Misplaced

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18/20
Nom du groupe DGM
Nom de l'album Misplaced
Type Album
Date de parution 2004
Enregistré à The Outer Sound Studios
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album41

Tracklist

1. Livin' on the Edge 05:05
2. Is Hell Without Love ? 05:12
3. Through My Tears 04:34
4. Still Believe 04:50
5. Pride !! 04:53
6. Amazing Journey 05:40
7. A New Day's Coming 05:27
8. Perennial Quest 04:02
Total playing time 40:43

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DGM


Chronique @ Eternalis

11 Mai 2010
Les pépites de l’ombre…

Entre technique instrumentale insatiable et complexe, mélodicité omniprésente, rapidité exigée, accroche volontaire et production limpide et puissante, le monde du speed métal progressif est un vaste chantier dans lequel seuls les meilleurs ont une chance de survivre. Ils sont peu…

Certes, la scène speed est un véritable vivier de groupes en tout genre (Edguy, Helloween, Gamma Ray, Secret Sphere, Celesty…), tout autant qu’une scène progressive surpeuplée et au bord de l’asphyxie (Dream Theater, Symphony X, Beyond Twilight, Circus Maximus…) mais l’alliance des deux reste rare et précieuse. Nous pourrions évoquer Angra, dont la rapidité, la vélocité et la technique hors du commun les placent dans ce type de composition (que ce soit avec Angels Cry ou Temple of Shadows), Six Magics qui essaie tant bien que mal de survivre mais semble perdue dans des compositions parfois trop traditionnelles…et DGM.

Formation transalpine trop souvent et injustement méconnue, DGM pourrait presque être nommé comme les fiers descendants d’Angra, si leur date de formation n’était pas à deux ans près équivalente. L’un aura juste explosé pendant que l’autre se cherchait…
Les italiens ont longtemps cherché leur voie, avant de sortir un "Hidden Place" encore immature mais montrant déjà de réelles facultés de composition. Puis vint "Misplaced"…

Tandis que Vision Divine cherchait vainement de se faire un nom grâce à ses guests où la présence du célèbre Fabio Lione (Rhapsody of Fire), DGM s’est formé seul, avec ses propres individualités, au gré de changements incessants de line up (jamais un album avec le même…) avant de trouver le vocaliste qu’il leur fallait : le parfait inconnu Titta Tani.
Chanteur impressionnant faisant ce qu’il désire de son organe vocal, d’un chant emprunt de sensibilité et de beauté à des vocalises bien plus éraillés à la Russell Allen, rien ne lui échappe, sans jamais qu’une seule once de niaiserie ne traverse ses cordes vocales. Et voilà bien la grande force de "Misplaced", et de l’opus qui lui servira de successeur ("Differents Shapes" en 2007), DGM est mélodique mais jamais mielleux, DGM est beau mais jamais niais, DGM est technique mais jamais démonstratif, DGM est progressif mais jamais ostentatoire, DGM est cohérent et monstrueux de talent.

Un exemple ? Le tube en puissance "Through My Tears", à la mélodie entêtante et superbe, s’ouvrant vocalement sur une ambiance mélancolique, maintenue par un orgue mais rapidement rattrapée par des guitares épaisses sans être dissonantes. Titta pose un refrain simple, beau, que l’on retient en une écoute, tout comme l’ensemble de cette ligne vocale absolument parfaite, aux intonations surprenantes et d’une intelligence rare. Un magnifique solo de guitare, très planant, ouvre celui de claviers, bien plus rétro aux sonorités Hammond délectables et parfaitement réussies.

Evidemment, ce titre à l’allure de single n’est pas isolé en termes d’excellence et l’intégralité de l’album est couvert d’une maitrise et d’un talent aigu. "Living on the Edge" démarre les hostilités sans crier gare, toujours avec un grand sens de la mélodie mais une technique bien plus visible, n’hésitant pas à abreuver l’auditeur d’un flux constant de notes sans jamais que ce soit un seul instant prétentieux (une caractéristique rare et propre à Angra). Le morceau se veut bien plus rapide et orchestré, notamment sur un refrain grandiloquent martelé par une double pédale massive et les descentes de manches sublimes de Diego Reali qui enregistrait alors son dernier disque sous les couleurs de son propre groupe.
"Is Hell Without Love?" poursuit avec une ligne de basse à se pendre et surtout une intensité proprement jouissive pour le style, notamment par son riff supersonique et la ligne vocale de Titta sur le couplet, très crue en comparaison d’un refrain une nouvelle fois plus enlevé. Le clavier, sous forme de nappes, se relève indispensable pour apporter une tessiture supplémentaire et une quantité folle de petits éléments ajoutant encore à la complexité de l’ensemble, dont on pourra apprécier la grande qualité de mix final, rien n’étant écrasé au profit de son voisin. Un duel de solo génial se dresse devant nous avant l’arrivée d’une cassure rythmique imparable pour alourdir le tempo (ces chœurs très sombres) et nous abreuver de soli de claviers démentiels.

"Still Believe" calmera quelques peu l’atmosphère très métallique de ce début de disque. La sensibilité du piano et de la voix de Titta s’accouplant à quelques nappes symphoniques, discrètes mais présentes. Le morceau s’envolera dans une sorte de ballade puissante, à la prestation vocale impériale, à la beauté quasi religieuse comme le démontre l’accélération après le premier refrain et les chœurs liturgiques débarquant des cieux (mon dieu que ce refrain est beau…). Fabio Sanges livre une partition de claviers d’une beauté sans égale, quasi baroque, avant qu’un soli de guitare et de claviers ne viennent nous achever afin de nous mettre définitivement à genoux devant ce disque qui n’aura pour seul défaut que sa trop courte durée (quarante petites minutes).

DGM poursuit sa route sur une seconde partie de disque tout aussi jouissive (la très technique et taillé pour le live "Pride", la beaucoup plus mélodique et catchy "A New Days Coming" aux claviers magiques ou encore un "Amazing Journey" à l’aspect plus moderne laissant toute l’ampleur nécessaire à ce monstrueux bassiste qu’est Andrea Arcangeli et montrant un Titta Tani plus agressif que jamais) et sans presque aucunes fausses notes.
"Misplaced" traçait déjà la voie royale qu’allait suivre DGM sur les albums suivants, notamment sur un "Differents Shapes" en tout point parfait. En attendant, ce cinquième album représente simplement ce que chaque fan de speed progressif pourrait rêver de posséder. Il est l’incarnation de l’intelligence musicale, faisant de la technique un instrument de mélodie et non de masturbation stérile. Misplaced est, finalement, une sorte de modèle…

6 Commentaires

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Deloth - 11 Mai 2010: Je m'y attendais. ;) vus comment tu en parlais sur le topic Heavy Metal, et je vais être attentif car je suis vraiment fan de Angra, j'espère que eux aussi me convaincront. :)Prochaine acquisitions donc...
masterofpuppets47 - 12 Mai 2010: je viens de le recevoir aujourd'hui, je vais l'écouter avec attention et c'est vrai qu'à la première écoute on pense de suite à Angra.
En tout cas de nombreuses éoutes en perspective :)
Merci pour la chronique
Dombass - 01 Juin 2010: Y'a 2 DGM tout aussi bon l'un que l'autre.....les débuts Métal -Prog avec Dreamland et Hidden Place, pas immatures mais génialement aboutit dans une scéne non moins surpeuplée par les quelques ténors du genre pas si nombreux à ce niveaux..
Et puis la fracture Misplaced effectivement plus speed mais tout aussi géniale.
C'est mon avis, toujours est il que cette chro est la bienvenue, merci à toi Eternalis, mais fallait que j'y mette mon grain.
pielafo - 31 Août 2013: Un chef d'oeuvre legerement en dessous d'un Momentum ou d'un Different shapes faute a une production qui est a mon sens un peu trop crade. Mais il reste agreable a l'ecoute.
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