Living Things

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14/20
Nom du groupe Linkin Park
Nom de l'album Living Things
Type Album
Date de parution 26 Juin 2012
Produit par Rick Rubin
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album183

Tracklist

1. Lost in the Echo 03:25
2. In My Remains 03:20
3. Burn It Down 03:52
4. Lies Greed Misery 02:27
5. I'll Be Gone 03:31
6. Castle of Glass 03:25
7. Victimized 01:46
8. Roads Untraveled 03:49
9. Skin to Bone 02:48
10. Until It Breaks 03:43
11. Tinfoil 01:11
12. Powerless 03:43
Total playing time 37:05

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Linkin Park


Chronique @ thedeath666

16 Septembre 2012

Autant une déception qu’un soulagement.

Linkin Park est un groupe plutôt dur à cerner, et la rédaction d’une chronique à chaque nouvelle sortie est un vrai calvaire, la bande à Chester changeant sans arrêt de direction musicale. D’abord reconnu dans les sphères Néo-Métal avec le génial Hybrid Theory, le groupe se fait plus doux sur Meteora avant de prendre une tournure très « Rock d’ado » sur Minutes to Midnight qui a ouvert le groupe sur un tout autre horizon musical. Son public s’est élargi, mais l'âme est un peu partie, le tout pour un succés inférieur à celui de l'album précédent. Et que dire du très décrié A Thousand Sun, proposant un Linkin Park très expérimental et souvent chiant, qui avait fait perdre à LP une bonne partie de ses fans. J’avoue que je n’avais plus aucun espoir concernant un futur plus agréable pour le groupe. Pourtant, mon amie la nostalgie m’a forcé à acheter leur dernier album, j’ai nommé Living Things, même si j’étais persuadé que la déception allait m’envahir dès les premières minutes du CD puisque la pourtant catchy « Burn It Down » qui avait servi de single m’avait complètement dégouté. C’est donc équipé de boules Quies que j’insère l’album dans ma chaîne hi-fi. Je peux vous dire que j’ai été plutôt étonné.

Lost in the Echo est juste énorme, et plante d’entrée le décor: cet album sera celui de la maturité. Les influences des différents albums sont aujourd’hui digérées et se retrouvent sur le titre : Guitares, hurlements, électro très présente, rap, scratching, chœurs, batterie, textes introspectifs et accessibilité familière à Linkin Park sont (enfin!) réunis dès la première piste. Les ricains savent encore écrire d’excellentes chansons, nous voilà rassurés. Ce n’est pas vraiment le retour aux sources annoncé, plutôt un melting-pot de tout ce que sait faire LP (le pire, comme le meilleur). Mais une question se pose: comment s’annonce la suite? Et bien… C’est mitigé. Sur les 4 premières pistes, le groupe nous propose tout plein de bonnes choses, les éléments précédemment cités se retrouvent un peu partout et c’est le grand retour des refrains à reprendre en chœur! Ceux que l’ado (que je suis) peut chanter à tue-tête dans sa chambre, le poing levé, l’esprit rebelle et les cheveux dans le vent… Jusqu’à ce que sa mère lui ordonne de mettre le couvert. Passons sur cette scène relativement pathétique. Le plaisir est là et c’est tout ce qui compte.

Cependant, tout n’est pas rose! Les deux titres suivants ont beau être agréables, il faut bien reconnaître qu’ils sont sans la moindre originalité et même plutôt lourds, du moins pour la partie Metal du public. De plus, I’ll Be Gone, Castle of Glass, Roads Untraveled, Until It Breaks et Powerless auraient très bien pu se retrouver sur Minutes to Midnight et ce n’est pas vraiment pour nous plaire, les power-ballades n’étant pas vraiment la meilleure chose que LP ait à proposer, car si la 5ème piste se laisse écouter avec un sourire en coin, la 6ème, quand à elle, est abominablement irritante. Mélodie au clavier doucereuse, air chiant, refrain nul et, cerise sur le kebab, la petite guitare gentillette que tape fortement sur le système. Plus casse-couilles tu meurs.

Comme toujours, l’album apporte son lot de nouveautés. Des sonorités DubStep bien présentes apparaissent ça et là dans l’album, notamment sur Lie Greed Misery et Skin to Bones. Mais quand Joe Hahn se donne des faux airs de Skrillex, ce n’est pas forcément génial… On est aussi en droit de se demander si cette nouveauté ne serait pas pur opportunisme, à l’heure de l’explosion DubStep, et dans le but d’imiter son cousin Korn qui a récemment tenté l’expérience. On remarque aussi l’OVNI Victimized qui démarre très fort avant de littéralement briser la puissance qu’avait le titre au départ pour créer une ambiance électronique qui fait son effet, il faut le reconnaître, puis arrivent les gueulantes sur le refrain, le tout s’enchainant sur moins de deux minutes! LP se mettrait-il au Grind?! L’enchainement avec Roads Untraveled se fait plutôt bien, enfin… sur les 30 premières secondes car, si c’est un vrai plaisir de retrouver la voix de Chester, le chant de Mike Shinoda sur ce titre est carrément laxatif, malgré les jolies paroles que propose la chanson.

Attends, tu croyais que je n’allais parler de l’énorme blague qu’est Until It Breaks? Tu te plantes, mon lapin. Le titre s’ouvre sur un flow fort agréable, le Mc nous fait gentiment hocher la tête, là on s’attend à un refrain énorme, sauf que non. L’ambiance retombe complètement pour une partie chantée absolument horrible, le second couplet débarque pour enchainer sur un final à vomir, c'est-à-dire plus d’une minute vingt de chœurs atrocement lourds qui pourraient faire de votre serviteur un champion du lancer de disque. Alors que l’agréable instrumental m’empêche de justesse de jeter Living Things par la fenêtre, la dernière chanson, Powerless, débarque, mais aurait très bien pu conclure A Thousand Sun à la place de The Messenger, dommage, car à cet instant crucial, l’auditeur ne demande qu’à être surpris et ne l’est absolument pas.

Maintenant, le terrible verdict tombe. Je vais sans le moindre doute passer pour un jeune con blasé, mais force de reconnaître que c’était mieux avant. Ce n’est même pas une pensée subjective, c’est un constat. Linkin Park aura fait pas mal d’efforts, reste qu’un In My Remains ne vaudra jamais un One Step Closer, qu’un Powerless ne vaudra jamais un Numb, ou qu’un Tinfoil ne vaudra jamais un Session et on peut continuer la comparaison sur presque tout l’album. Néanmoins, Living Things est la preuve que LP est en vie et certaines compos marquent fortement l’esprit. Je m’attendais à tellement pire, mais, au final, j’ai envie de tellement mieux. Désormais, il va falloir attendre le groupe au tournant car il a encore un bon paquet de choses à prouver. Au final, ce cinquième opus, celui, je me répète, de la maturité, est autant une déception qu’un soulagement, mais Lost in the Echo est à elle seule un argument suffisant pour acheter l’album et croire en un futur meilleur.

Linkin Park is not dead!

TheDeath.

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thedeath666 - 16 Septembre 2012: Ils ont fait 2 millions d'exemplaires de moins, c'est vrai, mais ça les a (malheureusement) propulsé vers quelque chose de plus commercial. Je vais rectifier ça.
Temnota - 17 Septembre 2012: Et il n'a pas tort, le néo métal est bien mort. Linkin Park a clairement fait le tour du genre néo à leur façon en 2 albums. Le renouvellement était nécessaire, Minutes to Midnight s'en tirait plutôt bien avec un album tout simplement plus rock au sens large. A Thousand Suns a pris tout le monde à revers avec un album concept plutôt pas mal mené mais néanmoins avec quelques fautes de goûts. Sa construction est assez hasardeuse, des titres très mainstream en côtoient d'autres anti-commerciaux, c'est assez étrange même si l'essai trip-hop n'est pas aussi foiré que l'on aime le dire.

Rebuté au départ par A Thousand Suns, je saisis enfin toute son essence aujourd'hui. Un album musical engagé et sensible, déjà à l'image de ce qui se faisait sur Minutes to Midnight au niveau des sujets abordés et des polémiques pointées du doigt. Je continue à penser que c'est un album complètement OVNI qui a et aura encore du mal à trouver son public mais je pense quie le groupe le savait, s'y attendait... Et je me demande même si ce n'est pas fait exprès pour brouiller les pistes. Mike Shinoda disait bien qu'il s'agissait d'un album multi-concept, d'où la raison pour laquelle il est difficile à dompter et à digérer. Je pense que, contrairement aux trois autres albums, ce A Thousand Suns ne peut pas s'apprécier réellement avec une approche superficielle. Pour l'apprécier il faut le comprendre, alors qu'Hybrid Theory, Meteora et Minutes to Midnight pouvaient s'apprécier, avant compréhension des thèmes et des messages, de part leur simple musicalité... D'une façon plus superficielle donc... Ce qui est impossible, selon moi, avec A Thousand Suns. Au début je le qualifiais de "très bon album de musique et en particuliers de musique électronique mainstream mais une nullité pour un Linkin Park", tout bien reconsidéré je préfère, aujourd'hui, le qualifier d'OVNI et non de nullité car cet album est très très très loin d'être une bouse tant il est profond sur ses sujets et que ceux-ci sont très bien traités.

Je trouve que les synthé contribuent à poser une ambiance très épurée et très aérienne, très cold wave au final et malgré quelques fautes de goûts, musicalement il tient fortement la route que ce soit sur les mélodies ou les arrangements.

Bref, Living Things, car c'est ce qu'il nous intéresse ici... C'est un peu le genre d'album où l'on se dit à chaque titre "Putain mec, c'est la meilleure de l'album !". Ici, Linkin Park n'a pas cherché à pousser l'expérimentation plus loin qu'A Thousand Suns mais ont eu la bonne idée de faire un album regroupant absolument tout leur savoir faire d'Hybrid Theory à A Thousand Suns.

Le format des chansons et les schémas renvoient forcément aux deux premiers (on ne dépasse que rarement les 4 minutes et à part quelques titres OVNI comme Until it Breaks ou Victimized, les structures sont très radiophoLe mastering et le son global reprend l'essence d'A Thousand Suns avec des synthés faisant office de "seconde guitare", des percussions qui frappent fort, imposant même un rythme tribal par-ci par-là mais là où l'on peut souffler est dans les retrouvailles vocales du duo Shinoda/Bennington "à l'ancienne". L'un au rap et l'autre au chant clair/chant saturé.

On a beau être réfractaire, la recette fait mouche comme à l'époque et les synthés renforcent ce sentiment de puissance dans le son malgré une mise en retrait des sons des guitares électriques présentes malgré tout (Lost in the Echo, Burn it Down, I'll be gone, Victimized, In my remains, Lies greed Misery).

Là où Linkin Park reprend les ingrédients néo des débuts et les sons et ambiances de A Thousand Suns en plus saturés, ils n'oublient pas leur expérience très rock et mélodique de Minutes to Midnight avec davantage de punch (In my remains, I'll be gone, Castle of Glass...)

Les sujets abordés au cours de l'album reviennent aussi sur les fondamentaux, à savoir l'introspection et les sentiments plutôt que des sujets politiques comme sur A Thousand Suns. Ce côté intimiste touche sa cible au moment opportun.

Même si ce n'est pas l'album du siècle, je pense que Living Things peut se hisser aisément parmi les meilleurs albums de rock de 2012 car c'est un Linkin Park inspiré et en grande forme qui revient. Un Linkin Park sûr de lui, et ce même Linkin Park couillu qui n'a pas eu peur de sortir un album tel que A Thousand Suns sachant qu'il allait déstabiliser absolument tout le monde.

Je dis bravo, j'en suis fan.

Je ne suis cependant d'accord pour les comparaisons en fin de chronique... Pourquoi comparer In My Remains à un One Step Closer ? Les chansons n'ont strictement rien à voir si ce n'est le groupe qui les jouent. In My Remains est davantage à comparer à des chansons plus posées de Minutes to Midnight ou après du genre New Divide ou Shadow of the Day, Powerless vaut son pesant d'or si on la compare de façon plus pertinente à une chanson comme The Little Things Give You Away.

Cet album est vraiment fait dans un esprit "à l'ancienne" mais avec leur évolution musicale actuelle. "Si on faisait un album pop-rock/electro comme on l'aurait fait à l'époque de Meteora ?"

En ça, le pari est réussi et l'album à défaut d'être un disque ultra-underground ni très violent reste néanmoins un disque de rock et de pop sincère, efficace et riche en sonorités toujours avec une très bonne maîtrise du texte et des ambiances épurées.
thedeath666 - 17 Septembre 2012: Pour répondre à ta question, c'est justement parce que les 2 chansons n'ont rien à voir que je les ai comparées. Cette partie s'adresse aux nostalgiques qui ne retrouveront pas dans Living Things un Hybrid Theory ou un Meteora number 2.

Je ne suis pas d'accord avec toi là où tu décris cet album comme une mine d'or. Pardonnez l'expression, mais il n'y a pas que des pépites... Castle of Glass ou Until It Breaks illustrent parfaitement ce que je veux dire...

Sortir A Thousand Sun était un parti risqué mais ça n'en fait pas pour autant une grande réussite comme tu sembles le sous-entendre. Il suffit d'écouter Robot Boy ou Burning in the Skies pour le comprendre.

En revanche, je te rejoins sur le point où LT est un concentré de tout ce qui s'est fait avant, mais tout ça, j'en parle dans la chronique. Living Things n'est pas un album de Néo, c'est un album de Linkin Park, enfin je me comprends.

Dernier point: Employer le mot Underground pour décrire la musique de Linkin Park me paraît peu approprié...
Mozabi649 - 06 Fevrier 2014: Bonne chro mais je ne suis pas du tout d'accord avec toi pour castle of glass que je trouve reposante
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Chronique @ Eternalis

20 Janvier 2014

[...] Ils parviennent à retrouver des racines perdues en les incluant à une modernité désormais omniprésente.

Le pari fut pris, le défi lancé et partiellement relevé. Ils y étaient arrivés, à surprendre au-delà de nos espérances les plus folles, de nos fantasmes, si tant est qu’ils existaient. En constant mouvement, ils étaient parvenus à mouvoir une nouvelle ombre, une créature aux multiples visages qui savaient se montrer artistique et anticonformiste, clairement expérimentale parfois, délaissant un glorieux passé pour entrevoir un avenir excitant et vierge d’aprioris.
Mais comme il fallait s’y attendre, la réponse ne fut si chaleureuse pour tous. Nommés par certains fans, voir médias plus mainstream, comme « pire album de l’année », "A Thounsand Suns", puisque c’est évident de lui qu’il est question, a permis en quelque sorte de tester autant les auditeurs que les propres capacités artistiques du groupe. Laboratoire d’idées délaissant progressivement les guitares et le metal mais paradoxalement plus intenses et noires que jamais, ce cinquième album était clairement une passerelle vers l’avenir. Avenir qui se matérialise désormais sous les horizons de "Living Things".

Si entre temps, il est déjà sorti un énième disque de remix autant dispensable que profondément inutile ("Recharged", à l’instar de "Reanimation" à l’époque), revenons justement quelques instants sur ce sixième vrai opus studio qui fut attendu par tous de diverses manières ; autant avec inquiétude que véritable envie pour ceux ayant pu penser que Linkin Park n’avait peut-être pas tout dit après le pourtant si médiocre "Minutes to Midnight".
Ce que parviennent les américains avec cet album, c’est à retrouver des racines perdues en les incluant à une modernité désormais omniprésente. Les guitares et la rage adolescente d’"Hybrid Theory" ne sont définitivement plus. Linkin Park est plus vieux, plus grand quelque part et s’ouvre progressivement à un tout autre monde. Les guitares deviennent des arrangements, constamment supplantés par des samples, des scratchs ou des claviers étant désormais le cœur même des compositions, centrées autour de boucles électroniques. Bob joue uniquement sur une batterie électronique, aux pulsations ronflantes bien loin de l’apprêté d’un instrument acoustique mais là encore, Linkin Park trouve une seconde vie dans ce registre pas forcément plus accessible, à la vue de l’énorme facilité d’accès des premiers disques. Chester alterne désormais ses registres vocaux avec une facilité déconcertante, incarnant cette nouvelle vision du groupe, secondé par un Joseph Hahn impérial et un Mickael Shinoda abandonnant de plus en plus ses cordes au profit du clavier.

Rick Rubin, qui aujourd’hui connait par cœur le groupe, parvient à offrir une dimension sonore immense à "Living Things" (qui, à l’instar d’"A Thousand Suns", sonnera en revanche maigrelet sur scène) qui écrase tout dès "Lost in the Echo". Une mélodie electro pop surprenante, choquante presque mais rapidement rattrapée par un riff aussi épais qu’enfantin faisant néanmoins très bien son rôle. Shinoda abreuve son rap reconnaissable entre mille dès les premiers instants, avec une verve rappelant les débuts pour ouvrir un refrain aérien à Chester, très pur, dans la droite lignée du précédent album. Tout est ici électronique, de la mélodie à la rythmique en passant par la boite à rythme…seul le chant semble naturel…et pourtant tout fonctionne admirablement bien. Chester délivre ses premiers hurlements sur le second refrain, très techno, aux samples de plus en plus écrasants. La recette est, il faut le répéter, d’une simplicité étonnante mais pourtant d’une efficacité redoutable.
Linkin Park continu de grandir sans tomber aussi facilement dans la facilité que l’on pourrait le penser. "Living Things" se veut d’ailleurs bien plus cohérent que son prédécesseur, qui soufflait autant l’ardent que le sincèrement mauvais. "I’ll Be Gone", dans un schéma similaire, enfonce définitivement le clou. "Victimized" sombre dans une brutalité sourde, une fois de plus intégralement électronique, conté par les hurlements de rage d’un Chester saturé au maximum. Pas de structure, pas de plan mais simplement un enchainement, un couplet, un refrain puis un pont rappé pour revenir sur cette agressivité exacerbée pour un peu plus de deux minutes. Un electro qui devient ouvertement dubstep sur "Lies Greed Misery", plus compressé (boom-boom dirait-on également) alors qu’à l’inverse, "Skin to Bone" se veut au service d’une certaine émotion, d’une mélancolie peut-être moins feinte qu’à l’accoutumé. Le chant n’est ni clair, ni vraiment rappé et devient une nappe constante, s’incrustant presque complètement dans le mix à l’instar des autres instruments, comme une fusion définitive, une évolution naturelle. Une évolution qui va en revanche trop loin sur l’insipide "Until it Breaks", aux samples étouffants (dans le mauvais sens du terme) et au rap ne menant nulle part, ni émotion ni ressenti pour se parachever sur un refrain mièvre sans embelli. Il en fallait…
Tout comme un tube tel que "Burn It Down", tout de même bien plus alléchant que "The Cataclysm" et s’inscrivant tout naturellement dans le paysage de l’album.

"Living Things" confirme les bons éléments déjà entendus dans "A Thousand Suns". Il sera peut-être moins marquant car moins surprenant et manque sans doute de titres comme "When They Come For Me", "Blackout" ou "Wretches & Kings" mais y gagne en cohérence et en unité car l’album forme un tout compact et finalement très court (trente-sept minutes). C’est d’ailleurs bien dommage de voir le massacre qui a été opéré sur la plupart des compositions avec "Recharged" car "Living Things" se suffisait très largement à lui-même.
On attendra donc le véritable prochain opus…en se disant que finalement, il y a encore probablement beaucoup de choses du côté des gars de Californie. Ce sera après la tournée anniversaire d’"Hybrid Theory" qui, n’en doutons pas, risque de nourrir quelques fantasmes…encore…

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Hacktivist - 20 Janvier 2014: Constructif, intéressant et qui propose une nouvelle vision de cet album, aussi méprisé soit-il... Je prend !

Je ne serai malgré tout, peut-être pas aller jusqu'à lui attribuer un 15 mais cet album est pourtant bien loin d'être un échec. A défaut de ne plus faire parti du metal, c'est un bon album de rock électro qui s'écoute bien. De bons titres bien efficaces comme "Lies Greed Misery" - "Powerless" ou "Burn It Down" où j'ai aimé ré-appuyer sur play. Comparé au précédent album, c'est assez dur de dire celui que je préfère car l'autre était bon mais beaucoup de titres de remplissage mais "The Catalyst" (en version longue) m'avait vraiment marqué ou encore "Blackout".

Bref, ne serait-ce que pour la démarche d'écrire sur cet opus et ton objectivité, superbe chronique.
StAnger - 16 Avril 2014: Je viens à l'instant de lire consécutivement tes deux chroniques, portant sur A Thousand Suns et Living Things tout en écoutant ce dernier. Merci pour ce voyage littéraire qui s'achève parfaitement à l'instant où la violence renaît et s'éteint sur Victimized. Très belles chroniques!
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Commentaire @ Klown

02 Juillet 2012

Un retour aux sources modéré

Après un dernier opus très expérimental qui avait divisé l'opinion, on pouvait se demander ce qu'allait nous livrer le groupe aujourd'hui. Les interprètes de Burn It Down étant constamment en train d'évoluer, on ne sait jamais trop ce qu'un nouvel album réserve. Passé du neo metal au rock électronique, à quel style va s'identifier ce nouvel opus?

A la première écoute, on peut déjà noter un retour en force des guitares, qui avaient totalement été mises en retrait sur le dernier disque. Les auteurs de In the End ont annoncé un retour aux sources. Il est vrai qu'on retrouve un peu la puissance abandonnée sur A Thousand Sun. Les titres Lost in the Echo et In my Remains lancent parfaitement Living Things. Cependant, le groupe ne revient pas à un style metal. De plus, les éléments électroniques sont toujours omniprésents. Sans céder à la tendance dubstep qui atteint de plus en plus de groupes (Korn, Muse), Linkin Park réussit à livrer un mélange bien équilibré.
La voix du chanteur Chester Bennington est parfaite, comme d'habitude, et le mélange avec les parties rap de Mike Shinoda fonctionnent bien. Les coeurs sont toujours aussi bien dosés, ce qui permet de donner du relief à de nombreux moments dans chaque morceau. Le disque alterne bien les titres puissants et les balades. L'exemple parfait est le sur-vitaminé Victimized entre les deux morceaux très calmes et mélodiques que sont Castle of Glass et Roads Untraveled. On sent un bon travail de recherche pour essayer de ne pas livrer quelque chose de banal.

Le disque présente cependant tout de même quelques déceptions. Tout d'abord le titre Lies Greed MiseryLinkin Park se perd dans la dubstep pour au final écrire un morceaux sans réel relief. Il y a aussi quelques chansons un peu plates à l'image de Skin to Bone, piste qui ne présente aucune originalité, ou encore Until it's Break, avec une partie rap bien trop longue sans réelle mélodie pour la soutenir derrière. Pour ce dernier, la belle fin aérienne sauve cependant le titre.

La fin d'album rebondit cependant bien avec l'instrumental Tinfoil qui lance parfaitement la dernière chanson Powerless. Une belle balade très mélodique avec une belle montée en puissance qui clôture parfaitement l'oeuvre du groupe.
Living Things marque donc un beau retour de Linkin Park. L'album témoigne bien d'un retour aux sources au début, pour ensuite plus évoluer vers des morceaux un peu plus calmes et mélodiques tels que la formation a su nous en livrer ces derniers temps. C'est donc un bon disque dans sa globalité.

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AkerfeldtOpeth - 27 Juillet 2012: Linkin park n'a plut fait de neo metal après meteora, ce qui est dommage. Un 8/20 me semble bien
Hellsheimer - 30 Juillet 2012: Le 1/20 vient de s'évaporer...
thedeath666 - 30 Juillet 2012: Acheté et écouté 4/5 fois. Globalement, mon avis est le même que celui du chroniqueur, même si nos avis divèrgent sur quelques points. Je vais commencer à rédiger une chro' demain. On verra bien où ça nous mènera. En tout cas, j'ai étais plutôt étonné. Je m'attendais à bien pire. Mais ça aurait pu être bien mieux. Difficle de noter un truc comme ça...
Crinn - 18 Septembre 2012: i would agree with a 1/20 score, by no means is this album worthy of 13/20 or even 10/20. Like i said before, this album is embarrassing.
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