Frame

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18/20
Nom du groupe DGM
Nom de l'album Frame
Type Album
Date de parution 23 Fevrier 2009
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1. Hereafter 04:33
2. Enhancement 04:22
3. Not in Need 04:22
4. No Looking Back 05:25
5. Trapped... 02:01
6. ...In a Movie 04:03
7. Away 05:19
8. Heartache 05:29
9. Rest in Peace 03:46
10. Brand New Blood 05:05
11. Fading and Falling 04:36
Bonustrack
12. Rose in the Wind (Anggun Cover) 04:07
Total playing time 53:08

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DGM


Chronique @ Eternalis

15 Fevrier 2011

DGM marque le pas en perdant une partie de son identité et se rapprochant trop dangereusement de ses idoles...

La vie est faite inopinément de décès, inlassablement de crises, inéluctablement de ruptures…le cycle est ainsi, de chutes et d’envolées…
Là où certains subissent un destin parfois bien funeste, d’autres le force complètement, à l’instar d’un groupe comme DGM qui n’aura eu que faire, depuis sa formation, de réaliser les changements les plus impensables possible, allant même jusqu’à se séparer de la substantielle moelle osseuse de ce qui fit la naissance du groupe de power progressif italien. DGM, littéralement « Diego Gianfranco Maurizio », ne comporte depuis deux albums plus aucuns membres originels, ni même ceux ayant donné leur nom au groupe.
Paradoxalement, c’est suite à l’ultime départ du rescapé Diego Reali après le très bon "Misplaced" que DGM réalisa son chef d’œuvre avec le superbe et très abouti "Different Shapes", la faute notamment à l’un des vocalistes les plus inspirés du circuit (Titta Tani) et un nouveau six-cordistes insolent de talent (Simone Mularoni).
Mais fatalement presque, comme une malédiction, les choses devraient encore bouger, et c’est envers Titta, qui était parvenu à amener le groupe à un niveau supérieur, qu’elle opéra. Quittant le groupe dans de « bonnes conditions » mais sans jamais que l’on ait su réellement pourquoi, c’est donc orphelin de sa voix si particulière que DGM devra maintenant travailler. Mark Basile le remplace donc au pied levé…encore un chauve dirons-certain, on reste dans la continuité. Oui mais non…"Frame" n’est, ni musicalement, ni lyriquement, la continuité de "Different Shapes".

Entendons-nous bien, "Differents Shapes" avait frappé un grand coup (même si dans un relatif anonymat) pour sa puissance dévastatrice, sa technique mélodique à couper le souffle digne d’un Angra, ce timbre unique de Titta Tani et cette propension à passer d’un riff à couper au hachoir à des plans d’une mélancolie à tomber ("The Alliance" pour ne citer que lui…). Ce sentiment s’est considérablement estompé sur Frame, pourtant produit une nouvelle fois d’une main de maitre.
Explications…

"Hereafter" déboule sans crier gare et envoie le pâté dès les premières secondes. Coulis de claviers sur un riff monstrueux de technique, couplé avec une rythmique basse/batterie très saccadée et tranchante. Le nouveau vocaliste fait rapidement son entrée, tout d’abord susurré, sombre puis s’envole. Aucun doute sur ses capacités, il chante admirablement bien, son timbre est joli et il semble avoir les épaules pour relever le défi…tout du moins sur ce premier single. De plus, il y a cette aisance technique, cette beauté dans le question-réponse de la guitare et du clavier, cette manière habile de tout écraser avec une fluidité rageuse, une beauté carnassière. Comme un prédateur qui se ferait agile pour dévoiler toute l’étendue de son art…

Le principal souci qui va dès lors se poser va intervenir du point de vue de la personnalité qui, sans être atypique, devenait tout de même de plus en plus individuelle chez le groupe. Or, ici, on a trop souvent l’impression d’avoir affaire à un Dream Theater qui se serait speedé, accéléré, complexifier sur certaines parties ou au contraire alléger pour devenir plus direct et accessible. C’est dans cet état de fait que les vocaux de Basile peuvent déranger, car véritablement très proche de ceux de Labrie dans ses vertes années. "Not in Need" par exemple choquerait presque par cette évolution boitillante, complètement inopportun, partant d’un riff speed succulent à une fausse ambiance speed/jazzy puant le "Take the Time" à plein nez. Il est évident qu’"Images & Words" est l’album qui revient le plus souvent à l’écoute de certaines compositions, "Away" également qui, après une introduction magnifique, s’envole vers des horizons un peu trop « metropolisien ».

Néanmoins, il serait bien trop hâtif de croire que DGM n’a plus rien à proposer, tant l’enchainement de "Trapped" et "In a Movie" est une pure merveille ; le premier introduisant le second. "Trapped" puise son influence dans une musique très cinématographique (des images incas perlant dans notre esprits), proche d’un Hans Zimmer, auquel on ajouterait un riff des plus écrasants en son centre. Puis "In a Movie" s’ouvrant sur un sublime riff, se distillant en une perle de mélodie (cette partie cristalline de claviers), se saccadant parfois quelques infimes secondes pour créer des décalages rythmiques très techniques. Mark envole littéralement sa voix sur le pont, toujours poursuivi par ce riff acéré et avide de vitesse pied au plancher. "Brand New Blood" exploitera des riffs encore plus thrash pour noircir légèrement une fin d’album moins technique, s’essoufflant sur la créativité mais regagnant en puissance pure, comme en témoigne le solo extraordinaire de dextérité perlant ce morceau.

S’il compote son lot de trouvailles sonores, un vivier de riff et de soli toujours impressionnant, DGM marque le pas en perdant une partie de son identité et se rapprochant trop dangereusement de ses idoles, laissant par la même occasion du crédit dans sa démarche. Les italiens marquent le pas et se veulent déjà bien moins unique qu’il y a trois ans, reposant un pied dans la masse grouillante de jeunes loups aux dents longues attendant sagement leur heure de gloire. Et si Frame reste un très bon disque, excellemment produit (évitant l’écueil d’un son puissant mais lisse, gardant toute la rugosité nécessaire au style) et interprété, on ne peut s’empêcher de penser que quelque chose a été perdu et gâché en chemin…un changement de trop. Inéluctablement, le mouvement peut empêcher, dans toute son antinomie, de réellement avancer.

2 Commentaires

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Vrael - 18 Fevrier 2011: Oh, une chro d'Eternalis sans commentaires...?
Je ne connais pas DGM, et toujours pas écouté Angra qui est sur ma liste de groupes à découvrir.
"Differents Shapes" avait frappé un grand coup (même si dans un relatif anonymat) pour sa puissance dévastatrice, sa technique mélodique à couper le souffle digne d’un Angra, ce timbre unique de Titta Tani et cette propension à passer d’un riff à couper au hachoir à des plans d’une mélancolie à tomber"
>> voilà comment faut me parler ! Mais ni eux ni Angra n'étant sur Deezer, la découverte devra attendre que j'ai des sous... et l'audace de les dépenser sans avoir écouté avant.
Eternalis - 18 Fevrier 2011: Youtube est ton ami dans ce cas ;)
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