Après une période d'expérimentations (prolifique pour certains, vide de sens pour d'autres),
Moonspell revient une fois de plus assombrir notre monde musical de ses ambiances noirâtres. Je ne nie pas faire partie de ceux qui n'accordent que peu d'intérêt aux albums tels que
The Butterfly Effect ou encore
Sin/Pecado, même si certains morceaux restent pour moi du grand
Moonspell (je pense à un petit Lustmord par exemple). Je ne savais trop à quoi m'attendre avec ce nouveau cru (comme tout le monde je pense) et c'est après maintes réflexions sur certains bons échos que je me suis décidé d'acheter ce
Memorial.
Memorial... Un nom monumental, pour un monument. Car si il y a quelques défauts, cet album envoie comme il faut et on est rapidement happé dans le tourbillon de riffs, le jeu de batterie et le regain d'agressivité du chant de Fernando. Ce dernier n'a laissé que peu de place à son chant clair un peu latin lover pour se concentrer sur une voix entre black et death, à l'inverse des albums précédents.
Le choc risque de faire fuir pas mal de minettes gothiques mais moi, ce chant n'est pas pour me déplaire. On pourrait penser que
Moonspell a perdu son inspiration et s'est laissé aller au bourrinage insipide mais il n'en est rien. Les ambiances n'ont jamais été aussi prenantes. La puissance va ici de paire avec une certaine subtilité, mise en avant par des interludes instrumentales loin d'être lassantes (car courtes et recherchées).
Pas mal de surprises parsèment l'oeuvre, sous les traits par exemple de la chanson '
Finisterra' qui tient du chef d'oeuvre rien que par son riff, les ambiances déployées sur les interludes comme Sons Of
Earth ou encore Proliferation (qui pourrait passer au cinéma dans une scène d'action!), parlons encore de quelques beaux solos (Upon The
Blood Of Men, Best
Forgotten) et de l'envoûtante
Luna où Fernando partage les lignes de chant avec la jolie voix de Brigit Zacher.
Waldemar Sorychta est au manettes, ce qui garantit du gros son. Tout instrument a une bonne place, d'ailleurs ils sont vraiment tous mis en avant (sauf peut-être la basse, un peu moins présente) et la batterie de Mike Gaspar est énorme!
Et vous savez le mieux?
Night Eternal, le successeur de ce mémorable monument continue dans la même voie pour ne pas dire qu'il enfonce le clou! A bon entendeur...
18/20
PS : Et comme un idiot j'ai oublié de vous parler du sublimissime artwork, délectable de la première à la dernière page du livret!
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