Dark Wings of Steel

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14/20
Nom du groupe Rhapsody Of Fire
Nom de l'album Dark Wings of Steel
Type Album
Date de parution 22 Novembre 2013
Labels AFM Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album99

Tracklist

1.
 Vis Divina
 01:28
2.
 Rising from Tragic Flames
 06:16
3.
 Angel of Light
 07:05
4.
 Tears of Pain
 06:27
5.
 Fly to Crystal Skies
 05:13
6.
 My Sacrifice
 08:05
7.
 Silver Lake of Tears
 05:00
8.
 Custode di Pace
 05:07
9.
 A Tale of Magic
 04:18
10.
 Dark Wings of Steel
 05:51
11.
 Sad Mystic Moon
 04:37

Durée totale : 59:27

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Rhapsody Of Fire


Chronique @ dark_omens

07 Novembre 2013

Rhapsody Of Fire devra se ressaisir s'il ne veut pas sombrer. La voie d'eau est minime mais néanmoins inquiétante...

Dorénavant scindé, il apparaît inutile, selon moi, de revenir sur l'ensemble des tenants et des aboutissants qui conduisirent à la séparation de Rhapsody (Of Fire). Souvenons-nous simplement que cette scission, amicale selon les dires des principaux concernés, verra la création de deux entités, aux noms, peu ou prou, semblables (ce qui, reconnaissons-le, aura pour fâcheuse conséquence d'entretenir une certaine confusion), avec, pour résumer sommairement, d'un côté Alex Staropoli et de l'autre Luca Turilli. Lorsqu'on sait à quel point le duo fut naguère impliqué dans la composition des œuvres de ce groupe, une légitime crainte pourra alors nous étreindre.

Et alors que Luca Turilli et ses nouveaux comparses auront dissipé nos doutes, nous offrant un opus captivant et plutôt audacieux, c'est désormais à Alex Staropoli et à ses nouveaux complices de venir, en cette année 2013, nous conter de nouvelles aventures narrées en un premier chapitre intitulé Dark Wings of Steel.

L'entame de ce disque laisse une impression confuse et désagréable. Après un énième morceau introductif, Vis Divina, d'où exhale une certaine solennité mise en exergue surtout par la présence de chœurs majestueux, Rising From Tragic Flames démarre de manière soutenue par des partitions guitares si prévisibles et convenues qu'elles nous déconcertent d'emblée. Fort heureusement, le titre, plutôt sympathique au demeurant, nous propose quelques autres instants bien meilleurs. Et notamment lorsqu'il s'égare en ces moments dévolus à une certaine noirceur plutôt intéressante. Dommage donc qu'en certains passages Rhapsody (Of Fire) ne parvienne pas à nous y proposer autre chose qu'une pâle caricature de lui-même.

La suite, malheureusement, n'est guère plus réjouissante. Le manque d'audace d'un album aussi prévisible, se contentant à minima de nous guider sur des terres aussi conquises et aussi connues, est embarrassant. De plus, un autre aspect des plus fâcheux concerne l'équilibre que Staropoli et Turilli avaient, semble-t-il, su trouver. Cette alchimie superbe entre l'extrême musicalité harmonieuse d'un Metal éminemment mélodique et l'agressivité d'un Heavy Metal, en une sorte de Power Metal magistral très "cinématographique", paraît aujourd'hui rompue. Le poids du virtuose de la guitare ne pesant plus dans la balance créative, le claviériste, secondé par son frère Manuel, ne sera, semble-t-il, pas parvenu à composer suffisamment de passages âpres pourtant absolument nécessaires dans une telle débauches symphonico-orchestrale. Il n'est donc pas rare que les guitares s'effacent au profit de la grandiloquence, de la musicalité, de l'esthétisme, et même, d'un sentimentalisme plutôt inopportun (Custode di Pace).

Outre toutes ces réflexions que d'aucuns pourraient juger, à juste titre, partisanes, le plus grave reste encore l'inspiration servie ici. Encore une fois trop souvent l'ensemble manque d'ambition, de grandeur, et surtout de rebondissements. Le tout ronronne, en effet, dans un conformisme étonnement inhabituel pour ces Italiens. Tant et si bien d'ailleurs que transporté par ces ailes sombres, une fois achevé, le voyage ne nous aura laissé que peu de souvenirs marquants.

Dans ce marasme, dans cet océan gris et terne, aux horizons trop souvent semblables, quelques moments viendront tout de même nous donner un semblant d'espoir quant à une suite moins monotone et moins blafarde. Citons, par exemple, Silver Lake of Tears, Dark Wings of Steel ou Sad Mystic Moon, qui, sans arriver à étinceler comme certains joyaux d'autrefois, sont de jolis cailloux. Un constat qui satisferait sans doute nombre d'adeptes si nous n'étions pas en présence d'un groupe aussi talentueux que Rhapsody (Of Fire). Une excellence exsangue qui contenterait aussi beaucoup de formations bien moins capables. Mais ceci est un autre débat.

Pour conclure sur une considération tout à fait personnelle, et qui n'influera sans doute en rien sur l'opinion que chacun se fera de ce manifeste, j'ai du mal à saisir l'intérêt d'avoir baptisé cet opus Dark Wings of Steel et de nous offrir une musique où, justement, l'aspect sombre et torturé est si succinct. Il y a là, selon moi, comme une promesse non tenue. Ou, tout au moins, comme une formidable occasion manquée.

Dans cette rivalité fraternelle qui oppose désormais les deux formations transalpines, Luca Turilli et ses troupes auront très clairement remporté la première bataille. Alex Staropoli et ses sbires devront se ressaisir s'ils ne veulent pas sombrer. Dark Wings of Steel constitue un premier trou dans la coque. La voie d'eau est minime mais néanmoins inquiétante.

22 Commentaires

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AlonewithL - 11 Novembre 2013: écouté chez Joffrey, Rhapsody est méconnaissable. La structure se repose très largement sur des choeurs, des choeurs, des choeurs et des riffs répétés à l'excès. Un type d'ouvrage que l'on retrouve assez fréquemment chez des jeunes formations qui cherchent justement à copier Rhapsody sans y parvenir. C'est dire à quel point les voir ainsi regresser peut être décevant. Où est passé le swordmaster? Il est parti aux urgences, après avoir fait une cueillette de champignons non-comestibles. Cette omelette n'est pas pour moi.
Fonghuet - 11 Novembre 2013: Bouffe pas cette omelette, tu vas chier partout
NieNova - 15 Novembre 2013: Non, j'aime bien Conti, il est très technique, etc... Mais je préfère quand même Lione, avec ces dernières tendances harsh vocals, et puis juste au niveau des voix, je préfère la sienne ou celle de Hayer (même si je suis d'accord, elle est assez Power Metal cliché). Mais bon après c'est assez subjective je pense. Bref j'ai écouté le dit album et ça m'a pas transcendé... Trop mou, ça manque de relief malgré la masse d'orchestration. On perd le côté technique de Luca Turilli, enfin je m'y attendais un peu mais là ça se limite à un riff bateau par morceau :/ Autant dire que c'est plat à ce niveau là ! Et puis le reste n'est pas prodigieux non plus... Fini le côté épique et même l'agressivité.
RIP
JCR59 - 05 Décembre 2013: Entièrement d'accord avec cette chronique. Je me suis procuré cette galette dès sa sortie avec un petit sourire aux lèvres en regardant cette pochette et ce nom d'album plutôt dark. Mais grosse déception en effet. Le disque est plutôt long avec un enchainement de morceaux plutôt mid-tempo. Attention je n'ai rien contre le mid-tempo mais la succession de plusieurs titres de 5 ou 6 minutes ça fait ressentir le temps très long... Et les 2 ou 3 morceaux plus power ne relèvent malheureusement pas le niveau... Le LT's Rhapsody est bien meilleur à mon goût.
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Chronique @ Eternalis

08 Novembre 2013

Un autre album dans la veine de "Dark Wings of Steel" [...] et le glas pourrait sonner.

Disette créative ? Manque d’inspiration ? Peur de l’échec ? Crainte de la comparaison ?
Difficile de connaitre les véritables raisons de la si longue attente du retour de Rhapsody of Fire sur le devant de la scène (si l’on met bien évidemment entre parenthèses le très dispensable album live sorti au printemps dernier).

Les raisons du split entre Luca Turilli et Alex Staropoli n’ont jamais été démenties. Le guitariste désirait autre chose, une nouvelle approche plus moderne et électronique, plus cinématique encore tandis qu’Alex voulait continuer dans cette dimension médiévale ayant fait le succès des transalpins. Luca n’avait d’ailleurs pas tardé à montrer ses ambitions en signant avec Nuclear Blast (pendant que « l’autre » Rhapsody faisait le chemin inverse vers AFM Records) et livrant un maître album quelques mois plus tard, intitulé "Ascending to Infinity" et ne souffrant de presque aucun défaut.
Nous attendions donc légitimement une riposte quasi immédiate de la bande à Fabio Lione, espérant que cette rivalité interne mais totalement saine permettrait de transcender les deux parties pour des résultats constants dans la qualité. Mais malheureusement, rien ne vint. Une tournée, des concerts où la cohésion de groupe faisait défaut, puis le départ de Tom Hess pourtant annoncé en grandes pompes à la sortie de "From Chaos to Eternity".

Alors qu’un second album de Luca Turilli est déjà annoncé ("Prometheus", pour 2014), Rhapsody of Fire est enfin de retour avec son dixième album full-length, sobrement intitulé (pour les Italiens bien évidemment) Dark Wings of Steel. La liste des compositions démontre en tout cas qu’ils n’ont pas changé leurs habitudes avec des termes toujours aussi génériques et ancrés dans leur mythologie (Angel, Light, Dark, Steel, Pain, Flames, Magic, Moon…) et laisse entendre que rien n’a finalement vraiment changé.
Fabio Lione s’est investi dans la composition, lui qui participait déjà timidement sur les deux derniers efforts, le groupe n’ayant de nouveau plus qu’un guitariste, Roberto De Micheli qui accompagne le combo sur les tournées depuis 2011. Mais c’est surtout Manuel Staropoli, le frère du claviériste, qui a collaboré à l’album pour sortir de terre ces nouveaux morceaux.
L’artwork est joli et on s’attend déjà à une multitude d’éditions toutes plus grandiloquentes les unes que les autres. Mais concernant le contenu ? Notre enthousiasme est très vite douché. Non pas que nous avions des doutes, mais nos espoirs sont très rapidement anéantis à l’écoute de "Dark Wings of Steel", probablement la moins bonne sortie du groupe depuis ses débuts.

Le groupe ne parvient à aucun moment à faire oublier non seulement son glorieux passé mais également son ancien line-up, Roberto ne faisant jamais oublier un Luca désespérément absent. Le manque d’incision dans les riffs, de parties rapides débridées, de soli techniquement impressionnants ou même de véritables parties mémorables laissent la responsabilité presque totale des compositions aux orchestrations et lignes vocales. Mais parlons justement de ces orchestrations cheep au possible, kitsch à l’extrême en comparaison des autres opus depuis "Symphony of the Enchanted Lands pt II", ne se basant que sur des samples (et quelques chœurs) qui sonnent comme un véritable retour en arrière pendant que la dimension épique de Luca Turilli (encore et toujours lui) a atteint une nouvelle apogée dans son nouveau projet. Il suffit d’écouter, les oreilles ébahies, les yeux écarquillés, un morceau comme "Angel of Light" qui impressionne pas son manque d’ambition et d’accroche. Les claviers sont méconnaissables, n’ont aucun impact, les guitares manquent à la fois de mordant mais surtout de personnalité et même Fabio Lione parait moins rayonnant que lors de ses dernières apparitions (ou encore dans ses derniers concerts avec Angra). La grande majorité des compositions reste dans des registres mid-tempo dont il ne ressort que très peu de choses, à l’instar d’un "Fly to Crystal Skies" qui débute sur un riff intéressant mais repart une fois de plus sur une mélodie acoustique des plus rébarbatives (surtout qu’on a l’impression d’entendre le même schéma sur tous les titres). Rien ne décolle, le refrain est d’une platitude extrême, la production ne met rien en valeur mis à part quelques éclairs (comme ce riff sur le pont qui ne dure malheureusement que quelques secondes) furtifs et sporadiques.

Rhapsody of Fire essaie évidemment de renouer avec son passé sur un titre comme "Rising from Tragic Flames" mais il n’y a guère que le premier riff (le premier de l’album en fait) qui fasse illusion. Il semble que ce line up ne puisse (ou ne veuille) tenir un rythme soutenu plus de quelques secondes, s’embourbant des cassures rythmiques maladroites et des breaks ne faisant que briser un rythme déjà peu élevé. Ce titre retrouve néanmoins des chœurs massifs sur le refrain rappelant un glorieux passé même s’il manque quelque chose, notamment des parties de guitare intéressantes ou encore des patterns de batterie qui seraient moins soporifiques que propose Alex Holzwarth ici qui est méconnaissable. Le titre éponyme, plus sombre et épique, essaie lui aussi de sauver l’opus du gouffre mais n’y parvient que partiellement. Encore une fois, le riff d’intro augure de bonnes choses mais il ne dure que trop peu avant de retomber dans des schémas beaucoup trop connus et sans surprises, laissant une fois de plus le titre se reposer sur les samples d’un Alex bien moins ambitieux que sur des mastodontes comme "The Mystic Prophecy of the Demonknight" ou les titres les plus furieux des derniers albums. Silver Lake of Tears accélère le tempo mais on ne retrouve dans ce titre plus qu’un speed metal italien de seconde zone, autant sur le fond que sur la forme. Reste un Fabio Lione qui offre évidemment une autre dimension à la musique mais qui ne peut néanmoins pas tout faire. L’absence de très long titres en dit d’ailleurs long sur la panne d’inspiration qui a visiblement touché le groupe sur ce disque.

Non pas que les Italiens n’aient jamais eu de baisse de régime. On se souvient d’un "Symphony of the Enchanted Lands pt II" largement en déçu de ses prédécesseurs, d’un "Triumph or Agony" inégal malgré des parties démentielles mais encore jamais ils n’étaient descendus aussi bas, devenus si génériques, passés aussi inaperçus. Il y a fort à parier que ce disque sera déjà oublier à la nouvelle année et que l’on ne s’en souviendra uniquement que comme la chute du créateur. Forcément, c’est déjà vers "Prometheus" que les fans porteront leur regard…un regard avide vers un musicien qui n’a jamais tari d’inspiration ou de créativité pour multiplier les projets sans (presque) jamais s’essouffler. Espérons que ce ne soit pas le cas, mais un autre album dans la veine de "Dark Wings of Steel" et le glas du « vrai » Rhapsody of Fire pourrait bien sonner. Prions pour que les musiciens en décident autrement, car la perte engendrée par un si gros artiste serait bien difficile à combler…

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edenswordrummer - 16 Novembre 2013: En pleine écoute de l'album, et, pour le moment (j'en suis rendu à "silver lake of tears") ca vaut bien 14 ou 15, je trouve que l'album ne manque pas d'idées, mais l'emploi excessif des choeurs, l'absence de guitare et la platitude rythmique vient entacher la galette...tous ces éléments sapent la puissance des refrains, mais, finalement, je le préfère à "triumph or agony"
NieNova - 08 Décembre 2013: @MightyFireLord Complêtement d'accord avec toi
 
chris74 - 20 Décembre 2013: bel album, mais peut mieux faire, sans aucun doute possible là dessus. Avec Lione? s'ils le perdent, aie aie aie!...bref, apèrs pas mal d'écoutes, effectivement, 4-5 titres sont vraiment top, les autres...ben ça manque de la magie, de rythme, de soli, et je rejoins tout ce qui a été dit ou écrit sur le sujet. Je mettrais donc un 14/20. manque de saveur...malgré qqs bons titres. Le Turilli devrait par contre être une tuerie, mais méfions nous des effets d'annonce.
Apophis2036 - 10 Avril 2014: Dans le dernier paragraphe, j'ai remarqué que tu avais remplacé le terme en deçà par en déçu, c'est dire que ce nouveau Rhapsody Of Fire t'a fortement déplu, la mauvaise surprise de fin d'année en somme.
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Chronique @ edenswordrummer

29 Novembre 2013

Alex a besoin d'une bonne dose d'adrénaline pour aller au bout de ses idées...

Le géant du Power Symphonique devait s'étendre... C'est du moins ce que l'on pensait lorsque Luca et Alex annoncèrent le découpage de la formation en deux entités. Respectivement Luca Turilli's Rhapsody et Rhapsody of fire. Peut-être que le premier cité avait toujours eu à l'esprit une envie irrésistible d'indépendance...multipliant les projets solos, Turilli avait toujours été gage de qualité. Et il ne tarda pas à nous le prouver une fois de plus avec son "Ascending To Infinity", repoussant les limites du Hollywood Metal. Livré à lui-même, Alex devait nous faire ses preuves. Après tout, l'une des têtes pensantes d'une icône du genre ne pouvait qu'avoir plus d'une corde à son arc.
Turilli, à la guitare, fut remplacé, mais Fabio continua de servir ce Rhapsody of Fire qui semblait lui tenir plus que jamais à coeur.

Artwork magnifique, intitulé aguicheur, Dark Wings of Steel devait rassurer, soulager, crier haut et fort : "Rhapsody ne s'éteindra jamais". Tout convergeait vers cette hypothèse. De plus, un élan d'espoir naissait dans le coeur des fans les plus ardents : En effet, Alex avait toujours eu en tête l'envie d'accomplir son "Rhapsody in black", projet regroupant des bombes de la trempe de "Reign of Terror" ou "Aeons of Raging Darkness", c'était le moment ou jamais...

"Vis Divina" ouvre la danse par des choeurs qui ont rarement été aussi majestueux, une certaine tension se dégage, le fameux calme avant la tempête, l'instant qui précède l'arrivée d'un riff monstrueux, amorce d'un titre dévastateur. Pourtant, c'est "Rising From Tragic Flames" qui déboule avec un visage étonnement familier...même si le riff à la Dawn Of Victory rassure immédiatement, même si la qualité est bien présente, le titre d'ouverture, assez conventionnel, ne transporte pas la fraîcheur annonçant un album inoubliable. En effet, ces mystérieux samples sur l'introduction, ces sublimes choeurs et Fabio ne suffisent pas, car Alex a laissé en reste les autres ingrédients.

La guitare par exemple, techniquement à la hauteur semble réglée comme du papier à musique... Elle ne se permet pas de s'écarter une seule seconde de l'objectif qui lui a été donné. Certes, elle nous gave de sublimes solos ("Angel Of Light", "Dark Wings of Steel"), de riffs chirurgicaux ("Fly To Crystal Skies", "Tears Of Pain"), mais la plupart du temps, soit le reste de la formation ne suit pas (qui pourrait s'attendre à un titre aussi soporifique que "Fly To Crystal Skies" après ce génial riff...), soit la guitare semble se reposer après avoir tout donné, se faisant, après ses moments de gloire, plus discrète que jamais.

Pourtant, Alex semble bel et bien à la hauteur, "Dark Wings of Steel" regorge de superbes idées, comme cette cohésion entre Fabio et les choeurs sur "Tears Of Pain" ou "Sad Mystic Moon", pour une émotion rarement atteinte chez Rhapsody. Ce qui manquerait à ce nouveau line-up, c'est un véritable esprit hargneux, une rage et une fougue qui semblent plus que jamais absentes. Car le cofondateur semble, dans cet album, beaucoup trop sage et ne semble pas savoir comment atteindre l'intensité épique ou émotionnelle qui aurait pu faire décoller bon nombre de riffs ou d'interventions vocales de Fabio (on se surprend à imaginer le génial résultat qu'aurait donné le couplet de "My Sacrifice" avec des musiciens enragés).
Cette intensité est presque atteinte sur "Dark Wings of Steel", titre éponyme presque réussi. En effet, plus sombre, plus agressif, s'armant d'un génial riff et de samples percutants, l'introduction détruit tout sur son passage. Fabio se montre malsain sur le couplet et nous livre un pré-refrain virtuose. Les réponses entre Fabio et les choeurs transportent une réelle menace et ont vite fait d'engendrer des frissons de vrai plaisir...malheureusement, le refrain ne suit pas, car il se cantonne maladroitement à ce qui a été annoncé lors de l'amorce du morceau.

Alex a toutes les cartes en main pour permettre à Rhapsody of fire de vivre à nouveau. Il nous livre un album très propre, jamais mauvais, et regorgeant de bonnes idées. Cependant, il lui manque cette fougue, cette variété dans les structures, cette ambition, bref tous ces ingrédients qui faisaient de Rhapsody un véritable maëlstrom musical. De ce fait, les titres vraiment aboutis sont absents, bien que chacun d'entre eux propose un petit sursaut d'espoir. Un refrain enchanteur par ci, un riff destructeur par là...les pièces du puzzle ne semblent pas mises dans le bon ordre. Le cofondateur de l'un des géants du Power Symphonique devra, dans les prochaines sorties, sortir l'adrénaline, ou il en sera fini du Rhapsody of fire que nous connaissons...

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edenswordrummer - 03 Fevrier 2014: Libre a toi de ne pas trouver ma chronique utile, mais je te remercie de me soutenir pour ma première chronique. :)
Pour le raisonnement mathématique, je suis d'accord avec toi c'est pour ça que j'ai quand même précise que les fameux trois titres sur onze ne valent pas rien. Et tu as peut être raison sur le fait que j'ai trop rédigé avec ma subjectivité, j'aurai peut être du descendre la note a 13, 14, juste pour ces 3 titres, mais j'ai seulement cherché dans cette chronique, à justifier mon opinion certaine sur le fait que l'album n'était pas si mauvais que cela. Libre a toi de ne pas être d'accord.
Et pour finir je suis conscient qu'il y a certains points qui peuvent porter a confusion, quand je dis que rhapsody ne prend aucuns risques, c'est que les titres sont bons mais ne révolutionnent pas le genre mais est ce que cela doit avoir pour conséquence de retirer des points ? Peut être mais pas tant que cela...
Steelizer - 30 Janvier 2018:

J'ai remonté le fil des commentaires de toutes les chroniques. Pas d'accord avec certains coms négatifs.

@ edenswordrummer, je ne comprends pas pourquoi tu as finalement baissé ta note à 12, pour faire plaisir à qui ? Je pense qu'il faut assumer ce qu'on pense et ne pas céder aux pressions. Ta chronique est la plus proche de ce que je pense à propos de cet album, qui est pour moi excellent. Je lui donne 18 au moins et tant pis si ça ne plait pas à d'autres. Un album de transition très réussi et bien produit, et je ne suis pas le seul à le penser dans mon entourage. Allez, mec, remonte ta note. Cette oeuvre vaut bien un avis positif.

edenswordrummer - 31 Janvier 2018:

Salut et merci pour ton commentaire, mais cette chronique date pas mal ;)

il s'agit de la toute première que j'ai écrite, la version que tu as lu est une version remaniée, tandis que les commentaires ci dessus concernaient l'ancienne version (pas tres bien écrire et qui manquait d'objectivité).

je n'ai pas voulu faire plaisir à qui que ce soit, j'ai remanié cette chronique et la note car au fil du temps mon opinion sur cet album a changé. Je me suis rendu compte de pas mal de ses faiblesses, et j'ai décidé de refaire une rédaction entière de la première, écrire précipitamment et davantage dans l'objectif de me lancer enfin dans l'exercice de l'écriture que de réellement donner un avis impartial.

donc malheureusement, Dark Wings Of Steel vaut 12 à mon sens. Mais tu as le droit de le trouver excellent, et saches que j'aurai aimer penser pareil que toi :) 

Steelizer - 31 Janvier 2018:

Merci pour ta réponse claire et sympa.

C'est vrai que, personnellement, je crois que Rhapsody of Fire n'a pas déquivalent en métal symphonique. Le groupe ne m'a jamais déçu. Alex Staropoli a bien négocié le virage dû à la séparation d'avec Turilli. A mes yeux, les deux bonhommes sont égaux en tant que compositeurs. Je souligne également au passage l'extraordinaire abnégation d'Alex qui n'a jamais émis le moindre propos jaloux quand Nuclear Blast a décidé de continuer avec Luca. Si ça c'est pas la marque des grands...

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