Liste des groupes Metal Progressif DGM Endless

Partant de l'adage qu'il faut battre le fer tant qu'il est encore chaud, le groupe Metal Progressif italien DGM un an à peine après la sortie de l'excellent "Life", nous revient avec un nouvel album studio intitulé Endless. Un véritable album conceptuel et suite logique de son illustre prédécesseur, qui selon le guitariste, compositeur, producteur Simone Mularoni, raconte le voyage imaginaire d’un homme cherchant des réponses sur les choix qui ont façonné sa vie mais aussi, ce qu'elle aurait pu être s'il avait emprunté une autre voie.

Musicalement, l'opus s'inspire pas mal des géants du genre Rock Progressif des seventies, comme Kansas, Yes et Jethro Tull, pour la variété des instruments, mais en conservant son côté Heavy et l'originalité des dernières réalisations studio du groupe. Bien entendu, il serait facile de vous détailler chaque moments-clés qui jalonnant cette histoire, mais au lieu de cela, je vous inviterais à vous pencher sur le magnifique livret, qui accompagne le contenu de cet impressionnant ouvrage Metallique et Progressif.

L'autre particularité et points forts de l'opus résidera en sa production. Celle-ci sera une nouvelle fois entièrement réalisée, par le guitariste Simone Mularoni qui dotera l'album d'un son équilibré, et optimal, dont un mix final qui mettra en valeur, le chant modulable de Mark Basile ainsi qu'une instrumentation variée, rehaussé de subtils arrangements de claviers violon et flute signé Emanuele Casali. On s'attardera aussi, sur la splendide pochette à l'artwork en totale corrélation avec le thème de l'album. Moins dépouillée et plus soignée que celle de Life (le précédent album), cette dernière sera une nouvelle fois réalisée par la talentueux et prolifique cover designer Travis Smith, réputé pour s'être illustré sur les plus belles pochettes des groupes, Amorphis, Opeth, Iced Earth, Lalu, etc.

Au sein de ce nouveau manifeste très varié et homogène, on s'attardera avant tout sur les morceaux les plus subtiles et travaillé ou plane l'ombre de Jethro Tull et Kansas, à commencer par la pièce maitresse "...Of Endless Echoes" chargée de clôturer admirablement l'opus. Ce morceau à tiroirs dépassant les 14 minutes mettra en évidence une instrumentation à la fois complexe et typique au style DGM, le tout rehaussé de subtiles notes de violon et flute fort inspirée qui apporteront ampleur et intensité, à ce fabuleux morceau. Dans ce domaine n'omettons pas de mentionner le presque instrumental "Promise" ou plane l'ombre de Spock's Beard, qui ouvre admirablement l'opus et servant d'introduction au fort convainquant "The Great Unknown" à l'air mélodieux orné de motifs de guitares à la fois tranchantes et lumineuses.

De leur côté, "From Ashes", et "Final Call" ' représentent la facette la plus accrocheuse et technique de l'opus. Toutes deux se distinguent par des plans et soli de guitares inspirées et résolument Heavy, le tout renforcé par une rythmique implacable. Dans un registre similaire mais moins direct, nous citerons volontiers "The Wake" constitués d'un chant urgent et d'un impressionnant solo de claviers en duel avec les guitares. Enfin, si "Solitude" se fait plus mélodieux sa mélodie, et son refrain accrocheur n'est pas sans rappeler le morceau "Paradise Lost" de Symphony X.

Mention spéciale pour la vibrante ballade "Blank Pages" ou émotion rime avec passion. Mark Basile, par cette prestation, démontre une fois de plus l'étendue de son talent. Depuis son intégration au groupe en 2007, il a su évoluer et affiner son spectre vocal, offrant à chaque album des performances toujours plus impressionnantes.

Un peu moins long et comparable à d’autres albums conceptuels emblématiques comme "Operation Mindcrime" de Queensryche, "Metropolis Pt.2: Scenes from a Memory" de Dream Theater, ou encore "V" de Symphony X , "Endless" dont le thème avait déjà été évoquer quatre ans plus tôt sur l'album "Tragic Separation", prouve que le groupe DGM est toujours capable de nous surprendre et de nous captiver tout en respectant un cahier des charges qui fait son identité.

En huit titres, le quartet italien réussi de nouveau à marier puissance et mélodie, accroche et profondeur, le tout constitué de variations parfaitement équilibrées. Voilà qui assoit définitivement DGM sur les sommets du genre et comme l'un des leaders incontestés du Metal Progressif italien et européen.