Night Eternal

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17/20
Nom du groupe Moonspell
Nom de l'album Night Eternal
Type Album
Date de parution 19 Mai 2008
Labels Steamhammer
SPV
Produit par Tue Madsen
Enregistré à Antfarm Studio
Style MusicalDark Gothique
Membres possèdant cet album354

Tracklist

CD
1. At Tragic Heights
2. Night Eternal
3. Shadow Sun
4. Scorpion Flower (ft. Anneke Van Giersbergen)
5. Moon in Mercury
6. Hers Is the Twilight
7. Dreamless (Lucifer and Lilith)
8. Spring of Rage
9. First Light
Bonustrack (Limited Edition)
10. Age of Mothers
11. Scorpion Flower (Dark Lush Cut)
12. Scorpion Flower (the Feeble Cut)
DVD (Limited Edition)
1. Finisterra (Live Wacken 2007)
2. Memento Mori (Live Wacken 2007)
3. Blood Tells (Live Wacken 2007)
4. Finisterra
5. Finisterra Making of
6. Luna

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Moonspell


Chronique @ Eternalis

06 Novembre 2008
Unique groupe d’origine portugaise à stature internationale, Moonspell semble vivre une seconde jeunesse depuis la sortie de l’acclamé « Memorial » qui avait rendu les lettres de noblesse à un combo quelque peu retombé dans l’oubli à la sortie de « The Antidote ».

Suite au réenregistrement de ces premiers titres l’an passé, le quatuor de Lisbonne revient en force grâce à un « Night Eternal » qui frappe là où on ne l’attend pas forcément: dans la mélancolie et la beauté.
Beaucoup plus sombre et gothique que son prédécesseur, ce nouvel opus est un véritable bain de jouvence pour la bande à Fernando Ribeiro, qui obtient de plus le meilleur son qu’il n'ait jamais eu. La production de Tue Madsen est simplement hallucinante de puissance, de clarté et de lourdeur.

La preuve en est sur le fantastique titre d’ouverture de sept minutes, At tragic heights, débutant sur une intro menaçante et très cinématographique, lors de laquelle le groupe déclame un passage du livre des révélations (de nombreux extraits de la Bible seront utilisés tout au long de l’album). Puis arrivent les guitares, et le chant exceptionnel de Fernando, tout en noirceur et en rage. Le second morceau, titre éponyme, se révèle la chanson la plus brutale de l’album et évoque immanquablement l’album précédent de par cette énergie ténébreuse et ses solos très heavy (le passage au tapping faisant immédiatement penser à du Maiden de la grande époque).
Mais l’atmosphère change véritablement à partir de Shadow sun pour prendre une teinte plus mélancolique. Le chant se fait plus ambiant, susurré à notre oreille et d’une grande tristesse, jusqu’à l’explosion furieuse du refrain (quel chanteur, proprement exceptionnel – et le rendu en live est identique).
L’album gardera par la suite cette direction, à l’instar du sublime Dreamless (Lucifer and Lilith). Les mélodies sont vraiment très soignées et l’on sent que beaucoup de soin a été apporté à ces éléments revenus au premier plan de la musique des Portugais. Le reste est à l’image de ces morceaux: sombre, inspiré, beau et invitatoire à la rêverie désenchantée.

Un grand disque, par un grand groupe. Que demander de plus ?


2 Commentaires

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GLADIATOR - 12 Septembre 2009: Je viens d'acquérir cet album . Entre rèverie , tristesse , colère et noirceur . Sublime . Tout à fait en accord avec ta chro . Glad.
bastino - 16 Juillet 2011: Excellents, je les ai vus en concert au Graspop ce 25 juin et c'est vrai qu'en LIVE ça rend très bien (le côté puissant et mélancolique prédominne bien toutes les compos)
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Chronique @ AmonAbbath

01 Août 2009
Avec Memorial, nos Portugais avaient décidé qu'il était grand temps d'arrêter d'expérimenter dans tous les sens (jusque là ce groupe commençait pour moi à perdre son identité) et qu'il fallait envoyer un bon boulet qui s'assimile directement. Malgré tout, l'ensemble était travaillé, quoiqu'en disent certains : riffs monstrueux, ambiances oscillant entre morbide et tout simplement ''beau'', ... Cette fois, et après un tel monument, il fallait frapper fort. Un double obstacle se dressait sur la route de Moonspell : conserver le gros son qu'ils venaient de retrouver tout en faisant intervenir à nouveau l'absence de lumière (qui contraste avec le côté agressif du rouge sang de Memorial). Avec ce Night Eternal (trouvez-moi un titre d'album plus sombre!) les ténèbres reviennent en force, mais le fameux gros son aussi (encore plus écrasant en fait), c'est tout de même Tue Madsen qui produit, je vous laisse imaginer la baffe...

Résultat : obstacles pulvérisés. Mais le groupe ne se contente pas de ces quelques ''détails'', ils composent des chansons qui ont toutes leur petite particularité, alors que sur Memorial il était moins simple d'extirper une chanson en particulier dès la première écoute (si ce n'est au niveau des riffs). Non, cette fois, lorsque l'on a écouté le cd, on sait parfaitement quelle piste on veut réentendre au plus vite. Quel meilleur exemple que la chanson éponyme, munie d'un rythme propre à elle-même et relativement inhabituel pour Moonspell. En prime, on a droit à un sublime solo heavy qui ne fait absolument pas tache au milieu de cette atmosphère gothique (voire un peu glauque ici). Les musiciens maîtrisent leur sujet, tant dans la composition que dans l'exécution, tout est pensé de manière à ce que l'auditeur s'éclate, ni plus ni moins! Le tout sans tomber dans le calcul excessif qui enlèverait tout effet de surprise, je pense à la montée en puissance de Shadow Sun, jusqu'à ce que Fernando se mette à hurler et que la chanson démarre réellement! L'entrée en matière est assez impressionnante, on se sent forcément un peu écrasé sous un mur sonore (grandiose morceau d'ouverture ce At Tragic Heights, presque death-symphonique!), et Scorpion Flower arrive à point nommé pour nous apaiser un court instant.

Il s'agit d'une ballade gothico-romantique dont Moonspell a le secret. Pas de chant death donc, mais un sublime duo à voix claires entre Fernando et Anneke van Giersbergen de The Gathering. Je dois avouer ne pas être fan de ce genre de chansons, mais celle-là fait mouche à tous les coups, sans la moindre once de niaiserie, génial! 

Mais la pause café touche à sa fin et la boucherie reprend. Une bonne grosse descente de batterie annonce la couleur : Moon In Mercury va décoiffer. Puissante déjà lors des couplets, la chanson atteint le summum du mur sonore au refrain. Et c'est bien sûr l'instant idéal pour Fernando de crier MOOOON d'une voix qui en impose (en plus accentuée par une bonne dose de réverb', il est pas content je vous dis!). Et on n'hésite pas à envoyer en plus un solo une nouvelle fois heavy.

Même recette pour la suivante (Hers Is The Twilight) avec tout de même des couplets plus calmes (pour mieux exploser ensuite bien entendu...). La chanson la plus simple de l'album (Spring Of Rage) est aussi l'une des plus efficaces, monsieur Ribeiro profite des couplets pour laisser libre cours à sa voix claire, avant un refrain entraînant qui donne envie d'headbanguer, dans la lignée des autres titres, mais pas de solo cette fois. 

La lourde tâche de clôturer un tel album reviendra à First Light, qui s'en sort très bien d'ailleurs. Une lueur de clarté apparaît après ces quelques minutes passées sous le joug des ténèbres. Un morceau une nouvelle fois plutôt inhabituel pour du Moonspell, mais qui s'intègre sans fausse note au cd, on y retrouve d'ailleurs l'aspect symphonique du titre d'ouverture, imposant mais en aucun cas pompeux. Un petit bémol tout de même, rien n'est parfait, Dreamless reprend la formule de Scorpion Flower, sans le charme du duo de cette dernière ni de réelle originalité. On pourrait la trouver dispensable, mais il est vrai aussi que ce sont les deux seules accalmies au milieu de tout cet attirail sonore, elle a donc sa place. Quant à Age Of Mothers, piste bonus du digipak, elle prouve qu'il y a bien un monstre derrière les fûts (ce Miguel Gaspar...)! Un son de batterie digne d'une mitrailleuse gatling (Tue Madsen tue - je sais elle est facile celle-là), des guitares imposantes, une basse qui appuie chaque riff sans faillir, et une voix pleine de charisme, moi j'appelle ça du grand Moonspell

18/20

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Commentaire @ DeadlyNightShade

22 Fevrier 2009
Avant de me plonger dans cet album, je n'étais pas spécialement fan de Moonspell. J'avais bien écouté quelques chansons mais bien peu avaient retenu mon attention, c'est grâce à des échos positifs et des interviews intéressantes dans des magazines que j'ai décidé d'écouter ce Night Eternal. C'est donc sans a priori et sans comparaison avec son œuvre antérieure que je décide de chroniquer ce disque.
Très bonne idée de ma part, cet album est vraiment bon !

"At Tragic Heights" ouvre l'album et nous plonge complètement dans le dark metal des Portugais. Tout un univers se dévoile sous nos pieds, sombre, mystique, l'imagerie de Moonspell est toujours aussi riche. Avec la montée en puissance d'un chant narratif à souhait, le morceau est résolument bon. Les claviers sont mis en avant sans laisser les guitares en retrait. Le chant saturé de Fernando est plus accessible et se noie dans la musique mystique du combo. Au bout de 5 minutes, le chant murmuré typique revient, suivi d'un retour du chant saturé.
Ce titre épique est une excellent introduction à Night Eternal, bien que long, il passe réellement bien, comme un titre plus court.

Une douce mélodie annonce la fin du morceau, que l'on retrouve en intro du morceau éponyme suivant. Une chorale de femme, comme dans le premier morceau ouvre le titre.
En effet, cet album parle des femmes et de la Terre, Moonspell y voyant une certaine liaison. "Night Eternal" est donc un morceau agressif et proche d'un black metal avec un chant saturé riche en changement de rythme. Les choeurs féminins orientaux ne font qu'enrichir ce beau morceau.
Le morceau suivant "Shadow Sun" est toujours aussi oriental et semble une suite logique du précédent. Le chant murmuré de Fernando suivi de son chant saturé rappelle les morceaux précédents, la rythmique bien présente et les guitares mélodiques qui ne sont pas sans rappeler certains combos de death mélodique actuels.

"Scorpion Flower", le titre suivant, voit Fernando chanter avec sa voix claire, ce qui est véritablement une bonne chose. Il a en effet une trés belle voix. Ce n'est pas la seule voix de cette chanson: Anneke van Giersbergen (Agua de Annique, ex-The Gathering) le rejoint sur les refrains et fait mêmes quelques chœurs. Sa voix cristalline, fragile et puissante à la fois est un véritable atout. Un petit solo de guitare vient même enrichir ce morceau, très beau sur le plan de la musique et des textes.

Une intro violente vient présenter un titre death/black "Moon in Mercury" où le chant saturé plus violent qu'à l'accoutumée revient, les guitares se font plus tranchantes quand il le faut sans pour autant en oublier la mélodie. Le refrain "Moon in Mercury!!!!" fera sans aucun doute son effet en live. Ce morceau est enrichi d'un solo de guitare puissant et plus long et accompagné de claviers.
"Hers is the Twilight" (dont le début rappelle encore le death mélodique) et ses chœurs féminins entretiennent l'ambiance si particulière de l'album. Fernando ne sait pas s'il doit se faire ange ou démon avec une alternance chant saturé/chant murmuré. Un morceau très mélodique.
"Dreamless (Lucifer and Lilith)" est un morceau que j'adore. C'est le premier morceau que j'ai entendu de cet album sur un sampler Rock Hard. Vraiment beau, doux et mystique avec un chant clair grave et aigu à la fois. Le chanteur est comme possédé par une autre voix. Quelle magnifique spectre vocal que recèle Ferando Ribeiro: en un album, il alterne chant saturé (jusqu'au black), narratif, murmuré, clair grave, clair aigu. Vraiment un bon chanteur. Pour en revenir à la chanson, elle n'a rien de technique ou d'extraordinaire mais il n'y a pas que ça dans la musique, cette chanson me touche.

"Spring Of Rage" nous rapproche de la fin de l'album. Avec une alternance chant clair et saturé sur une mélodie imparable (probablement une des meilleures mélodies de l'album). La rythmique toujours aussi metal et les claviers toujours aussi mystiques sans en faire de trop font de ce morceau une autre perle de l'album.
"First Light", enfin, clôt l'album. Avec sa petite mélodie naïve en introduction qui ne dure pas longtemps, le metal revient toujours plus fort. Un chant grave en alternance avec un chant narratif murmuré raconte une histoire. Le chant saturé revient de plus belle, la chorale de femmes rappelle des albums de metal symphonique. On pense même parfois à Septicflesh. Le joli solo très mélodique avec les choeurs en arrière-plan vers le fin du morceau accélère le tempo qui est ralentit après la prestation flamboyante de Fernando. Le dernier vrai solo de l'album est d'une mélodie incomparable dans "Night Eternal". La chorale et l'orchestration finale rappellent finement des albums de death orchestral et de symphonique.

Moonspell est un groupe de dark metal de très haut niveau qui nous propose là un album vraiment excellent. J'ai beaucoup parlé de la voix dans ma chronique mais c'est parce que la voix du chanteur est l'atout principal du groupe. Fernando Ribeiro est vraiment un excellent chanteur.
"Night Eternal" est un véritable plaisir du début à le fin. Aux guitares mélodiques s'allient la puissance des claviers et des orchestrations et chorales en aucun cas pompeuses et qui font de cet album un grand album.

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Commentaire @ shiriu

18 Octobre 2008
Moonspell éternel...
Cet album est très puissant, avec un coté Dark qui le pousse parmi les grands albums de metal. Et pour cause, j'ai du mal avec le chant féminin lorsqu'il se surajoute à la musique pour combler des manques. Mais la façon dont est composé l'album, très construite, amène une certaine homogénéité dans l'ambiance et le peu de voix féminine (sauf le duo bien sûr) est là uniquement en renfort de puissance, non pas en artifice (d'où une ambiance proche du Irreligious: enfin...). Oui, enfin, il fallait le dire! Bref, ils sont de retour. 11 ans que j'attendais un album pareil (depuis Sin), les autres étant pour moi moins bien composés et inintéressants. Tout le talent de Moonspell est présent, avec un léger supplément "heavy" au niveau des riffs qui ne peut laisser aucun métalleux indifférent. Une telle osmose entre noirceur et puissance mélodique, comment font ils? Probable qu'ils soient damnés...

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