DGM ? Que cachent ces initiales ? En tout cas, pas une marque de vin italien, je vous rassure ! Mais plutôt : Diego, Gianfranco et Maurizio, les prénoms de ses trois membres fondateurs. Autrement dit : Diego Reali, le guitariste, Gianfranco Tassella, le batteur et Maurizio Pariotti aux claviers. Après deux albums pour le moins intéressants, tous trois jetteront l'éponge en 1999, laissant les commandes du groupe au nouveau batteur Fabio Constantino. Puis, l'année 2001 annonce la sortie d'un nouvel album, "
Dreamland", ainsi que l'arrivée dans ses rangs du chanteur Titta Tani, ex batteur du groupe de Death
Metal italien Necrophagia. Le dit album annoncera un changement de direction plus progressive et conforme à la musique du groupe.
Nous sommes en 2003 et
DGM sort "
Hidden Place". A mon humble avis, l'album de la consécration !
DGM nous délivre ainsi un
Metal Progressif inspiré, incisif, direct et aux mélodies vocales sans pareil. On notera
Dream Theater comme influence majeure, surtout pour son instrumentation, ses duels de guitare et son clavier légendaire. D'ailleurs, le groupe, à l'époque, ne s'en est pas caché. A cela s'ajoute un côté
Symphony X, surtout dans les lignes vocales de Titta Tani, impérial tout au long de l'album. Vous l'aurez compris, pas de démonstrations intempestives à la
Dream Theater, juste le côté mélodique du groupe de référence. Commençons donc notre immersion dans la "place cachée" de
DGM.
Comme je le citais plus haut, "
Hidden Place" se trouve être le deuxième et le plus ambitieux album de la formation avec l'excellent Titta Tani au chant. Ce dernier accompagne les ambiances inspirées du claviériste Fabio Sange, ce dernier abattant un boulot hors du commun, même si ses claviers sonnent un peu orgue Bontempi par moments. N'oublions pas les interventions lumineuses du guitariste et les autres musiciens, pas en reste non plus, nous donnant l'impression que tout le monde prend vraiment du plaisir a jouer. À croire que "Professionnalisme" a été le mot d'ordre du groupe lors de l'enregistrement de l'album.
La production se veut tout bonnement impressionnante, ne souffrant d'aucune faiblesse, mettant en valeur tous les instruments et les voix, tout en gardant un rendu Heavy moderne et mélodieux. Rappelons-le, nous sommes en 2003 et encore maintenant "
Hidden Place" sonne moderne ! Écoutez-donc la section rythmique pour vous en convaincre ! Rien que ce son de basse rappelant le jeu de John Myung (
Dream Theater) sur les titres "Storm#351" et "Alone", un vrai travail d'orfèvre.
L'album débute avec le titre "A Day without a Sun", annonçant la couleur, direct, sans fioritures, aux riffs et refrains mémorisables dès les premières écoutes. Je n'énumérerai pas tous les titres de l'album, mais seulement ceux sortant du lot, tel que le titre éponyme "
Hidden Place" avec, en introduction, ses guitares aériennes gorgées de feeling et le chant mélodique, tout en émotions, de Titta Tani. On remarquera aussi le travail remarquable de Fabio Sange aux claviers, aussi bien en solo qu'en fond sonore. Ecoutez alors le solo central du titre "Invisible
Rain" ! Vous m'en direz des nouvelles...
Nous n'oublierons pas non plus le titre "Storm#351", témoignant encore de la dextérité du guitariste Diego Reali, avec un solo furieux et jazzy de toute beauté, pour finir en duel avec les claviers de Fabio Sange. Pour ma part, le meilleur titre de l'album !
Continuons avec le titre "
Heaven", lui aussi valant son pesant de cacahuètes avec, une fois de plus, des interventions guitaristiques pas piquées des hannetons. Passons au titre "Alone", avec son introduction en lente progression, avec toujours la voix de Tita Tani, puissante et chaude, montant crescendo. Quel talentueux chanteur !
Poursuivons notre voyage avec le titre "Age of the
Flame", à mon humble avis le plus rageur de l'album ! Avec son chant agressif, il nous rappelle les débuts de groupes tels que
Symphony X. Bien sûr, l'influence de
Dream Theater se fait aussi sentir lors d'interventions instrumentales et techniques. Ecoutez donc le titre "
Winter Breeze " clôturant l'album. Ce solo de clavier ne vous rappelle-t-il pas les interventions magiques de Kevin Moore alors encore claviériste chez
Dream Theater ? Vous l'aurez compris, les titres de cet album sont tous très bons, voire des perles de créativité.
L'artwork de la pochette, tout aussi inspiré, est signé Lasse Hoile, artiste désigné à qui l'on doit certaines pochettes de
Dream Theater,
Porcupine Tree, Blackfield entre autres. Une pochette de toute beauté, dans les tons verts bleutés mettant en scène une femme nue à l'allure d'alien, assise et coiffée d'un casque, reliée à des câbles au dos, laissant imaginer un scénario du genre "expérimentation humaine". Avec, inscrites sur la gauche, les initiales
DGM en majuscules surlignées et simples.
Vous l'aurez compris, "
Hidden Place" est un album qui mérite vraiment une attention. S'il est destiné aux passionnés de
Metal Progressif influencés par le groupe
Dream Theater, il conviendra aussi aux amateurs de chant émotionnel, mélodique et puissant. Pour ma part,
DGM n'a pas fait mieux depuis, mis à part l'album "Momuntum" sorti en
2012, avec un certain Mark Basile (ex-
Mind Key) au chant.
Je pense que c'est l'album du groupe le plus sous-estimé.
En tout cas merci pour ton commentaire Sonadenn!
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