Attention cher lecteur, c'est un fan inconditionnel de
Korpiklaani qui écrit cette chronique, quelqu’un qui a découvert le groupe avec «
Voice of the wilderness » et qui depuis attend chaque album avec impatience.
Il faut savoir que, à mon gout, chaque album qu’ils ont fait jusqu’ à maintenant a été réussi, même les moins bon «
Karkelo » et «
Korven Kuningas ».
Korpkilaani, c’ est un groupe qui a su évoluer au fil du temps, laissant tomber quelque peu l’ aspect festif « happy little boozer » pour venir à quelque chose d'un peu plus mature, mélancolique par moments, album après album. Alors est-ce que
Korpiklaani va continuer dans cette évolution ? Est-ce que le changement de violoniste a eu un effet quelconque sur le groupe ??
Manala nous apporte les réponses.
De prime abord, premier changement notable, la pochette. On retrouve certes toujours notre viel homme, mais cette fois-ci la pochette n’inspire pas tellement au calme, à la sérénité ou à la beuverie mais plutôt à une épopée épique sortie tout droit du » kalevala » (dont le groupe s’inspire régulièrement). Signe que les chansons seront plus sombres ???
Dès l’ouverture de cet album, ca démarre sur les chapeaux de roues, guitares, violon, accordéon, chant, tout y passe, le son est audible, la production parfaite, chaque instrument est mis en valeur et bon dieu,
Korpiklaani fait ce qu’il sait faire de mieux, du folk metal entraînant et invitant à la danse.
Les guitares se font plus incisives qu’ à l’ accoutumée, donnant un aspect un peu « épique » à l’ album, une basse bien ronflante est présente sur certains morceaux, dont «
Rauta », et le batteur, comme d’ habitude, assure la rythmique de façon carrée.
En parlant d’instruments, on s’aperçoit de suite que le violon occupe une place prépondérante sur l’album et joue sur sa complémentarité avec l’accordéon de façon quasi-instinctive. On déplorera au passage le manque de diversité des instruments utilisés cette fois-ci, seule la flûte faisant une apparition brève sur un morceau mais point de mandoline, ou autres « bagpipe » comme cela avait pu être le cas sur les précédents albums.
Notre nouveau violoniste tire admirablement bien son épingle du jeu, avec des mélodies imparables que n’aurait certainement pas reniées « Hittavainen » et s’accordant même le privilège de faire une chanson instrumentale assez planante où il joue tout seul, avec ses fameuses clochettes au pied. A noter également certaines mélodies qui dénotent du style scandinave pour se rapprocher (sur « Ruuminmultaa ») d’un style oriental, même si attention, cela ne reste que très léger.
A noter que toutes les chansons, sauf la chanson bonus, sont chantées en finnois, comme sur
Ukon Wacka et le chant si particulier de
Jonne est tout simplement prenant, avec son joik.. Certains chœurs font leur apparition sur l’album mais ceux-ci sont malgré tout timides, comme à l’accoutumée je dirais. Les guitares accompagnent à merveille la toile rythmique folklorique concoctée par l’accordéon et le violon sans pour autant démontrer une virtuosité éclatante. Mais bon, on aime
Korpiklaani pour son coté folklorique.
Globalement le groupe alterne les chansons sombres, et d’autres plus festives, même si aucune chanson portant un nom d’alcool quelconque n’est à déclarer ici. Preuve de maturité ?? Certainement et tant mieux car le groupe démontre là tout son talent pour faire des chansons enveloppées d’une certaine aura qui lui va si bien.
Sans faire de dissertation poétique sur l’album,
Korpiklaani signe là un très bon cru, dans la lignée du précédent qui confirme son retour en forme et son évolution dans un style musical particulier mais qui ne demande qu’à être exploré.
Nul doute que l’apport d’un nouveau violoniste a amené un peu de fraîcheur, des idées nouvelles, et que le talent de ce dernier, déjà bien mis en valeur, ne demande qu’à être élargi.
16/20
finaud.
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