Legendary Years

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13/20
Nom du groupe Rhapsody Of Fire
Nom de l'album Legendary Years
Type Compilation
Date de parution 26 Mai 2017
Labels AFM Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1. Dawn of Victory
2. Knightrider of Doom
3. Flames of Revenge
4. Beyond the Gates of Infinity
5. Land of Immortals
6. Emerald Sword
7. Legendary Tales
8. Dargor, Shadowlord of the Black Mountain
9. When Demons Awake
10. Wings of Destiny
11. Riding the Winds of Eternity
12. The Dark Tower of Abyss
13. Holy Thunderforce
14. Rain of a Thousand Flames

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Rhapsody Of Fire


Chronique @ Eternalis

30 Mai 2017

Néanmoins, une fois "Legendary Years" écouté, réécouté et disséqué, une question perdure. MAIS POURQUOI ?

Le roi est mort. Vive le roi.
Rhapsody (of Fire, vous savez celui sans Luca Turilli mais avec Fabio Lione et Alex Staropoli mais désormais sans Fabio non plus puisque ce dernier a finalement … STOP !) est-il mort ? Question fort ardue puisqu’il faut réussir à comprendre de qui nous parlons réellement, car Rhapsody est surement l’un des plus incompréhensibles (enfin, si on s’y penche un tant soit peu, ce n’est pas si complexe) imbroglio dans le milieu du power metal de ces dernières années.

Back to the Past ("Legendary Years" semble-t-il …).
Rhapsody, premier du nom, était un groupe au line-up stable et à l’épine dorsale semblant inoxydable. Un guitariste talentueux et virtuose reconnu pour ses talents de boulimiques de compositions (capable de sortir trois albums la même année sous trois projets différents), un claviériste aux aspirations classiques et écrivant les concepts ainsi qu’un chanteur dont le timbre se reconnaissait entre milles, qu’on l’aime ou le déteste.
Puis tout vola en éclat en 2011 après un pourtant très bon "From Chaos to Eternity" mais, Luca et Alex tenant chacun au nom qu’ils avaient créé (ainsi qu’aux histoires de droit et à la rémunération qu’ils pouvaient en tirer, chacun ayant eu le mérite d’être très honnête sur le sujet), décide de partir chacun de leur côté avec respectivement Luca Turilli’s Rhapsody et Rhapsody of Fire. Luca créant un nouveau groupe et les autres continuant avec un nouveau guitariste (Roberto de Micheli puisque Tom Hess quitta rapidement le navire). Les choses continuèrent ainsi quelques temps, Luca sortant deux opus (le génial "Ascending to Infinity" et le plus contrasté "Prometheus") pendant qu’Alex et Fabio peinèrent dans un premier temps avec un "Dark Wings of Steel" très fade et un "Into the Legend" plus intéressant mais loin des classiques des débuts. Puis tout s’emballe l’année dernière.
Fabio, chanteur chez Angra (un autre groupe qui a connu environ 42 line up différents, malgré un suivi très constant de qualité) depuis 2013 avec lesquels il a sorti "Secret Garden" en 2015 annonce quitter Rhapsody après vingt ans de service. Le choc est rude et il semble clair que le Rhapsody originel n’est plus…mais Luca annonce bientôt une tournée baptisée Rhapsody’s Reunion avec…Fabio Lione au micro et l’ensemble de l’ancien line-up (mais sans Staropoli) pour les 20 ans de "Symphony of Enchanted Lands", sous fond de tournée d’adieu. Et que fait le claviériste dans tout ça ? Il nous sort une compilation regroupant quatorze titres des débuts (de "Legendary Tales" à "Power of the Dragonflame") intégralement réenregistré par le nouveau line up ?
Mais pourquoi ? Bonne question mais dire que c’est un sacré foutoir chez les italiens est un euphémisme certain.

Déjà, si l’idée peut sembler saugrenue à certains, il faut dire que de nombreux groupes ont déjà tenté de réenregistrer certains titres après des changements majeurs de line-up. Il peut s’agir d’offrir une nouvelle vision (les années ayant passées), des arrangements différents…Gamma Ray l’avait fait quelques années après le retour de Kai Hansen derrière le micro, Sonata Arctica a tenté l’aventure en réinterprétant "Ecliptica" (pas pour le meilleur d’ailleurs), Edguy a déjà repris des anciens titres de leur époque adolescente, Iron Maiden avait réenregistré des titres de l’ère Paul Di’anno avec Dickinson au chant…bref, l’exercice en soi n’est pas nouveau même si, on peut douter ici, quand on est face à un groupe dans un tel doute (voir au fond du trou si l’on exagère à peine), qu’il s’agisse de la meilleure option.
Giacomi Voli a donc la lourde tâche de succéder à Fabio Lione, lui qui fut repéré dans l’émission de The Voice italien. Quant aux autres, non pas que nous négligions le rôle du batteur mais l’instrument a souvent été avant tout un instrument de vitesse plus que feeling ou de style (Alex Holzwarth étant un modèle du genre dans le speed avant tout) et il y a peu de doutes sur le fait que le groupe ait choisi un musicien compétent.
Néanmoins, une fois "Legendary Years" écouté, réécouté et disséqué (ce qui est finalement rapide), une question perdure. MAIS POURQUOI ?

Non pas que le résultat soit mauvais, loin de là. Il faut dire qu’Alex a choisi un festival de tueries et de classiques parmi lesquelles certains des titres préférés des fans, à savoir "Rain of a 1000 Flames", "Dawn of Victory", "Emerald Sword" ou encore "Holy Thunderforce". Autant dire qu’il y a du lourd, du rapide, de l’épique et des refrains qui tuent. Le « pourquoi » se situera, à mon sens, à un autre niveau.
Pourquoi, quand le line-up est modifié à 80% vis-à-vis de celui qui a interprété ces titres, les refaire à l’identique ? Certes, ces morceaux sont des classiques mais, tant qu’à faire, le mimétisme est si parfait ici que, bien des fois, on a du mal à distinguer qu’il y a 15 ans d’écart entre les versions. Certains diront que c’est rassurant pour la suite, que le nouveau chanteur tient la route, que la production est excellente…certes oui mais pourquoi perdre du temps si c’est pour refaire EXACTEMENT la même chose. Rien dans les structures, les arrangements, les chœurs, les orchestrations ou les soli ne change d’un iota. Strictement rien. A croire que tout était si parfait que l'état d’esprit d’Alex était qu’il ne fallait toucher à rien. Je préfère encore la prise de risque (parfois à tort) de réinterpréter avec une vision nouvelle plutôt que cette réadaptation totalement inutile.
Quant Alex promet « proposer ces titres avec la technologie actuelle », on peine à comprendre puisque les orchestrations sont les mêmes. Elles étaient déjà très bonnes à l’époque mais elles sont identiques ici…ce qui était numérique l’est encore et ce qui est réel reste réel…si au moins nous avions un véritable orchestre symphonique (comme ce fut le cas sur "Triumph or Agony") mais ce n’est pas non plus le cas.

Que l’on soit clair, le niveau est extrêmement haut mais l’utilité frise le zéro. Si Luca Turilli avait eu le nez fin en recrutant le très impressionnant Alessandro Conti, Alex a choisi un vocaliste se rapprochant énormément de Fabio, même s’il montre des signes inévitables de jeunesse et se veut parfois limité, notamment quand le chanteur originel se montrait plus agressif (lui qui mariant à la perfection la douceur à la rage). C’est flagrant sur le frénétique (et ultime) "Knightrider of Doom" où il ne parvient pas à reproduire la même énergie mais, ne sortant pas du tempo endiablé de son ainé, ne peut qu’y être comparé. Il en va de même sur la rageur "Holy Thunderforce" où il a toutes les peines du monde à ne pas souffrir de son prédécesseur tant il ne semble pas à sa place sur les plans « bestiaux » que Fabio proposait parfois quand la bête (ou le dragon, au choix) ressortait de ses entrailles. Sur certains de ces titres, Rhapsody redevient malheureusement un groupe plus lambda car ne dispose plus de l’aura de son frontman. Certes, le titre reste une tuerie (ces chœurs sur le pré-refrain sont tellement géniaux) mais entre l’original et le remix, le choix est vite fait. "Rain of a 1000 Flames" est probablement le titre où le contraste est évident tant la composition est exigeante et que suivre son tempo ultra rapide est techniquement compliqué (et il est même carrément à la ramasse avant le refrain et lorsqu’il n’est pas épaulé par les chœurs). Il s’en sort d’ailleurs mieux sur les titres encore plus anciens, ceux où le groupe était moins guerrier et plus mélodique, à l’instar d’un "Emerald Sword" mimétique, d’un "Land of Immortals" ou d’un "Beyond the Gates of Infinity" où les différences entre les versions sont très minces. Il en va de même sur "When Demons Awake", titre plus sombre et dramatique où les choeurs sont si imposants qu'ils cachent littéralement les lignes vocales de Giacomo. D’où, le fait, encore une fois, de se demander quel intérêt de tout réenregistrer si le résultat sonne quasiment comme il y a 20 ans (avec une production certes plus propre mais le son de l’époque étant déjà très bon, ces albums, à part "Legendary Tales", avaient déjà très bien vieilli).

Que dire de plus ?
Nous pourrions mettre 19/20 pour la liste des titres qui sont presque tous des archétypes du genre ou encore 5/20 pour l’intérêt, à l’heure actuelle, de cette démarche alors que la vraie question est de savoir si Rhapsody of Fire a un avenir avec cette formation et la capacité de proposer de nouvelle chose. Même dans le choix de la tracklist, cette volonté de proposer presque intégralement des morceaux courts et intenses alors que Rhapsody est aussi reconnu pour ses longues frasques épiques est intriguante (si on excepte "Legendary Tales" qui dure plus de sept minutes), comme si le groupe cherchait à se séparer de cette image pour montrer un groupe plein de vigueur mais pas forcément d’ambition. Alors que remettre au gout du jour "Symphony of Enchantend Lands", "Queen of the Dark Horizons" (peut-être l’un des meilleurs titres jamais écrit par le groupe) ou "Gargoyles, Angels of Darkness" aurait été un formidable défi et une preuve qu’ils affrontaient à bras-le-corps l’immense défi qui s’offre à eux. Ce n’est pas le cas et bien malin qui dira de quoi l’avenir sera fait. Ce qui est encore moins certain, c’est si les fans accompagneront aveuglement un compositeur qui ne vit plus que sur un nom depuis un certain temps déjà…

9 Commentaires

6 J'aime

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Molick - 01 Juin 2017: Des ré-enregistrement un minimum intéressant ça existe. Là les différences sont vraiment minimes, je trouve aussi ça totalement inutile.

Après c'est sur qu'on peut ne voir qu'une compilation sans prendre en compte l'aspect ré-enregistrement, mais même là ça apporte rien, il existe déjà un "best-of" de cette période. Plus les lives.

Bref, Into The Legend avait commencé à me titiller, ça commençait à remonter la pente. Et là, c'est le drame.
Etterna - 01 Juin 2017: Ah d'accord, autant pour moi. En fait, je ne connais pas vraiment ce groupe en dehors de quelques titres comme Emerald Sword.

Alors je te rejoins si ces titres ''révisités'' n'apporte rien de mieux, c'est carrément du gaspillage.

Peut-être que les coffres d'or de Rhapsody of Fire commencent à y voir le fond, donc ils nous balancent la facilité avec une musique de compilation soi-disant améliorée.
isitscary - 02 Juin 2017: J'ai eu l'occasion de jeter une oreille sur Youtube et en effet, en plus du fait que ce genre de compilation n'apporte pas grand chose, ils n'ont même pas fait l’effort de mettre de nouvelles orchestrations, de nouveaux solos, bref innover...
Quand on compare le travail fournit sur ce cd par rapport à la compilation qu'avait fait Amberian Dawn repprenant aussi leurs anciens morceaux, les membres de Rhapsody of Fire sont fainéant !
darwinwild - 14 Août 2017: Habituellement les albums de ce type de revisitation de répertoire ancien avec un line up plus actuel peut marcher si les arrangements évolues et que l'on a pas à faire à du copier/coller comme avec un groupe de rock progressif s'appelant "Focus" ou même certains titres s'avéraient mieux que lels originaux mais là autant dire que c'est raté. On a à faire à de vulgaires copier/coller de titres anciens avec un nouveau line-up.

Même la tracklist ne me convient pas; où est the village of dwarves, sympony of enchanted lands, legendary tales, lamento eroico ou encore wisdom of the kings?.

Là chro résume ma pensée en tout point bravo.

(pour moi ça sera un 11/20 ne serais-ce pour le talent des musiciens même si je mettrai un bémol sur le chanteur; Fabio reste et restera à jamais irremplaçable)
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