No Rest for the Wicked

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17/20
Nom du groupe Ozzy Osbourne
Nom de l'album No Rest for the Wicked
Type Album
Date de parution 28 Septembre 1988
Produit par Keith Olsen
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album478

Tracklist

Original Version - Co-Produced by Roy Thomas Baker
1.
 Miracle Man
 03:43
2.
 Devil's Daughter
 05:14
3.
 Crazy Babies
 4:14
4.
 Breaking All the Rules
 5:12
5.
 Bloodbath in Paradise
 05:01
6.
 Fire in the Sky
 6:24
7.
 Tattooed Dancer
 3:53
8.
 Demon Alcohol
 04:27
9.
 Hero
 04:47

Durée totale : 42:55



Reissue in 2002 with 2 Bonustracks
1.
 Miracle Man
 03:43
2.
 Devil's Daughter
 05:14
3.
 Crazy Babies
 04:14
4.
 Breaking All the Rules
 05:12
5.
 Bloodbath in Paradise
 05:01
6.
 Fire in the Sky
 06:24
7.
 Tattooed Dancer
 03:53
8.
 Demon Alcohol
 04:27
9.
 Hero
 04:47

Bonus
10.
 The Liar
 04:32
11.
 Miracle Man (Live)
 03:48

Durée totale : 51:15

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Ozzy Osbourne


Chronique @ choahardoc

02 Avril 2010

le maillon qui rallie Ozzy à son passé glorieux, tout en le tournant vers un avenir prometteur

Quel bonheur aujourd'hui, de réécouter ce No Rest for the Wicked, toujours magistral après vingt-deux ans d'écoutes. A sa sortie, celui-ci fut pourtant descendu par la presse généraliste, laquelle considérait le Madman comme un artiste fini. Etonnant quand on sait à quel point ce brulôt a préparé le terrain des succès gigantesques des 90's; vous savez l'ère de No More Tears et des Ozzfest!

Si Jake E.Lee, six-cordiste du groupe n'a jamais démérité, force est d'admettre qu'après Bark at the Moon, le clan Osbourne s'est retranché dans une routine dangereuse. Comme le dit l'adage: ce qui n'avance pas...
Pour remédier à cet état de fait, Ozzy auditionne quelques guitaristes et déniche la perle rare: un certain Jeffrey Phillip Wielandt alors agé de vingt ans. L'inconnu se fera désormais connaître sous le nom de Zakk Wylde: une légende est en marche.

La formation comprend donc Ozzy, Wylde, l'inoxydable Bob Daisley à la basse, Randy Castillo (1950-2002 R.I.P) derrière les futs et John Sinclair aux claviers. L'ensemble des compos est composé collégialement et c'est sans doute le point fort de cette délicieuse galette: l'audace du jeune gratteux est parfaitement encadré par cette équipe de cadors, tous vétérans chevronnés partis enregistré à Los Angeles.

N'étant pas musicien, il est difficile pour moi d'exprimer ce qui me semble être un des atouts majeur de ce disque. Si seulement je pouvais vous parler phrasé, reverb, écho et compagnie, j'approcherais probablement plus de la réalité. Toujours est-il qu'à moins d'être sourd comme trois pots de chambre, il me semble évident qu'on assiste à la révélation d'un des plus authentiques guitar-Heroes portés par notre époque! Quel toucher, quelle science du riff!! Le doigté du guitariste, d'une précision millimétrique, est au service d'un renouveau, d'une oeuvre profondément originale, ne se contentant nullement de singer les Monstres Sacrés Tony Iommi et Randy Rhoads.

Ozzy n'est pas en reste et il semble bien que sa voix est un peu mieux "préservée" qu'à l'habitude. Tout ou presque frise la perfection sur ce disque inattendu, voire inespéré. Bien sur, on peut discuter sur l'intérêt du titre bonus Hero qui manque un peu de pêche, arguer qu'un Fire In The Sky aurait davantage convenu sur The Ultimate Sin, l'album précédent. Ce serait faire fi du niveau d'interprétation de ce line-up qui se met réellement en quatre pour nous faire partager son envie. Pas l'ombre d'une balade, où est le problème? Il y en aura d'énormes sur le prochain album!

J'ai écrit qu'il s'agit d'un brulôt; bien, bien, je me répète. La créativité, la vitesse, l'esprit Rock'n'Roll rencontrés ici me laisse tantôt pantois, tantôt ... sur mon séant! Miracle Man ouvre les hostilités avec un lot de promesses bientôt tenues haut-la-main: production assassine, riff de plomb, mix vocaux tournés vers la modernité, solo exceptionnel, tout y passe. Le classique Crazy Babies ne déroge pas à cette approche. Il n'y a pas vraiment de baisse de régime au sein de cette oeuvre vraiment intense. Le superbe et démoniaque Bloodbath In Paradise -quel joli titre!- s'ouvre sur une incantation méphitique bien délirante, tellement typique du Madman. Autre exemple des qualités décrites ci-dessus, le fulgurant Tatooed Dancer, le titre le plus rapide du répertoire d'Ozzy, je ne sais?

Osbourne a en tout cas sorti sa plus belle plume pour nous sortir des textes, souvent clichés (Devil's Daughter), mais animés d'une sincère envie de partager ses convictions. Ainsi, Miracle Man balance ses vérités à la face d'une Amérique spectatrice du "télévangélisme". Demon Alcohol évoque le dépassement du stade Suicide Solution, grâce à son épouse Sharon.

No Rest for the Wicked est le maillon qui rallie Ozzy à son passé glorieux, tout en le tournant vers un avenir prometteur. Zakk Wylde et ses soli impétueux y sont assurément pour quelque chose, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Pour ma part, j'invite tout les férus de Metal à essayer ce trésor, qu'ils apprécient ou non Ozzy. Il s'agit tout simplement d'un monument.


Nota bene: Sur le clip de Miracle Man, vous pouvez voir Geezer Butler tenir la basse. Il est également présent sur la session de photo promotionelle. Il n'a pas du tout participé à l'enregistrement et à l'écriture mais est simplement venu remplacer Bob Daisley pour la tournée.


17 Commentaires

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David_Bordg - 16 Mai 2015: Je m en lasserai jamais, aujourd hui encore je le trouve terrifiant, presque jamais un jeune guitariste m avait autant impressionnne, un extraordinaire, et j adore tous les titres, un de mes trois préfères.
PhuckingPhiphi - 22 Juillet 2015: Le dernier très grand Ozzy ; plus jamais le Prince des Ténèbres ne retrouvera une telle superbe par la suite, même si sa discographie comptera encore quelques très belles galettes (à commencer par No More Tears, qui n'est quand même pas passé loin du chef d'œuvre).

Par contre, dire que j'avais été dérouté à la première écoute lorsque je l'avais acheté à sa sortie en 1988 est un doux euphémisme : après Randy Roads et Jack E. Lee, Zakk Wylde, c'était quand même un sacré choc culturel, il m'a fallu quelques écoutes pour m'y faire !
choahardoc - 22 Juillet 2015: Exact, nouvelle époque nouveau style. Moi aussi, j'ai été un petit moment déboussolé par l'arrivée de Zakk!
mechant - 26 Fevrier 2021:

Je ne connaissais pas cet album d' ozzy  et savais encore moins que c'etait le 1er de zakk wylde....hormis ces 2 details, j'ai trouve ce vinyle chez Sue à Lectoure.

La chronique lu en 4V m'a donc permis de le conserver dans le pilot de vinyles selectionnés.

1 belle chronique mais surtout tres juste sur la croisée des chemins stylistiques du prince des ténèbres. 

Merci pour cette fine analyse

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