2013 annonçait le retour en grande pompe du groupe italien
DGM et de son huitième album intitulé
Momentum. En effet, le groupe transalpin injustement comparé aux Américains de
Symphony X et après une absence de 3 ans nous revient, avec une nouvelle livraison originale et inspirée, le bien nommé
The Passage, concept album musical (comme se plaisent à dire les membres du groupe). En effet, vous remarquerez une mélodie (fil conducteur) perceptible sur chacune des 11 pistes de l'opus.
The Passage suivra donc la même direction et approche que son prédécesseur, à savoir un
Metal Progressif d'excellente facture, inventif, aux touches Heavy Mélodique, recette dont le groupe transalpin use et abuse depuis les excellents
Misplaced,
Different Shapes et
Frame. Comme sur
Momentum nous aurons droit à l'intervention d'invités de prestige, tels que le guitariste du groupe
Symphony X,
Michael Romeo et de l'inégalable Tom Englund, vocaliste du groupe suédois
Evergrey.
L'opus, à la production puissante et très léchée, signée par le guitariste producteur Simone Mularoni, sera doté d'un son équilibré, moderne et sans la moindre fausse note. Le bougre n'aura pas chômé depuis 2013, entre la production et le mixage d'une multitude d'albums
Metal comme par exemple, les derniers
Ancient Bards,
At The Dawn,
Embryo,
Ethernity,
Eldritch etc., tout en continuant à travailler et à composer pour ses groupes respectifs.
Pour le reste du line-up, aucun changement à l'horizon et c'est avec un plaisir non dissimulé que nous retrouverons derrière le micro Mark Basile, Fabio Costantino (ex-
Carnal Rapture) à la batterie, Andrea Arcangeli (Concept,
Solisia ex-Thy Mortal
Eyes) à la basse et le talentueux claviériste Emanuele Casali, touche à tout à l'imposante discographie et nombreuses interventions en tant qu'invité de marque dans des groupes aussi connus que variés tels que :
Astra,
Empyrios,
Noveria,
Novembre et récemment sur l'album The Jaguard Priest du groupe
Metal Prog
Universal Mind Project.
La pochette et l'artwork nous dévoileront une multitude de portes (passages) embrasées, dans un espace de couleur bleu pâle, tout à fait dans le thème et titre de l'album. Celle-ci sera l'œuvre du cover designer Gustavo Sazes, très connu pour ses pochettes de groupe
Metal tous genres confondus (
Firewind,
Kamelot et
Arch Enemy entre autres).
Côté musique, le groupe ne nous décevra pas une seule seconde. Et ce, dès les premières notes de piano de la piste une "
The Secret part I" qui, 8:48 minutes plus tard, repart sur sa deuxième partie "
The Secret part II". C'est à partir de ce moment-là que nous serons certains de détenir un album dans la droite lignée du sublime
Momentum. Celui-ci bénéficiera d'une instrumentation sans faille avec un chant mélodieux et puissant (Mark Basile n'aura jamais été autant à l'aise sur un album). Tout cela soutenu par des riffs de guitares aiguisés et Heavy et une rythmique très carrée changeant de tempo là où il faut et quand il le faut.
Au fil de l'écoute de
The Passage, nous découvrirons d'autres morceaux du même acabit que "The secret". À commencer par la superbe chanson titre, en mid tempo, qui se distinguera surtout par ses guitares aux riffs chirurgicaux, mélangeant intelligemment technique et feeling. Tout comme "
Daydreamer", avec ses lignes de chant majestueux, aux interventions et autres solos de guitares en duel avec les claviers magiques d'Emanuele Casali. Sur l'album, nous aurons droit aussi à plusieurs morceaux percutants et plus rentre dedans, à l'instar du presque speed "
Fallen" aux lignes vocales plus agressives, le rapide et jouissif "
Dogma", qui verra Michael Roméo, le guitariste de
Symphony X (excusez du peu!), venir y greffer un de ses légendaires solos dont lui seul a le secret.
N'omettons pas les autres pistes toutes aussi intéressantes les unes que les autres, comme par exemple le direct "Animal" (choisi comme première vidéo pour présenter l'album) et son irrésistible refrain qui ne vous quitte plus. Mention spéciale au tonitruant duo qu'est "
Ghost of
Insanity" magnifié par l'incroyable chant de Tom Englund d'
Evergrey qui, associé à celui de Mark Basile, fait des merveilles. Ce morceau, selon l'avis de votre illustre serviteur, sera le meilleur de l'opus.
De plus, le groupe nous gratifiera d'un interlude, "
Disguise", tout en piano/voix, de 1:54 minute de pur bonheur et court répit avant de repartir, sur un autre moment fort, le superbe et énergique "
Portrait". L'album se termine par la splendide ballade "In
Sorrow " montrant encore un Mark Basile en pleine possession de son organe et au sommet de son art.
Le groupe transalpin nous démontrera une fois encore l'étendue de son talent en nous servant un album spontané sans chichis et autres démonstrations stériles et trop prévisibles assez communes au genre
Metal Progressif. Ajoutées à cela, et pour un résultat tout à fait bluffant, des compositions aux mélanges subtiles et variés.
DGM, avec "
The Passage", peut prétendre s'asseoir sans la moindre honte et difficulté aux côtés des formations les plus prestigieuses et talentueuses du genre, à l'instar de
Symphony X,
Evergrey et dans une moindre mesure
Dream Theater.
De plus, comment ne pas succomber face au talent caché du sous estimé chanteur Mark Basile.
chanteur!
Quel bel album ! A recommander aux fans de superbes mélodies et de musiciens chevronnées. +1 pour le sous estimé chanteur, il pourrait intégrer les bataillons de vocalistes pour Avantasia/Ayreon sans leur faire affront
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