image du EP Garage Days de
Metallica paru deux années auparavant, le choix d’
Anthrax s’appuie donc sur une base plutôt originale, pour un résultat réjouissant et très bien exécuté. On sent que le groupe new-yorkais s’est avant tout fait plaisir et que, à l’image de la reprise Sabbath Bloody Sabbath qu’il avait effectuée sur le EP
I'm the Man, il montre toute son aisance sur cet exercice de style.
++ FABIEN.
Anthrax (dont je ne peux m'empêcher ici de souligner la forme live lors de leur dernière tournée) est et resté un des groupes metal les plus à l'aise dans cet exercice d'appropriation de reprises quelque soit le style originel. On sent bien l'éclectisme des membres et le plaisir à interpréter ces titres.
Merci pour la kro
un ep qui replonge nous replonge à une époque bien lointaine pour les plus anciens et une curiosioté pour les plus jeunes, parcontre un ep qui dans un sens est peu interessant sauf pour l'originalité des reprises et qui ne correspond en auncun cas au style d'Anthrax de cet époque, juste un gros délire entre eux que le groupe offre à ses fans.
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